vendredi 30 janvier 2015

"Roberti II" de Michel ANASSE

Michel ANASSE (né en 1935)
"Roberti II" (1965)
L. 68 cm, l. 44 cm, h. 107 cm

Cette impressionnante créature en fer découpé, martelé et soudé appartient à la fameuse série des "Caractères", série-clé dans le travail de l'artiste et dont une sélection fit l'objet d'une exposition au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, manifestation consécutive au Prix MALRAUX des jeunes artistes obtenu par Michel ANASSE en 1965, lors de la quatrième Biennale de Paris.

Roberti II à la maison en ce moment

Roberti II est l'un des plus beaux chefs-d'oeuvre de Michel ANASSE et l'une des pièces maîtresses de ma collection. C'est également mon acquisition la plus importante à ce jour (financièrement et en terme de taille !) et l'une de celles dont je suis le plus fier, d'autant plus que j'ai terminé de la régler aujourd'hui (ouf :-).

Son titre est une forme d'hommage à un architecte avec lequel l'artiste travaillait dans les années 60, un certain monsieur ROBERTI...

Il est signé "ANASSE" sur le corps.

Provenance : galerie Thomas FRITSCH (acquis par cette dernière directement auprès de l'artiste, l'oeuvre faisant partie de sa collection personnelle).

Exposition : "Michel ANASSE Sculptures & Céramiques Pièces uniques 1960-1970", galerie Thomas FRITSCH (Paris, 20 mai - 25 juin 2011).

Roberti II in Modern magazine (été 2011)

Bibliographie : "Michel ANASSE Sculptures & Céramiques Pièces uniques 1960-1970" (éditions galerie Thomas FRITSCH, 2011), reproduit p. 7, décrit et reproduit p. 78.

Inv. PM MA 12 i

jeudi 29 janvier 2015

Hors les murs (6)

Élisabeth JOULIA (1925-2003)
Coupe à anses ailettes (circa 1955)
H. 15,5 cm, Ø 27,5 cm

"Non (Ducon), ce n'est pas "un saladier" !", ai-je répondu sèchement ce matin au pauvre bougre qui m'observait, ahuri, déballer l'objet qui allait m'accompagner aujourd'hui.

Je me suis bien vite calmé et lui ai expliqué que la chose était l'oeuvre d'une artiste très réputée, qu'il était d'une grande beauté par sa forme épurée, son superbe émaillage au lustre quasi métallique, etc.

En pure perte car l'homme finit par me lâcher, encore plus ahuri, un "L'art, moi, bof...", me laissant une fois de plus pantois devant une telle absence de curiosité, car ce n'est bien sûr pas la première fois que je prêchais dans le désert !

J'ai eu le courage de poursuivre un peu en lui disant que l'art c'est comme le chinois, ça s'apprend (dixit PICASSO) et que ça rend la vie bien plus agréable, mais rien n'y fit et le monsieur prit très vite ses jambes à son cou, ravi d'avoir échappé à un doux-dingue...

Ducon me quitta donc, encore plus con.

Avant, de telles scènes me faisaient rire. Plus maintenant, car je suis vraiment convaincu que nombre de problèmes sociétaux actuels découlent de cette absence de curiosité, bien trop répandue, avec son corollaire : la bêtise.

Heureusement, la beauté de mon JOULIA m'a très vite redonné le sourire et si certains sont imperméables à la curiosité et à l'art, eh bien tant pis pour eux ! Je ne vais quand même pas me rendre malade. Mais je continuerai à expliquer, donner envie...

Pour en revenir à mon "hors les murs" du jour, il devait rejoindre le stock de la galerie, mais Don SALLUSTE  (Pascal-collectionneur ;-) a une fois de plus confisqué l'oeuvre à son profit. Trop beau qu'il a dit, pas à vendre : direction "Pierre-de-Bresse", fissa !

Pascal-marchand lui enverra la facture, ça le calmera peut-être :-), d'autant plus qu'il avait déjà investi dans une superbe photo "de pro" (1) :


On peut rêver, n'est-ce pas ?

(1) Trop fort le Daniel ! Il faut dire qu'il ne bosse pas avec un iPhone, lui...

mercredi 28 janvier 2015

"N6-N7 - Les Nationales de la céramique"


C'est sans nul doute l'exposition de l'année en matière de céramique !

Tout le mérite en revient à un véritable passionné, Philibert MONVOISIN, qui en est l'initiateur et dont quelques belles rencontres (il adore ça, le bougre) lui ont permis de réunir un ensemble de 150 oeuvres choisies qui transporteront le visiteur dans les années 50/70, avec pour fil conducteur les nationales 6 et 7.

Je lui laisse la parole pour nous parler de son beau bébé, que je contribuerai à "nourrir" puisqu'une centaine de mes céramiques adorées ira bientôt se mettre au vert dans ce beau coin de France qu'est la Bresse bourguignonne :

La Nationale 7 résonne dans l'esprit comme "la" route des vacances qui mène de Paris à la Méditerranée. Elle traverse la France et propulse les automobilistes vers le soleil de la Provence. Souvent confondue avec la Nationale 6, qui démarre, elle aussi, de Paris et se termine vers Modane, la N7 descend plus au Sud, au départ de Paris en voguant par Montargis, Nevers, Moulin, Roanne, Vienne, Valence, Montélimar, Avignon, Aix-en-Provence, Fréjus, Cannes, Nice et enfin Menton.

Des noms qui sonnent bon les vacances !

Au lendemain de la guerre et jusqu'au choc pétrolier de 1973, la France entre dans un tournant économique majeur. Cela se concrétise par une évolution démographique exceptionnelle, une modernisation des modes de vie (société de consommation), un meilleur niveau de vie et une hausse des classes moyenne dans la population active.

Et les Nationales alors ! Elles vont connaître un engouement de poids car une des autres conséquences liées au "30 glorieuses" est l'apparition d'une civilisation des loisirs (vacances, médias...). On note qu'en 1951, la France comptait 8 millions de vacanciers, ce chiffre passe à 20 millions en 1966. Beaucoup de ces vacanciers choisissent l'hexagone pour leurs villégiatures et empruntent des routes désormais mythiques : la Nationale 7 et la Nationale 6. Destination la Côte d'Azur. 1000 km pare-chocs contre pare-chocs, deux ou trois jours de voyage dans des voitures surchauffées et surchargées.

Cet engouement s'ammenuise avec l'apparition des autoroutes. Plus rapides mais moins attrayantes, elles vont engluer le flot des juillettistes et des aoûtiens.

La Nationale 7 a fait prospérer de nombreux commerces. Chaque été, les habitants proposaient des produits locaux aux touristes de passage. Nombreux sont les garages, les hôtels, les restaurants à s'installer tout le long de la route.


De La Borne à Vallauris, les poteries fleurissent et colorent les kilomètres de la Nationale. Alors qu'au milieu du 20e siècle la poterie traditionnelle connaît le déclin (concurrencée par d'autres matériaux, la fonction utilitaire de la poterie décline alors au profit de la céramique artistique) et que de nombreux villages potiers disparaissent, La Borne connaît un renouveau.

Renommée pour sa production de grès, La Borne contraste avec Vallauris qui dans l'esprit du plus grand nombre rappelle avant tout les productions extravagantes et éclatantes de couleurs ayant alimenté les boutiques pour touristes. Mais pour les amateurs, Vallauris fut d'abord un cocon pour potiers réunis autour de PICASSO.

C'est à la découverte de cet artisanat utilitaire et artistique que nous vous convions. 

Bienvenue dans cette traversée d'une France pittoresque faite de trouvailles extraordinaires, dénichées par des passionnés et présentées dans deux salles à l'ambiance intimiste pour mieux dévoiler la beauté de ces céramiques et les savoir-faire de leurs créateurs...

En pratique :

- Quand ? Du 4 avril, jour du vernissage (durant le WE Pascal :-), au 20 décembre 2015, soit près de 9 mois d'expo. Vous avez donc tout le temps, et ça c'est très bien !


- Où ? A l'écomusée (1) de la Bresse bourguignonne, installé depuis 1981 à Pierre-de-Bresse (en Saône-et-Loire), dans le cadre prestigieux de l'ancien château des Comtes de THIARD (édifié au XVIIe siècle et classé monument historique).

(1) Un écomusée est un établissement culturel qui a pour vocation d'étudier, de protéger et de mettre en valeur l'ensemble des patrimoines naturel et culturel d'un territoire, avec l'aide et la participation de sa population. L'écomusée de la Bresse bourguignonne présente donc le milieu naturel, l'histoire, les métiers anciens, les aspects de la vie traditionnelle ainsi que la situation économique et sociale, ancienne et actuelle, de la Bresse bourguignonne.

mardi 27 janvier 2015

Vase "boule" de Jacky COVILLE

Jacky COVILLE (né en 1936)
Vase "boule" (circa 1970)

 H. 11 cm, Ø 9,5 cm

Cette céramique est l'une de mes préférées, par sa forme, très élégante, son émaillage, qui par des effets de cuisson varie du mat au brillant en passant par le satiné, et enfin sa couleur, un très beau miel foncé sur lesquels se détachent d'impressionnantes pyrites.

Elle est signée "J. Coville" sous la base, à la pointe.

Provenance : collection Salvatore PARISI (Nice).

Le vase ce soir, à côté du "petit DEBLANDER de Marie"

Inv. PM JC 1 i

lundi 26 janvier 2015

Chine à Saleya


Le cours Saleya est la principale voie piétonne du vieux Nice et l'un des endroits les plus prisés des niçois et surtout des touristes en raison de son célèbre et pittoresque marché : fleurs, fruits, légumes, spécialités locales et... brocante, le lundi matin.

L'une de mes bonnes résolutions de ce début d'année, c'est d' y aller le plus souvent possible, même si cela m'oblige à une certaine "gymnastique" : réveil à 5 h 30, train à 6 h 45, arrivée sur place à 7 h 30, une heure de chine montre en main (à peine le temps d'un café-croissant) et enfin retour à la gare pour 9 h de façon à être au bureau à 9 h 30.


La place Garibaldi vers 7 h 15, sur mon chemin.


C'est vraiment un très bel endroit, surtout de bon matin...


Petite halte pour le second café de la journée.

Qu'ai-je trouvé de beau ce matin ? Deux pièces seulement, mais pour une première ce n'est tout compte fait pas si mal :


- Un très grand vase-pichet de Carlos FERNANDEZ. Bien sale et à nettoyer ;-).


- Et ce superbe luminaire, d'un orange comme j'en ai rarement rencontré, très "pop" et typiquement 70. D'après mon coach d'Azur, le célèbre Salvatore PARISI, qui a chiné avec moi, ce serait un production de la Poterie de la Brague, à Plascassier (du côté de Grasse), peut-être tournée par Paul BADIÉ, qui y officiait dans les années 70.


D'habitude, la production de cet atelier est estampillée à l'aide de ce cachet, ce qui n'est pas le cas de ma pièce. Oubli ? Autre origine (CAPRON ?) ? A voir...


J'ai aussi récupéré ce bougeoir "Adam et Ève", chiné sur un site de vente eaux enchères il y a quelques jours. Il n'est pas signé mais une pièce de même facture est reproduite dans La céramique française des années 50, la "bible" de Pierre STAUDENMEYER (p. 57). Elle est attribuée à JOUVE et appartenait à un grand collectionneur niçois, Jacques CHARBIT (j'aurai bientôt l'occasion de vous en reparler), qui l'avait chinée auprès de mon vendeur il y a une quinzaine d'années. Ses recherches l'avaient alors mené jusqu'au maître aixois. Personnellement, je reconnais bien sa patte, notamment au niveau du pied, similaire à celui de sa lampe "Sirène", que j'ai la chance de posséder. Quoi qu'il en soit, JOUVE ou pas, l'objet me plaît bien et c'est là le principal ! Une oeuvre rustique et d'inspiration populaire, typique du milieu des années 40 et intéressante par sa construction à l'aide d'éléments rapportés fixés par du fil de fer...


Ci-dessus, le bougeoir de la collection Jacques CHARBIT. Il figure dans l'édition de 2002 mais plus dans celle de 2004. Mauvais signe quant à son attribution ? Quoi qu'il en soit, ce n'est pas un céramiste lampda qui a pu "construire" ces deux objets...

La balade m'a aussi permis de croiser quelques amis chineurs et de discuter un peu.

Ce nouveau rendez-vous sera donc une excellente façon de débuter la semaine !

PS du 14 février 2015 :


Un lecteur, Grégoire, m'a envoyé la photo d'un bougeoir lui appartenant et qu'il a chiné, indiscutablement de la même main que le mien et encore plus baroque.

On finira bien par identifier leur papa...

samedi 24 janvier 2015

L'addiction collection

Mon bar en mars 2014. Ça a bien changé depuis !


Dans la vie, tout se flétrit, s’abîme et meurt. Une collection, c’est le contraire. 

Au lieu de se ratatiner, elle se développe, prend de la valeur. Chaque jour lui apporte un plus au lieu d’un moins. Or, l’accumulateur a le vide en horreur. N’acceptant pas l’idée de la mort, il se consacre au seul hobby dont il est sûr qu’il ne finira jamais. De fait, une collection digne de ce nom ne peut s’achever, ou alors c’est qu’elle est en route pour l’éternité, à savoir le musée.

OUI m'dame LELLOUCHE !

Bravo pour votre excellente analyse !

La suite, passionnante, c'est ICI.

Il n'y a pas plus belle maladie que la collectionnite aigüe, croyez-moi, et je suis bien placé pour le savoir :-) !

Collectionnez et vous serez heureux(se)...

PS : bonne idée, le musée. J'aimerais terminer mes jours comme Heinz BERGGRUEN, l'un des plus grands marchands d'art et collectionneur du XXe siècle, qui a accumulé des PICASSO, KLEE et autres MATISSE par dizaines. Il a donné sa collection à son pays, l'Allemagne, et vécu avec elle, dans "son" musée, jusqu'à la fin de sa vie. Bon plan, n'est-ce pas ? Alors si un beau jour un petit village du Luberon veut "nous" accueillir, je ne dis pas non. Plan "B" : je vends tout à 100 ans pile-poil et m'en vais passer mes 20 dernières années en Polynésie, avec un joli catalogue-souvenir et... Lulu. A voir...

Pour en revenir à BERGGRUEN, le bonhomme a eu une vie fascinante et je ne saurais trop vous conseiller de dévorer ces trois livres, bourrés d'anectodes :




Bons moments garantis si vous aimez l'art, ce dont je suis certain ;-).

Mention particulière à J'étais mon meilleur client, maxime que le néo-galeriste que je suis a déjà commencé à suivre !

vendredi 23 janvier 2015

Jeu-concours : les réponses


Peu de copies à corriger. Pas très joueur, le lecteur :-). La prochaine fois, j'offrirai un superbe RUELLAND, histoire de le motiver un peu. Promis juré !

Sur le bar, il y avait donc :

- cinq chouettes de Michel et Nicole ANASSE (on en devine une sixième ; il y en a 33 autres à Ceramic land, si j'ai bien compté...) ;
- une bouteille de Jean RIVIER, la première à gauche ("la" difficulté) ;
- quatre bouteilles de l'atelier MADOURA ;
- un vase n° 2147 (vase "Volcan") de Pol CHAMBOST ;
- un vase bilobé vert-jaune et orange d'André Aleth MASSON ;
- et enfin "Babel code SVP", une sculpture architecturée de Michel ANASSE.


Quant à la pièce figurant sur l'étagère, à droite, que l'on voyait mieux sur cette seconde photo, il s'agit d'un pied de lampe d'Hélène UGO. Il est entouré d'une bouteille de Jean PAYEN et d'une chouette de Michel et Nicole ANASSE, atypique car patinée. On devine à gauche une boîte de Gilbert PORTANIER et une seconde chouette à droite, tout ce petit monde surplombant deux pichets (dont un couvert) signés Denyse GATARD.

And the winner is... Fred, qui coiffe sur le poteau Alexis et deux Thomas, des "anciens" qui ont participé par SMS, et recevra donc en cadeau le n° 200 de la RCV !


A propos de chouettes, je ne peux résister au plaisir de vous montrer celle qui m'a accompagné aujourd'hui au bureau. Ce cliché est exceptionnel car la petite Djihadette, c'est son nom (facile, je sais), s'est radicalisée depuis son arrivée à la maison (le 7 janvier dernier) et porte en effet le niqab. Lui enlever la chose a été délicat car elle a le coup de bec très facile ! La miss est retournée sur le balcon, qu'elle n'est pas prête de quitter. J'ai trop peur qu'elle ne s'attaque à Femmes aux extravagantes perspectives ou à mon diabolique (pour elle !!!) vase Seins de MASSON, d'autant plus qu'elle a recruté deux copines aussi extrémistes :-)...


Djihadette et sa tenue très seyante.


La même, qui commence à ne pas apprécier la plaisanterie, façon Amytiville : La Maison du Diable ou Palpatine dans Star Wars...


... juste temporairement, car très vite ses grands yeux et son accoutrement lui donnent plutôt l'air d'un Ewok. Vous savez, les adorables oursons de Star wars :-).

Cette histoire de niqab n'est bien sûr qu'une plaisanterie de potache. Djihadette, car ce petit nom lui restera, est tout sauf une intégriste et pour en revenir à la bien tragique actualité de ces derniers jours, il faut se garder de l'arbre qui cache la forêt...

Sur ces bonnes paroles, bon week-end !

jeudi 22 janvier 2015

Premiers rayons


L'arrivée des premiers rayons de l'astre solaire sur Ceramic land est un spectacle qui me ravit tous les jours, enfin presque car il ne fait pas beau tout le temps sur la Côte :-).


Je n'aurais jamais pensé pouvoir profiter du spectacle ce matin, après le déluge d'hier soir. Heureusement pour mes pauvres petites chouettes, trempées jusqu'à l'os et frigorifiées, qui vont pouvoir se sécher et se réchauffer sur le balcon !


Les couleurs se réveillent, les textures se révèlent...


Un véritable "feu d'artifice", que ces quelques photos sont bien loin de rendre compte...


L'oeil ne sait vraiment plus sur quel objet danser !


Rien de tel pour bien commencer la journée :-)...

mercredi 21 janvier 2015

Le "bureau" de Jean-Thomas


A quoi peut bien servir un bureau alors même qu'on ne travaille pas chez soi ? Pour l'encombrer de céramiques, évidemment (pas vrai Pascal ?) ! Cette question réthorique pour vous présenter quelques pièces de CHAMBOST que j'aime beaucoup. Loin de la frénésie bariolée des RUELLAND, je m'entoure surtout de CHAMBOST couleur "panda" (mon côté bipolaire certainement...). Evidemment, on fait parfois quelques écarts et le noir et blanc est remplacé par du noir et anis (que j'aime beaucoup, même si je n'en trouve que rarement...). Petit coup de coeur pour le très beau vase 2042 dit "PICASSO", qui vient de rejoindre ma collection. Comme quoi ça sert d'avoir un professionnel dans la famille (merci Mathieu ! ;-).

Jean-Thomas est également (et surtout ?) dingue de RUELLAND, dont il possède un très bel ensemble et qu'il nous montrera la prochaine fois, pas vrai JT ?

lundi 19 janvier 2015

Balade cannoise


Avec ma nouvelle danseuse à nourrir (la galerie PM, pour ceux qui auraient manqué un épisode), il faut que je songe très sérieusement à recruter une jeune-et-belle-assistante-polynésienne pour m'aider un peu, sinon je sens vais y laisser ma santé :-). Quoi que, mon dos ne s'est jamais aussi bien porté. Allez donc y comprendre quelque chose !


Trève de plaisanterie ! Que contenait donc mon chargement du week-end ? Je ne vous montrerai que ces deux pièces : un impressionnant vase signé MADOURA (41 cm) et une copine de miss Lulu qui devrait régner sans problème sur toute la tribu. Je suppose que vous avez deviné laquelle demeurera à la maison ? Le reste – façon de parler, bien sûr ! – est top secret car destiné à la galerie et sera distillé prochainement...


La "reine mère" a bien vite trouvé sa place, éjectant au passage mon pauvre vase Femme, parti pour d'autres horizons (pas très loin en fait). Je vais devoir aller piquer un cierge à l'église pour alimenter la bestiole :-)...


Samedi, direction Cannes, via Vallauris (pour les petites emplettes :-) afin de récupérer ce superbe miroir Soleil noir, signé Georges PELLETIER et qui a remisé mon JOUVE baroque sous la bibliothèque, faute de place ! Je rêve d'avoir un jour l'équivalent d'un dressing pour entreposer temporairement mes céramiques, tableaux, etc., de façon à pouvoir les faire tourner facilement. L'espoir fait vivre...

Suite de la balade demain soir car je rentre d'un shooting photo (merci Daniel ;-) pour la galerie (une trentaine de pièces à convoyer, déballer, remballer...) et suis KO.


Heureusement, mes amis Marie-Jeanne et Salvatore m'ont donné un coup de main et la séance s'est achevée par un kebab et une pizza nutella-bananes à tomber ! Si la cuisine de DUCASSE vous laisse de marbre, un bonne adresse à Monaco : Piznkeb :-).

Mardi 20 janvier, vers 23 h

Courte nuit, journée vaseuse. J'ai néanmoins eu le temps de photographier tout à l'heure les derniers PARISI qui ont rejoint la maison ou la galerie (on verra bien...) la veille, après la séance photo.

Juste pour le plaisir des yeux :


- Un quatrième grand "vase bleu". La série en comportant cinq et le dernier n'étant plus de ce monde, je ne pourrai hélas pas la réunir. Ces céramiques d'un bleu "surnaturel" et d'une incroyable beauté font partie des chefs-d'oeuvre de Salvatore PARISI et ils me ravissent chaque fois que je les admire !


- Un superbe pied de lampe sculptural "Falaise", une merveille de près de 40 cm !


- Et enfin un second "Ucello", à la belle robe rouge, venu tenir compagnie à son copain.


- Le même, crânant la veille sous l'objectif de Daniel MILLE, photographe attitré de la galerie. Superbe boulot, n'est-ce pas ?

Ce qui est dingue, c'est que j'arrive encore à caser des objets à la maison. Les dieux de la céramique sont décidément avec moi !

Salvatore a vraiment beaucoup de talent et je vais tout faire, via la galerie, pour que son travail soit mieux connu des amateurs. Sa série de pieds de lampe est hélas épuisée mais si le modèle vous plaît allez donc faire un tour à la galerie RIVIERA car mon confrère et ami Cédric en a quelques-uns en stock ;-).


Petit clin d'oeil aux amis Daniel et Loïc, les DALO, dont j'ai reçu ce matin les voeux sous la forme d'un joli médaillon en céramique, qui a rejoint celui que m'a envoyé Cédric, également made by DALO, sur mon totem tahitien.

Mercredi 21 janvier, vers 22 h

Ayant déposé mon unique radiateur pour caser ma table de BLIN (il faut vraiment être atteint...), je me les gèle vraiment en terminant ce billet. L'hiver est d'habitude plutôt clément sur la Côte (d'où le sacrifice dudit radiateur :-) mais en ce moment ce n'est pas le cas. La pluie et la mer toute proche n'arrangent rien. Froid et humidité : brrr, mais je ne me plains pas car pour les filles sur le balcon, c'est autrement plus difficile :-)...


A propos d'oeufs :-), j'ai reçu celui-ci ce matin. Une production de l'atelier MADOURA, effectuée traditionellement au moment de Pâques. Son décor, un frise tournante de poissons réalisée à la paraffine, est très réussi. Une petite merveille, cet objet !

Cela me fait penser que vous n'avez plus que quelques semaines (jusqu'au 8 mars) pour aller voir l'exposition de Marc ALBERGHINA chez MADOURA et dont le travail a fait l'objet d'un excellent billet d'Art Côte d'Azur.


Trève de digressions et retour à nos moutons : ma visite à Georges PELLETIER. J'étais venu récupérer le miroir que je vous ai montré, commandé il y a quelques semaines, et l'interviewer afin de lui consacrer un futur billet. Au bout du compte, j'ai préféré opter pour une discussion à bâtons rompus et l'enregistrer. Vous aurez donc bientôt droit à près d'une heure trente d'entretien informel dans lequel Georges parle de sa vie, de son métier et de ses rencontres. Je me suis régalé tant l'homme est sympathique, intelligent et pétri d'humour. A 76 ans et toujours en pleine forme, il travaille toujours autant et vit dans son atelier, ne regagnant son studio, juste au dessus, que pour dormir. Un atelier où il cuisine et regarde la télé (il adore le sport, notamment le tennis, qu'il a longtemps pratiqué) en construisant notamment moult miroirs et luminaires, se plaisant à les faire évoluer au gré de sa fantaisie...

En attendant le billet (il faut que je résolve la publication d'un fichier audio...), voici quelques photos de son antre :


- Le bureau du maître, face à la télé, où il façonne les multiples pièces détachées de ses céramiques et les assemble à l'aide de fil de fer, d'où les multiples pinces...


- Pièces en cours de séchage, pinceaux et émaux multiples. Au second plan, une belle lampe cubique.


- De temps en temps, Georges modèle aussi d'espiègles petits personnages, juste pour s'amuser...


- Des feuilles en cours de séchage...


- ... destinées à la fabrication d'un miroir de ce type. Superbe, n'est-ce pas ?

Depuis quelques années, Georges n'émaille pratiquement plus ses pièces, préférant les laisser à l'état de biscuit. Il a raison, c'est super beau un biscuit !


Ça, ce sont de petits rayons de ses miroirs, chaque rayon étant revêtu lui-même d'un morceau de miroir (retourné ici).


- Les multiple rayonnages où les pièces sèchent. Quelle bonne odeur ! Georges possède cet atelier de près de 100 mètres carrés depuis 1973, date à laquelle il a quitté Paris.


- Deux luminaires emblématiques du travail de l'artiste.

J'ai encore une fois quitté notre ami ravi du bon moment passé, parcourant heu-reux les ruelles du vieux Cannes jusqu'à la gare, me disant que j'avais vraiment bien de la chance d'avoir une telle passion et de faire de si belles rencontres...

A bientôt pour la diffusion de notre petit entretien ;-).