mardi 30 septembre 2014

Gustave TIFFOCHE exposé à la galerie SILBEREIS

Vase méplat
Grès émaillé (vers 1970-75)
H. 40 cm

La galerie SILBEREIS continue à promouvoir le grès des années 70 en mettant cette fois à l'honneur le céramiste et sculpteur Gustave TIFFOCHE (1930-2011).

Une sélection d'une vingtaine d'oeuvres exceptionnelles de l'artiste y sera exposée du 1er au 31 octobre (1).

Je laisse la parole à Aurélien GENDRAS et Renaud RÉGNIER, grands connaisseurs de l'univers du grès hexagonal, qui nous en disent plus sur cet artiste très intéressant et encore relativement méconnu :

Après avoir suivi une formation céramique dans le célèbre château de Ratilly auprès de Norbert Pierlot puis à La Borne, Gustave Tiffoche installe son atelier en 1963 à Guérande. 

Sa formation au château lui permettra de fréquenter et de travailler rapidement aux côtés des œuvres de Bernard Leach, Shoji Hamada, Raîja Tuumi, Antoni Cumella, Georges Jouve, Yves Mohy, Jean et Jacqueline Lerat, Antoine De Vinck. En 1966, Gustave Tiffoche participe à une première exposition de céramiques, à l’hôtel de Sens de Paris, puis la Maison de la Culture de Caen pour la célèbre exposition "Les Potiers contemporains". 

C’est en 1968 à la galerie Michel Columb à Nantes que lui sera consacrée une première exposition personnelle, aux côtés du peintre Gaston Chaissac. S’en suivront des expositions individuelles dans le monde entier jusqu’en 1994. Gustave Tiffoche s’impose dans la seconde moitié du XXe siècle comme l’un des grands céramistes de grès. 

Ce sculpteur a mené durant toute sa carrière des recherches de formes et de matières très riches grâce à son grand four à bois et ses cuissons à 1300 °C. Chez Tiffoche, les vases réunissent un savoir-faire issu de la céramique utilitaire, que leur monumentalité transcende à en devenir sculpture. Sa sensibilité pour la décoration le guidera dans les années 70 vers la réalisation de pieds de lampes géométriques, des grands vases de sol ainsi que des claustras réalisés pour de grands intérieurs modernes. 

Disposant d’un grand four à bois construit en 1963 et d’un goût pour la céramique architecturale, celui-ci réalisera une fontaine monumentale en céramique pour l’IUT de Saint-Nazaire en 1981. D’autres œuvres spectaculaires en grès dans l’espace public ou bien commandées par des collectionneurs seront installées à La Roche-sur-Yon, Niort, Melle, Rennes, Paris, Bouaye, Nantes. Sa renommée internationale lui permettra d’exposer à Stuttgart en 1969, Montréal en 1970, Munich en 1971, Faienza en 1972, Dakar en 1984, Saarlouis en 1994. Les institutions artistiques le feront entrer, par des achats consécutifs d’œuvres, dans les collections publiques. 

Reconnu comme un précurseur de la sculpture monumentale en grès dans l’espace public, Gustave Tiffoche développera un ensemble de recherches autour de la spatialité de l’œuvre céramique.

L’univers de formes et de matières de Gustave Tiffoche a permis un passage à la modernité céramique. L’esthétique offerte par ses outils et le résultat de ses recherches ont permis d’offrir à un matériau, encore enfermé dans une essence utilitaire, une ouverture vers la sculpture céramique qui fera le renouveau de la céramique française. 

Lampe géométrique
Grès émaillé (vers 1975-80)
H. 47 cm (sans abat-jour)

Biographie :

1930 Naissance à Saint-Nazaire
1942 Quitte Saint-Nazaire bombardé pour Clisson
1945 Entre élève au lycée technique de Saint-Nazaire, dessinateur industriel
1947 Entre aux chantiers de l’Atlantique en tant que dessinateur-projeteur et maquetiste durant 16ans. Participe à la décoration du « Shalom », du « France » et autres transatlantiques
1947 à 1953 Elève des cours de peinture de l’école de dessin de Saint-Nazaire, dans la classe d’Emile Gautier
1961 Approche de la céramique chez Norbert Pierlot à Ratilly
1963 Installation de son atelier à Guérande
1966 Première participation à une exposition de céramiques à l’Hôtel de Sens à Paris, puis à la Maison de la Culture de Caen "Les potiers contemporains"
1968 Première exposition personnelle de céramiques à la Galerie Michel Columb à Nantes entouré des toiles de Gaston Chaissac sur les murs
1969 Exposition à Stuttgart
1970 à 1985 Reçoit de jeunes céramistes en formation dont Jorgen Hansen (Danemark), Miguel Bosh (Espagne), Micki (Doherty ) Schoessingk (Royaume Uni), Jacques Fleuret, Pascal Castagnet, Odile Maisonneuve, Françoise Dufayard (France), Suzanne Schurch, Édouard Kohler, Pia Koller (Suisse)
1970 Exposition à Montréal, Canada
1971 Exposition à Munich, Allemagne
1972 Exposition à Faienza, Italie
1977 Participation au 1er symposium de La Borne. Première exposition personnelle de peinture à la Galerie Convergence de Nantes
1981 Réalisation d’une fontaine monumentale pour l’IUT de Saint-Nazaire. D’autres œuvres monumentales en grès viendront par la suite dans de nombreuses villes de France
1982 Exposition personnelle Galerie Geneviève Godard, Lille, France
1984 Exposition à Dakar, Sénégal
1987 à 1990 Nommé professeur à l’école d’art plastique de Saint-Nazaire
Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres
1994 Exposition à Saarlouis, Allemagne
2001 Exposition personnelle Musée d’Art et d’Histoire Baugé, France


Sculpture architecturée
Grès émaillé (vers 1970-75)
46 x 22 x 17 cm

Collections publiques :

Fond régional d’art contemporain de Bretagne
Musée de la ville de Saint-Nazaire
Musée des Beaux-arts de Nantes
Archives départementales de la Loire-Atlantique

(1) 13 rue de Beaune, Paris (7e). Du mardi au samedi (11 h-13 h et 14 h-19 h).

lundi 29 septembre 2014

Week-end local

La Villa DOMERGUE à Cannes

Ce dernier week-end de septembre, vraiment splendide côté météo, m'aura enfin permis de voir deux très belles expositions locales que je ne voulais surtout pas manquer.

La première, De l'expressivité primitive au regard inspiré, a lieu à Cannes, au Centre d'art La Malmaison, sur la Croisette (jusqu'au 26 octobre), et à la villa DOMERGUE, sur les hauteurs de la ville (l'exposition a hélas fermé ses portes hier).

Au menu, environ 200 pièces d’art primitif issues de la collection Jean FERRERO confrontées à des œuvres d'art du XXe siècle.

Si l'art primitif m'a laissé plutôt dubitatif (la qualité n'était pas vraiment au rendez-vous), les oeuvres du XXe présentées (issues de collections régionales) étaient par contre un vrai régal, avec notamment une très belle encre de Wilfredo LAM, un superbe vase "ethnique" de DERVAL, deux grandes huiles d'ATLAN, un superbe HARTUNG, etc.

Bref, de très belles choses ! Pas de photos, hélas, car interdites :-(.

Je me suis rattrapé en mitraillant la Villa DOMERGUE.

Cette superbe villa de style Art déco est à voir absolument si vous passez à Cannes.

Elle a appartenu au peintre Jean-Gabriel DOMERGUE (1899-1962), artiste mondain qui fit fortune en abreuvant le gratin de l'époque de ses indigestes pin-up à cou démesuré, à tel point que PICASSO dira à juste raison "On ne vend pas un DOMERGUE, on s'en débarasse"...

Les jardins méditerranéens en terrasses, les bassins, les cascades et le parc peuplé de bustes antiques sont l'oeuvre de son épouse sculptrice, Odette MAURAGE (elle réalisa même un sarcophage de type étrusque destiné à recevoir leur corps après leur mort).

En 1973, elle lègue la propriété à la ville de Cannes.

La villa n'est ouverte que de juillet à septembre pour des expositions artistiques. Le reste du temps, elle accueille des évènements mondains comme Jean-Gab' les aimait :-).

A noter que c'est le lieu où se réunit, fin mai, le jury officiel du Festival de Cannes pour la délibération finale. C'est là qu'est désigné le gagnant de la prestigieuse Palme d'or.

Allez, assez parlé, place aux photos :


- On se croirait en Italie...


- La vue sur la baie de Cannes est splendide.


- Cascade, bassin et sculpture de FRANTA, sculpteur vençois.


- Un jardin extraordinaire.


- Le mausolée des DOMERGUE.


- Et leur (mégalo) tombeau.


- Juste devant l'entrée, un grand fer soudé.


- Un ANASSE ???


- Eh oui ! "La Grande Sentinelle", une pièce maîtresse de 1960 haute de plus de 2 mètres et dont je rêve depuis un bon moment. Une visite qui s'imposait, donc, et une très belle récompense, après plus d'une bonne heure de marche.

***


J'avais prévu d'aller samedi après-midi à Antibes assister à la vente aux enchères du contenu de l'Espace Jean MARAIS à Vallauris par la SVV CARVAJAL.

Ce joli petit musée était un beau lieu de mémoire pour tous les fans de l'acteur devenu potier à la fin de sa vie. Il a été liquidé sans scrupules par ses légataires universels, qui au soir de leur vie ont encore une fois préféré se remplir les poches plutôt que de pérenniser la mémoire de leur "ami". La-men-table ! Ils continuent par ailleurs à faire produire ses oeuvres à partir de moules usés jusqu'à la corde ou de surmoulages afin de lui rendre soi-disant "hommage". Tu parles...

Bref, au bout du compte j'ai préféré aller me balader à Nice...

Pour info, la vente a été un succès. Presque tout a été vendu, souvent à des prix délirants, nombre d'acheteurs n'étant pas très connaisseurs (ils se battront par exemple jusqu'à 300 € pour des lithos pas terribles du tout). C'est dingue !

Le catalogue est visible ICI.

En photo : mon vase "Chèvre", d'époque, réalisé par Jean MARAIS et offert à l'un de ses proches. Il est signé de sa main et daté "1973", année de ses débuts de céramiste.

***


Dimanche matin : plage. Non, ce n'est pas une photo de Tahiti :-)...

***


Dimanche après-midi, direction Menton et le nouveau musée Jean COCTEAU, superbe édifice dû au talent de l'architecte marseillais Rudy RICIOTTI, pour la magnifique exposition COCTEAU MATISSE PICASSO Méditerranéens.

Un vrai régal cette expo, qui commémore cette année le cinquantième anniversaire de la mort de Jean COCTEAU.

La manifestation temporaire occupe tout le musée jusqu'au 3 novembre prochain (hâtez -vous ;-) et replace l’oeuvre des trois grands artistes dans le contexte artistique extraordinairement fertile de la Côte d’Azur des années d’après-guerre à travers peintures, dessins, céramiques, mais aussi tapisseries et lithographies. Des photos et extraits de films montrent également le travail de création de Jean COCTEAU à Saint-Jean-Cap-Ferrat (à la villa "Santo Sospir"), Pablo PICASSO à Vallauris et Henri MATISSE à Vence.

Les créatures fantastiques – faunes, centaures et sphinx – y côtoient poissons, pêcheurs mais aussi les scènes de corrida, arlequins ou la danse. Le parcours muséographique évoque aussi les ateliers des trois artistes dans le Sud ainsi que les chapelles peintes et autres décors monumentaux entrepris dans la région, révélant la suprématie de l’acte graphique et d’un "art méditerranéen" propre à ces trois génies.

Au total, près de quatre cents pièces, issues du fonds du musée mais aussi de prêts extérieurs. Bref, de quoi passer un très bon moment !

Morceaux choisis :


-  Une petite encre et cire de PICASSO à son ami VERDET.


- Un délicieux petit MATISSE (une lithographie).


- Un grand pastel de COCTEAU. Le poète adorait ce médium.


- "Double profil de chèvre", une céramique de 1961 en 15 carreaux de COCTEAU.


- Une étude préparatoire pour une céramique, signée COCTEAU.


- Vous pourrez y admirer un très bel ensemble de céramiques de COCTEAU, réalisées à l'atelier MADELINE-JOLLY de Villefranche-sur-mer. Ici, le fameux "Grand chèvre-cou", qui fait rêver bien des collectionneurs...


- Vase "Bélier deux faces", toujours de COCTEAU.


- Un plat "au faune" typiquement COCTEAU.


- "Les trois yeux", 40 cm de diamètre ! L'une des plus célèbres céramiques du poète.


- Vue générale de la partie "céramique".


- PICASSO et son activité à l'atelier MADOURA sont très bien représentés. Ici une photo de Michel SIMA représentant le maître devant ses créations.

L'émouvant petit film d'André VERDET, "Terres et flammes", y est diffusé. Vous pouvez le voir ici pour la première partie et pour la seconde.


- Plat "Corrida" du grand Pablo. Très impressionnant avec ses 42 cm de diamètre...


- Pichet "Taureau", l'un des 100 exemplaires édités par la galerie MADOURA.


- Encore un beau pastel de COCTEAU, symbole de ses vacances à Santo Sospir chez son amie et mécène Francine WEISWEILLER...


- Un dernier pastel du poète pour terminer, offert à PICASSO pour son anniversaire.

Ceci n'est qu'une infime partie des belles choses que vous pourrez voir !

J'ai quitté l'expo des étoiles pleins les yeux et, cerise sur le gâteau, terminé l'après-midi en beauté avec la découverte d'un ensemble de quatre très belles céramiques murales de Jean DERVAL dans le hall d'entrée d'un immeuble mentonnais,"Le Magellan", très certainement commandées par l'architecte du bâtiment, lors de sa construction, probablement à la fin des années 60 :


 - L'entrée de l'immeuble en question.


- La première en entrant.


- La deuxième.


- La troisième.


 - Et enfin la quatrième.


- La troisième vue d'un peu plus près. Notez l'encadrement en marbre noir.

Il était sur ma route et comme j'ai l'oeil toujours aux aguets (on ne sait jamais :-)...

Pas mal, n'est-ce pas ?


De retour à la maison, j'ai fait un peu de place autour de mon petit COCTEAU, le très mignon bol "Enfance"...


... grignoté quelques jujubes (un excellent et délicieux fruit oublié, typiquement méditerranéen et bourré de bonnes choses, que je vous conseille)...


... "allumé" les Chouettes. Pas facile car il y avait beaucoup de vent...


... et enfin, peut-être un peu plus que d'habitude, profité de mon musée à moi :-).

La vie est belle. Pourvu que ça dure...

vendredi 26 septembre 2014

Olivier PETTIT on line


Si, comme moi, vous êtes fan du travail du céramiste d'Olivier PETTIT (1918-1979), bonne nouvelle : son site officiel vient de voir le jour, créé par sa fille Véronique.

Et si vous ne connaissez pas son univers, je suis sûr que vous l'adorerez.

Rien de tel qu'un peu de poésie dans notre époque de brutes...

Bon week-end !

PS : la photo de ce billet est le "hors les murs" du jour, mon petit Lump (une création d'Olivier PETTIT en hommage à son teckel, Nikita) qui flaire désespérément une orchidée. Un peu Rantanplan mon cléb-art :-). 

jeudi 25 septembre 2014

Hors les murs


Depuis quelque temps, j'ai pris l'habitude d'embarquer une céramique en partant au bureau, histoire de m'y sentir un peu comme à la maison et surtout de m'y réfugier quand ça ne va pas. Une céramique anti-stress en quelque sorte !

Le choix s'effectue toujours en dernière minute. J'attrape en fait ce qui se présente au moment du départ, un peu – beaucoup ! – par hasard.

Aujourd'hui, c'était au tour de ce CHAMBOST hyper méga vitaminé de m'accompagner, peut-être parce que j'ai rêvé la veille à de fabuleuses papayes tahitiennes...

Il est bien sûr rentré avec moi ce soir et a retrouvé avec plaisir toutes ses copines.

A qui le tour demain matin ? Mystère !

mercredi 24 septembre 2014

Coupe de Michel et Nicole ANASSE

Michel (né en 1935) et Nicole (1937-2012) ANASSE
Grande coupe (fin des années 70)
  Ø 33,5 cm, h. 9 cm

Cette superbe céramique – l'une de mes préférées ! – est en fait le résultat d'un travail à six mains, réalisé à l'atelier des Issarts, sur les hauteurs de Vallauris : Sylvestre ANASSE pour le tournage ; Nicole, sa mère, pour son émaillage ; et enfin Michel, le patriarche, pour le remarquable décor incisé. La cuisson a été effectuée au four à gaz (1).

J'adore sa couleur, un magnifique bleu laiteux, et son émaillage, particulièrement épais et brillant, que l'on a envie de toucher car il semble encore "liquide". Quant à son décor, typiquement anassien, on dirait qu'il vient tout juste d'être effectué, à la pointe d'une épée, tel le grand Zorro.

Autres points forts de cette pièce : sa belle taille et le son cristallin qu'elle émet lorsqu'on la fait "sonner", et je ne m'en prive pas le soir en rentrant car c'est la première qui accroche mon regard. C'en est devenu un véritable rituel !

Elle est signée "ANASSE" sous la base.

Provenance : galerie Antique Design.

Inv. PM MNA 18

(1) Merci à Sylvestre ANASSE pour son expertise ;-).

mardi 23 septembre 2014

Le petit dernier...


... est (était car il y en a eu d'autres depuis) ce petit Coq de Michel et Nicole ANASSE, César (ici avec sa copine Yvette, une autre céramique du couple, au bureau).

Son émaillage est magnifique, un très beau vert crémeux, piqueté de rouge-brun.

Il s'agit d'une pièce produite à l'atelier des Issarts à la fin des années 60 ou au début des années 70 et cuite au four à bois.

Le gagnant de ce petit jeu est Pierre T. (bravo !), qui recevra en cadeau une très jolie porcelaine (un coquillage :-) trouvée cet été sur la plage de Matira, à Bora Bora.

A part ça, les Chouettes ont retrouvé la raison. Deux des trois partantes voyagent vers une nouvelle vie. Quant à la troisième, elle restera au bout du compte à la maison car sa vente a capoté (youpi !), l'acheteur reprochant au petit Souillon (c'est son nom) son plumage un brin négligé.

D'abord ce n'est pas un plumage, cher Monsieur, c'est un duvet car Souillon est en fait un oisillon et c'est normal qu'il ne soit pas propre : il est tombé du nid (le four à bois de l'atelier de La Frache) très tôt, un nid plein de suie bien gluante ! Livré à lui même, l'hygiène n'est donc pas son truc...


Il s'est trouvé un petit coin sympa devant le balcon et une nouvelle maman : ma Tortue préhistorique, une lointaine grande soeur, oeuvre de son papa Michel...


"Pas propre", mon petit Souillon ? Pfff...


Et puis, la nuit, toutes les chouettes sont noires...

Bref, Souillon il est trop mignon et n'est plus à vendre. Na !

On mangera des pâtes...

lundi 22 septembre 2014

Chouettes Attacks !


Hier soir, ça a failli tourner au vinaigre.

J'étais en effet en train de préparer bien tranquillement du film à bulles et des cartons pour l'emballage de quelques Chouettes lorsque j'ai vu débouler depuis le balcon tout le groupe de biscuits (19 bestioles), mené par miss Violette et pas content du tout.

"On-veut-pas-partir ! On-veut-TOUTES-rester !", criaient les frondeuses, menaçantes.

Elles ont fait un sitting "allumées" devant le balcon jusqu'au bout de la nuit et je n'ai pu emballer les trois partantes que ce matin, en catimini, alors que le groupe était enfin calmé et endormi. Ouf !

Les petites nouvelles prenant la pose

Les temps étant bien difficiles, je n'avais hélas pas le choix, d'autant plus que j'avais rentré un groupe de 9 samedi matin. Ma SPA à moi (Société Protectrice des ANASSE :-) aurait bien besoin d'un petit coup de main pour continuer ses activités. A votre bon coeur, cher (chère) mécène !

10 kilos de chouettes

Pour le transport, n'ayez crainte : je m'en charge, même si c'est pas léger ces bestioles...

Camarades Chouettes en conciliabule pré-sitting sur le balcon

Désolé pour les photos mais il ne faisait pas beau aujourd'hui ; pour une fois !

On se pousse, on se pousse...

Les miss du balcon n'ont pas bougé. Quatre nouvelles ont rejoint Violette et ses deux copines sur le "bar" (exit le Coq, qui a rejoint "Les prédateurs fous", l'un de mes fers préférés de Michel ANASSE). Il en reste donc deux, qui rasent les murs...

A propos de fer, il y aura peut-être bientôt une collection à vendre. J'ai en effet été bien griffé par "Roberti II" (un ANASSE particulièrement bien acéré) lors de mon ménage dominical... et ne suis pas à jour de mon vaccin antitétanique :-).

Changeons de sujet. En rentrant de la chasse aux chouettes (beau casse-langue n'est-ce pas ?), je suis passé voir le travail récent de l'ami Salvatore PARISI à son atelier et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il maestro n'a vraiment pas chômé cet été :


- Il a continué de travailler sur ses fameux Oiseaux, les "Ucelli". Vivement une expo, d'autant plus que les études préparatoires de ces derniers (cartons, alus...) sont également très intéressantes et y auront toute leur place !


- La récente exposition parisienne consacrée à l'oeuvre de Lucio FONTANA lui a donné des idées dont l'une des plus lumineuses, c'est le cas de de dire, est la création d'une fort belle série de lampes, les Luci (lampes en italien, Lucio au pluriel). Ici un Lucio de très belle taille en cours de séchage. J'ai vraiment hâte de voir les premiers exemplaires émaillés et surtout allumés. Sans nul doute de futurs best-sellers !


Mon ami m'a offert un très beau cadeau : ce superbe hibou, particulièrement graphique !


Un frottage, dont l'idée lui est venu en observant les escaliers de sa résidence.

Eh oui, Salvatore dessine et peint également...

En bas : Cap d'Ail (Monaco est vers la gauche)

Après avoir déposé les petits monstres à la maison, j'ai terminé la journée dans le nouvel appartement de mon frère Laurent, sur les hauteurs de Cap d'Ail, au sein d'une très belle résidence conçue par le célèbre architecte Jean NOUVEL dans les années 80.

A droite et en arrière-plan : la presqu'île du Cap Ferrat

Un superbe appartement, on ne peut plus moderne, à la vue hallucinante, mais VIDE : pas un tableau, pas une sculpture. Rien de rien ! Mon Dieu, quelle horreur...

A tel point que je me demande si je ne vais pas lui prêter quelques-uns de ses bien encombrants neveux et nièces "putschistes".

Allez, en exil les Chouettes ! Zou ! Du balai :-).