vendredi 30 novembre 2012

Mystérieux "YD"


Ayant récemment chiné cette très belle cruche anthropomorphe - femme enceinte ? - signée "YD", j'aimerais bien identifier son auteur.

Voici une photo de son monogramme, incisé sous la base de l'objet :


Notre mystérieux céramiste exerçait dans les années 50/60, comme semblent le prouver ces deux photos de son travail, découvertes en même temps que ma cruche :



Nous avons manifestement affaire à un céramiste talentueux...

Merci d'avance à qui démasquera "YD" et bon week-end !

mercredi 28 novembre 2012

Vase "diabolo" n° 1041 de Pol CHAMBOST

Pol CHAMBOST (1906-1983)
Vase "diabolo" n° 1041 (1954)
H. 16 cm, Ø 9,5 cm au col, 7 cm à la base

Restons dans l'orange et chez Pol CHAMBOST avec ce superbe petit vase "diabolo", présenté par son concepteur au IXe Salon des Ateliers d'Art, en septembre 1954.

J'ai rarement rencontré une céramique 50 aussi bien léchée ! L'émaillage de cette pièce est tout bonnement parfait, aussi bien à l'extérieur, avec un orange très brillant, d'une magnifique nuance (hélas bien difficile à reproduire) et de fort belles et larges craquelures, qu'à l'intérieur, d'un remarquable noir lustré.

Il n'y a pas photo, un CHAMBOST sort toujours du lot...

Ce modèle existe également en jaune-paille (uni). On peut également le rencontrer en jaune-anis (intérieur blanc) et en noir lustré (intérieur jaune-anis), comme j'ai pu le constater récemment sur cette très belle photo d'un collectionneur japonais au goût certain. Il existe probablement en d'autres couleurs.

Mon exemplaire est monogrammé "PC" et marqué "1041" sous la base.

Bibliographie : "Pol Chambost Sculpteur-Céramiste 1906-1983", éditions SOMOGY, modèle similaire reproduit p. 81 (planche n° 63).

Inv. PM PC 10

mardi 27 novembre 2012

Céramiques de Jean MARAIS : attention !


La poterie CHAIX à Vallauris réédite depuis quelque temps déjà certains modèles du célèbre artiste, avec la bénédiction du couple PASQUALI : Jo, potier, son formateur lorsqu'il arriva à Vallauris, en 1973, et Nini, son épouse, véritable "manager" du neo céramiste et à l'origine de sa galerie vallaurienne.

J'ai contacté Philippe CHAIX afin d'en savoir plus et notamment être fixé sur la légalité de l'opération. Aucune réponse, hélas. On en saura sans doute plus très bientôt car un site est en construction...

Quoi qu'il en soit, l'intérêt de ces rééditions - qui risquent de faire de très nombreux dupes car non marquées comme telles ! (1) - est quasi nul pour nous, collectionneurs.

(1) Certains sont au parfum et n'hésitent pas à les proposer comme authentiques, générant au passage de belles plus-values...

Vendredi 20 septembre 2013

Philippe CHAIX devant son magasin, "Lou Poëlon"

Ayant rencontré Philippe CHAIX le 12 août dernier dans son magasin de Vallauris, ce dernier m'a très gentiment expliqué qu'il ne faisait en fait que poursuivre l'édition, après le décès de l'artiste et une succession bien difficile, édition toujours gérée par les époux PASQUALI. Dans ces conditions, un "marquage" ne s'impose pas. Comme du vivant de l'artiste, les modèles qu'il propose sont moulés ou tournés (tout dépend du type de pièce) d'après un modèle original et signés à l'aide du cachet de la signature de l'artiste frappé dans la terre crue. Ses céramiques s'adressent avant tout aux admirateurs du comédien plutôt qu'aux collectionneurs, à qui il conseille de s'intéresser prioritairement à ses pièces uniques (1) plutôt que de s'escrimer à dater l'édition des modèles produits en série. Si c'est assez facile pour certains d'entre eux, c'est en effet quasiment impossible pour d'autres...

(1) Bon courage car elles sont jalousement conservées par leurs propriétaires :-(.

lundi 26 novembre 2012

Encore et toujours en vadrouille...

Traditionnel "déballage" du lundi. Ce matin, à 0 H 30

Et encore un bon week-end, une fois de plus placé sous le signe de la céramique, des rencontres, du voyage et... des achats. Bref, tout ce que j'aime !

Il a commencé samedi matin, au bureau (eh oui), où j'avais donné rendez-vous à notre facteur (mon meilleur ami ;-). Un colis devait en effet arriver ce jour là. Impossible de patienter jusqu'à lundi compte-tenu de son contenu ! Notre homme est arrivé pile poil avec le colis tant attendu, renfermant un magnifique vase bouteille de Pol CHAMBOST, modèle n° 2135 (1959 ?), haut de 22,5 cm, étonnant par sa forme (il s'agit d'une pièce tournée), son très bel émaillage largement craquelé (sougligné à l'encre de Chine) et surtout sa couleur, un orange "explosif", quasiment fluorescent. Je n'avais encore jamais rencontré un orange d'une telle beauté, à tel point que ce petit objet m'a accompagné tout au long du week-end (en photo ci-dessus, pas terrible hélas). Je l'ai même ramené au bureau ce matin pour continuer d'en profiter. Il l'illumine, surtout en cette journée absolument indigne de la Côte d'Azur (photo ci-dessous, à côté d'un autre CHAMBOST, pas mal non plus) !


Grrr ! Bien difficile à reproduire cet orange...

Un CHAMBOST dans le même esprit que mon 2135
et que j'aimerais bien dénicher pour lui tenir compagnie !

Samedi après-midi, direction Nice. J'avais rendez-vous avec Marie-Laurence et Lionel, sympathique couple de collectionneurs parisiens connu via le blog, en chine sur la Côte (c'est pas bien ça :-). Le déjeuner (Palao Bistrot, 14 rue Defly, excellente adresse) fut l'occasion de parler de nos dernières trouvailles, du marché de la céramique et du plaisir que nous procurent les beaux objets. Un excellent moment.

Jean DERVAL
Maquette de claustra (circa 1962)

Je laissais mes nouveaux amis continuer leur balade direction Vallauris et allais ensuite récupérer quelques mètres plus loin une étonnante "chouette" de GIAROUSSU (Accolay) confiée aux bons soins de Line LISCHA, talentueuse restauratrice. La miss s'est refait une beauté en deux temps trois mouvements...

Ma balade s'est poursuivie galerie Babylone, toujours rue Defly (au 3), où j'avais rendez-vous avec Dany COHEN, son sympathique propriétaire, qui m'avait mis de côté un superbe DERVAL, repéré quinze jours plus tôt. J'ai tout de suite "accroché" avec cette petite merveille et l'apprécie d'autant plus qu'elle a une histoire. Dany l'a en effet chinée il y a quelques années auprès d'un architecte niçois ayant travaillé avec l'artiste. C'est une maquette de claustra. Elle n'était pas signée. Le céramiste Salvatore PARISI passant dans le quartier reconnût immédiatement le travail de son collègue, se fit confier la pièce, la présenta à l'artiste et la ramena dûment signée à Dany, pour son plus grand bonheur, et le mien à présent.

Quand on parle du loup... C'est avec Salvatore que j'ai passé la fin de mon après-midi niçois, notre homme m'ayant rejoint chez Dany. Il venait de terminer de défourner à Vallauris et je ne pouvais sérieusement pas manquer ça !

Salvatore PARISI et sa dernière fournée

Originalité des formes, qualité du tournage, virtuosité de l'émaillage, vivacité des couleurs, la dernière production de l'artiste a vraiment tout pour plaire. Bref, j'ai été emballé ! Un bon conseil : intéressez-vous à son travail, d'autant plus que l'homme est extrêmement sympathique et que ses oeuvres sont encore abordables. De mon côté, je me suis offert les trois vases "totems" bleus qui trônent dans son atelier et qui m'ont aussitôt tapé dans l'oeil lorsque j'ai pénétré dans son antre pour la première fois, il y a quelques mois.

J'ai quitté Salvatore à regret en fin d'après-midi pour Marseille, où j'avais rendez-vous avec un client (il faut bien travailler un peu si on veut se faire plaisir ;-). Ma ville natale est toujours aussi belle et c'est un vrai plaisir d'y retourner régulièrement, ne serait-ce que pour quelques heures...

Comment égayer une chambre d'hôtel ? Avec des céramiques !

Le lendemain, direction Nîmes pour un déjeuner familial et, l'après-midi, dépenser la recette de la veillle ! Je me suis en effet offert cette superbe et étonnante lampe-sculpture d'Yves MOHY en grès pyrité :

Un MOHY du troisième type...

Une pièce que je n'avais pu acquérir lors de la vente TAJAN des 19 et 20 septembre dernier et que je regrettais. Merci au destin et surtout à Julien, collectionneur gardois fort sympathique et chineur particulièrement chanceux ;-).

Quatre céramiques : peut mieux faire !

vendredi 23 novembre 2012

Les céramiques de Frédéric



Frédéric, étudiant marseillais en architecture, a un faible pour les céramiques noires, jaunes et blanches. Ce garçon a du goût, comme vous pourrez le constater sur cette belle photo : JOUVE, CHAMBOST et MADOURA composent sa "petite famille", qu'il aime beaucoup, d'autant plus qu'il lui a fallu un certain temps pour la constituer ! Une famille recomposée, comme bien des familles de céramiques, trois de ses membres ayant fait partie de la mienne ;-).

Bon week-end !

lundi 19 novembre 2012

Royal !


Le hasard a fait que mon escapade de ce week-end prolongé (fête nationale monégasque oblige :-) se soit largement déroulée à Lyon où un splendide miroir "Soleil" de JOUVE en céramique émaillée blanche et craquelée était le lot vedette de la vente aux enchères de la SVV DE BAECQUE, samedi après-midi. Une pièce majeure, très imposante avec ses 55 cm de diamètre et inédite sur le marché. Ridiculement estimée 5 à 6.000 €, elle a "fait" 25.500 € après une belle bataille d'enchères, soit un peu plus de 30.000 € avec les frais. Très bel achat, que l'acquéreur soit un particulier (sniff, ce n'est pas moi) ou un professionnel, la pièce valant largement plus.


Cette rareté doit être assez ancienne - circa 1945 ? - du fait de sa signature inhabituelle, "Apollon", surnom donné à l'artiste par ses camarades admiratifs de l'école Boulle.

J'étais en effet invité par un fort sympathique "collègue" lyonnais, Clément, et son amie Laurence, qui nous mitonna un excellent dîner afin de nous remettre de nos émotions après cette vente (précédée d'une ballade rue Auguste COMTE, "la" rue lyonnaise des galeries d'art et de design) et nous nous donner des forces pour la chine du lendemain, aux Puces du Canal. La soirée fut très agréable et bien sûr consacrée à la céramique, l'art, la collection (la charmante Laurence tenta vainement de nous "analyser" ;-) et pour finir à la Polynésie, histoire de s'évader un peu...

Malgré un lever bien matinal et une chine attentive, aucune céramique valable à se mettre sous la dent aux Puces. Quelques pauvres PICAULT, une table modèle "Herbier" de CAPRON et deux ACCOLAY typiques, c'est à dire vraiment pas terribles. Bref, ce que l'on appelle un jour sans !

Après un autre bon repas (merci Laurence ;-), direction le musée des Beaux-arts pour y admirer les SOULAGES de l'exposition "SOULAGES XXIe siècle". Belle exposition, sans surprise, connaissant bien l'oeuvre de l'artiste. J'ai en revanche été ébloui par la qualité des oeuvres permanentes du musée - ah le GAUGUIN ! - et notamment celles léguées par Jacqueline DELUBAC, sublime actrice et grande collectionneuse, qui à elles seules valent le détour. Un PICASSO comme j'en ai rarement vu, deux gigantesques BACON, un superbe HARTUNG (ci-dessous), un MATISSE flamboyant, etc. Beaucoup de goût, de l'argent (elle épousa un riche diamantaire en secondes noces, après avoir vécu avec Sacha GUITRY), pas étonnant dans ces conditions. Des étoiles plein les yeux, Clément me fit ensuite découvrir le vieux Lyon, au pas de charge car l'heure du départ approchait hélas. J'avais un a priori négatif sur cette ville. Il s'est envolé. Je reviendrai...

Hans HARTUNG (1904-1989)
T 1955-33
 Huile sur toile (1955) 
H. 92 cm, l. 61 cm

Ce matin, 0 H 30, déballage du "souvenir de Lyon" :
un chef-d'oeuvre d'Alice COLONIEU. 
Merci Clément !

A propos de COLONIEU, ses pièces sont généralement signées à l'aide d'un cachet en creux difficile à lire. Etant récemment tombé sur une étiquette dorée du même modèle, qu'elle utilisait également en guise de signature, je vous en fait profiter :


Un cachet/étiquette ressemblant à un ex libris : un bateau, une île, une croix. Aimait-elle les îles ? Tahiti :-) ? Mystère ! L'oeuvre et la vie d'Alice COLONIEU sont hélas bien peu documentés...

J'étais encore "en vadrouille" hier, à Nice le matin et à Vallauris l'après-midi.

Nice pour la traditionnelle brocante du lundi au Cours Saleya. J'y avais rendez-vous avec mes amis Salvatore PARISI, talentueux céramiste, connu comme le loup blanc sur la place, et Jean-François DODIT, antiquaire, en vacances. Aucune céramique à me mettre sous la dent, hélas. Il faut dire que malgré un réveil encore bien matinal, je suis arrivé après Yves PELTIER, l'un de mes plus dangereux concurrents ;-), d'autant plus que son savoir céramique est véritablement encyclopédique. Aucun regret car lui aussi est revenu bredouille. Après avoir discuté de nos dernières acquisitions, nous avons fait le même constat : la belle céramique 50 se fait vraiment de plus en plus rare...

Vallauris pour y rencontrer en début d'après-midi le céramiste Marc ALBERGHINA, dont j'ai récemment découvert le travail galerie HELENBECK, à Nice. Ayant été séduit par l'originalité et la qualité des oeuvres exposées, il me fallait impérativement faire sa connaissance, d'autant plus qu'Yves m'avait loué ses qualités humaines.

Ayant un peu d'avance, je me suis baladé en ville. Une ville-dortoir de plus en plus déprimante, où la céramique ne semble hélas plus avoir sa place. Je n'ai pu qu'être effaré devant la destruction en cours de la mythique galerie Les Archanges, fondée par Gilbert VALENTIN et fréquentée par tant de grands artistes (PICASSO, COCTEAU, etc.), bientôt remplacée par une résidence sans âme :


Les lettres ont été récupérées...

Pauvre arbre !

C'est bientôt fini...

Triste, très triste !

Ce superbe lieu aurait pu faire une remarquable résidence d'artistes ou un magnifique centre culturel consacré à la céramique vallaurienne si les politiques locaux avaient été plus éclairés et surtout moins cupides.

Je n'oublierai pas ma première rencontre avec Marc ALBERGHINA, d'une part parce que l'homme était tel qu'Yves me l'avait décrit : très intéressant (je reviendrai plus tard sur son travail) et fort sympathique, d'autre part car nous sommes allés sauver ce qui pouvait encore l'être à la galerie Les Archanges ! L'un de ses amis l'ayant prévenu qu'un bulldozer allait la raser le lendemain et qu'il restait encore beaucoup de choses à l'intérieur, nous sommes en effet allés explorer le lieu et ainsi récupéré quantité d'émaux anciens (très intéressants pour Marc, dans le cadre de son travail centré sur Vallauris), du mobilier, de vieux catalogues... et pris de nombreuses photos.

La superbe glycine n'en a plus que pour quelques heures

En haut le très vaste atelier, en bas les pièces à vivre

Des dizaines de kilos d'émaux (ici les échantillons)

L'évier de l'atelier, joliment décoré

L'immense four à bois, étonnamment à l'étage

Triste moment : l'apparition d'un dessin mural sous la lampe torche,
la nuit étant très vite tombée. Il y en avait d'autres, hélas...

Céramic JONES en pleine action...

Hélas, après deux heures de travail, nous avons du tout abandonner sur place suite à l'arrivée inopinée (?) et au veto de Flore VALENTIN, fille de l'artiste, en pleine crise de nerfs (compréhensible), qui a préféré que ce formidable ensemble soit détruit plutôt que sauvé. Un terrible gâchis...

C'est bien fatigué et surtout très attristé par l'épilogue de notre aventure que j'ai quitté l'ex cité de la céramique et ainsi achevé mon escapade.

vendredi 16 novembre 2012

Le vase "Nervure" de Pol CHAMBOST


Ce superbe vase anthropomorphe, que personnellement j'aurai plutôt baptisé "Bustier", date de 1954 (1) et porte le n° 1046 au catalogue du céramiste. C'est l'un des plus réussis de la fameuse "série des 1000", qui comprend notamment les vases "Corsage" (1040), "Corolle" (1056), "Oeil" (1088) ou encore le très rare et magnifique vase "Vague" (1090, ci-dessous).


Il mesure 30 cm de haut sur un diamètre maximal de 20 cm et existe en au moins neuf couleurs ou combinaisons de couleurs :

- blanc brillant et noir satiné ;
- jaune anis satiné ;
- jaune anis satiné et noir satiné ;
- jaune "peau d'orange" et noir satiné ;  
- noir satiné ;
- noir satiné et blanc brillant ;
- noir satiné et rouge brillant ;
- orange satiné et vert brillant ;
- rouge orangé nuancé, brillant.

NB : la seconde couleur est celle de l'émail interne.

Ce vase est reproduit à de multiples reprises dans "Pol Chambost Sculpteur-Céramiste 1906-1983", monographie de référence consacrée à l'artiste (couverture et pages 55, 68, 81, 96, 144, 146 et 199).

Son prix est assez élevé du fait de sa rareté et de l'intérêt que lui portent les amateurs et surtout les décorateurs, qui en raffolent. Il faut en effet prévoir un budget de 4 à 8.000 € pour un exemplaire en très bon état, suivant le canal d'achat et la (ou les) couleur(s), certaines étant plus rares ou plus prisées que d'autres.

(1) Il a été présenté par son créateur au IXe Salon des Ateliers d'Art (septembre 1954).

mercredi 14 novembre 2012

Vase "boule" de Jacques et Dani RUELLAND

Jacques (1926-2008) et Dani (1933-2010) RUELLAND  
Vase "boule" (circa 1960)
H. 9,5 cm, Ø 7,5 cm

Encore un RUELLAND ! Décidément, il n'y en a que pour eux dans cet appart. Mais qu'est-ce qu'il peut bien leur trouver à ces potiches ? Il y en a tellement que je ne peux plus aller voir mes copines sans en trouver un sur ma route ! Au fait, je ne me suis pas présentée : moi, c'est Lucette, la plus mignonne (ben oui :-) des chouettes de mon père adoptif et, je le sais, son "bébé" préféré. En ce moment, il est un peu fatigué. Normal, à courir partout. Du coup, ce soir il préfère regarder un film à la télé, "Quatre étoiles" (pas étonnant, il a des goûts de luxe ce garçon). C'est donc moi qui bosse. Esclavagiste ! Bon, je termine avec mon frangin qui se prend pour une star : c'est sûr, il a une belle gueule avec sa couleur jaune orangée nuancée de très fines particules rouges, mais il est tout petit. Il porte le nom de ses vrais parents, "Ruelland", incisé sous la base et traîne en ce moment avec six de ses frères et soeurs de couleurs proches sur la partie droite de ce qui servait de bureau à mon papa. Le pauvre, il est obligé de travailler à la cuisine ou sur son vieux canapé... J'arrête là mais reviendrai périodiquement vous parler de ma vie et de celle de mon très atteint papa. A bientôt !

Inv. PM JDR 25

lundi 12 novembre 2012

Escapade parisienne (IV)

2 H du mat : déballage !

Un Nice-Monaco en limousine par la basse corniche, pas mal pour débuter la semaine, n'est-ce pas ? Certes à 1 H 30 ce matin, après un Paris-Nice en TGV particulièrement haché (près de 2 heures de retard), mais la Côte d'Azur est si belle la nuit, qui plus est parcourue aussi luxueusement. Merci à la SNCF pour ce délicieux moment qui me fit complètement oublier les désagréments du retard...

Comme d'habitude, cette escapade aura été régénérante, entre lèche-vitrine à Saint-Germain des Prés, shopping, exposition (le sculpteur Philippe HIQUILY à la galerie LELOUCH), salons (Antiquités Brocante Bastille et Paris Tableau), Puces de Saint-Ouen et surtout très agréables rencontres (merci Aurélien, Thomas, Vincent, Cédric, Sébastien, Marie-Pascale, Augustin, Lionel, Marie-Laurence, Éric, Emmanuelle, Stéphane, Maxime et enfin Raphaël), tout ceci au pas de course hélas.

Cinq petits nouveaux sont venus agrandir la famille : un très attendu vase "corsage" de Pol CHAMBOST, modèle "1040" (1) pour les initiés (merci Maxime ;-), une petite coupe très colorée de Mado JOLAIN, une étonnante coupe en grès émaillé d'oxydes métalliques des LERAT, un magnifique petit vase "obu" des RUELLAND et enfin un imprévu "Toucan" en grès superbement émaillé - on dirait qu'il a été sculpté dans de la glace à la vanille ! - de René-Pierre JACOT-DESCOMBES (2) qui m'a fait de l'oeil alors que je tuais un peu le temps au Louvre des Antiquaires avant de prendre mon train. Ils ont tous trouvé leur place en quelques minutes. Incroyable, n'est-ce pas ?

"+ 5" au 12 novembre : ça va. Novembre devrait en effet être plus calme !

(1) Il existe aux moins neuf versions de ce très séduisant modèle anthropomorphe, présenté par son créateur au IXe Salon des ateliers d'art en septembre 1954 :

- blanc satiné, intérieur rouge brillant ;
- blanc (satiné ?), intérieur noir (mat ?) ;
- jaune anis satiné, intérieur blanc satiné ;
- jaune "peau d'orange", intérieur noir satiné ;
- noir satiné, intérieur blanc (mat ?) ;
- noir satiné, intérieur jaune anis mat ;
- noir satiné, intérieur vert brillant ;
- noir (satiné ?), intérieur rouge (brillant ?) ;
- rouge brillant, intérieur blanc mat.

On pourrait donc croire que ce modèle a été massivement produit. Ce n'est pas du tout le cas puisque que l'on ne connaît que quelques exemplaires ce chaque version. J'aimerais bien dénicher un beau spécimen de la première...

(2) René-Pierre JACOT-DESCOMBES est né en 1930, à Yverdon (Suisse). Après une formation de céramiste et encouragé par le célèbre sculpteur animalier Edouard-Marcel SANDOZ, il s'installe à Paris en 1954. Il y fréquente divers ateliers de céramique et de  sculpture : La Grande Chaumière, ZADKINE, CONSTANT, DARNAUD, BADIA, etc., tout en dessinant régulièrement au Jardin des Plantes et au zoo de Vincennes. En 1965, il installe son atelier au pied de Montmartre. Il participe à de nombreuses expositions, en France (notamment à Moustiers-Sainte-Marie) comme en Suisse (Genève). En 1979, il entame une collaboration avec la cristallerie DAUM et participe à sa relance grace à ses modèles d'animaux, de cactus et de voitures. Dessinateur et sculpteur de l'expression dans l'instant, des forces contenues et retenues, il adore croquer les animaux, qu'il soient domestiques ou sauvages mais ne dédaigne pas la sculpture abstraite et les contenants (vases, bouteilles). Il décède en 2007.

vendredi 9 novembre 2012

Help SVP !


Frédéric, collectionneur marseillais de céramique 50 et... étudiant en architecture recherche des plans et photos de constructions de Ferdinand FILLOD (baraquements métalliques d'après-guerre) pour son mémoire de fin d'études.


Si vous pouvez l'aider, contactez-le en cliquant ici.

Bon week-end (de chine ;-) !

mercredi 7 novembre 2012

"Le Vieux Moulin"



C'est le nom de l'atelier vallaurien du céramiste Robert PÉROT (1931-2003), fondé par ce dernier en 1954 et situé dans l'ancien moulin à huile du village.

Il restera actif jusqu'en 1973, date à laquelle l'artiste quittera Vallauris pour la région parisienne (Villejuif), où il se consacrera à la sculpture.

Les cartes postales anciennes sont une source iconographique très intéressante. Je suis tombé sur celle-ci par hasard. Elle date de la fin des années 50 et a été éditée par CIM, Combier Imprimeur Maçon, une maison fondée avant la Première guerre mondiale par un photographe passionné, Jean COMBIER, et qui publiera plus de deux millions de visuels différents...

mardi 6 novembre 2012

Vase "à col bleu" de Jean RIVIER

Jean RIVIER (né en 1915)
Vase "à col bleu" (circa 1960)
H. 27 cm, Ø 12 cm

Ce très beau RIVIER est l'un des plus intéressants de ma collection, pas pour son décor, classique, mais pour son remarquable double émaillage et sa forme, atypique avec ses deux curieuses "mini anses".

Il est signé "Jean Rivier", au stylet sous la base.

Provenance : galerie DANK. 

Inv. PM JR 4

dimanche 4 novembre 2012

"Dans les Puces de Saint-Ouen"

France 5 diffusera ce soir à 20 H 30 et dimanche prochain à 15 H 55 un intéressant documentaire (1) consacré aux Puces de Saint-Ouen.

En voici le synopsis :

Aux abords de la Porte de Clignancourt, se trouve le plus grand marché aux puces du monde. Onze millions de visiteurs y affluent tous les ans et chaque week-end, 200.000 personnes s'y pressent. De la pompe à velo vendue 20 cents au lustre Louis XVIII cédé a plusieurs dizaines de milliers d'euros, on trouve toute sorte d'objets, de meubles et de vêtements dans cette incroyable caverne d'Ali baba. On y croise aussi une foule de gens et de tribus : biffins miséreux, créateurs branchés, antiquaires fumant le cigare, rappeurs ou encore policiers. Une France en miniature cohabite dans un périmètre d'à peine deux kilomètres. Chaque communauté a son propre territoire, ses propres codes et son univers. Toutes se mélangent et évoluent au gre de l'histoire du marche. C'est ce métissage unique qui fait l'identité des puces... et son âme. En immersion dans ce monde à part aux portes de la capitale, derrière les vitrines et les piles de vêtements, ce documentaire montre l'envers du décor de ce village particulier.

Espérons qu'il donne envie à de nombreuses personnes d'aller s'y balader...

(1) 52 minutes. Écrit et realisé par Baya BELLANGER. Produit par Elle est pas belle la vie !, avec la participation de France Télévisions et du CNC. 2012. 

vendredi 2 novembre 2012

"Voyez grand, voyez loin...


...et dépêchez-vous".

C'est par ce conseil énergique et lucide de son mari, le biologiste Henri LAUGIER, que s'achève la passionnante biographie de Marie CUTTOLI par Dominique PAULVÉ, un livre que j'ai dévoré et dont je vous conseille vivement la lecture.

Marie CUTTOLI et Henri LAUGIER sont deux fous d'art et de modernité qui ont bâti l'une des plus remarquables collections d'art moderne et cotoyé les plus grand artistes, scientifiques et hommes politiques du XXe siècle. C'est mon intérêt croissant pour la tapisserie qui m'a conduit à ce couple remarquable, Marie CUTTOLI ayant été, avec le peintre Jean LURÇAT, celle qui a remis au goût du jour cet art ancestral.

Je laisse la parole à l'éditeur, NORMA, qui a signé un bon résumé :

La vie de cette femme ambitieuse et instinctivement férue d’avant-gardisme se déroule comme un roman. Rien ne prédestinait Marie Bordes, née à Tulle en 1879 d’un père limonadier, à devenir "le catalyseur de l’art moderne" respecté de tous les collectionneurs, galeristes et conservateurs des musées du monde entier. Grâce à ses idées audacieuses et par le biais de sa galerie Myrbor, les plus grands artistes de son époque se sont penchés sur l’art de la tapisserie, à commencer par Rouault, Picasso ou Le Corbusier. Participant par son œuvre à l’évolution du décor moderniste, Marie Cuttoli a aussi fortement contribué au renouveau des ateliers d’Aubusson dans les années 30. Épouse du maire de Philippeville, Paul Cuttoli, dont elle conservera toujours le nom, c’est avec l’éminent professeur Henri Laugier qu’elle passera cinquante années d’une vie sous le signe de la passion amoureuse, de celle de la collection d’œuvres d’art et du mécénat.

Difficile de ne pas être un peu nostalgique après la lecture d'un tel ouvrage, qui voit défiler tant de grands esprits aujourd'hui oubliés ou méconnus. Heureusement, leur oeuvre subsiste et aide à vivre ceux que notre pauvre époque désespère...