vendredi 31 janvier 2014

Abstraction céramique (suite)

Sans titre

Un second indice pour ce petit jeu, qui connaît un beau succès : l'artiste en question a produit une très belle gamme pour la cuisine et le jardin, utilisant notamment un magnifique vert anis qui est une véritable signature visuelle...

Il ne vous reste plus que trois jours pour participer !

***


Je ne suis pas très content ce soir car j'étais aujourd'hui le seul enchérisseur sur ce superbe et impressionnant - 42 cm !!! - vase de Guy-Roland MARCY. Tant mieux, me direz-vous ? Oui, sauf que plusieurs lecteurs à petit budget m'ont récemment demandé quelques noms de céramistes intéressants et encore abordables et qu'ils n'ont pas suivi mes conseils, préférant sans doute craquer pour un énième RUELLAND qui leur aura coûté trois ou quatre fois le prix de ce MARCY, un artiste qui aura un beau jour son heure de gloire et le prix qu'il mérite. Grrr...

Heureusement, j'ai passé une excellente soirée chez mes amis PARISI (Salvatore se prépare à monter à l'assaut de la capitale) et passe donc l'éponge, pour cette fois.

Bon week-end !

jeudi 30 janvier 2014

"Crâne" de Marc ALBERGHINA

Marc ALBERGHINA (né en 1959)
"Crâne" (2012)
H. 13 cm, l. 12 cm, pr. 16,5 cm

Fin provisoire de ma "période bleue" avec ce superbe ALBERGHINA.

Cette céramique fait partie d'une série de 53, conçue par l'artiste pour l'expo Vanitas vanitatum omnia vanitas qui s'est déroulée au Fil Rouge à Roubaix, l'an dernier, et dont je conserve un très bon souvenir pour l'avoir vue. Pourquoi 53 ? Tout simplement parce que c'était l'âge de l'ami Marc au moment où il a débuté sa série !

La Voix du Nord a publié le 23 janvier 2013 un article sur son travail, sous la plume de Brigitte LEMERY, un article remarquable et que vous livre in extenso car je n'aurais vraiment pas mieux fait :

Très répandues en peinture au XVIe et XVIIe siècle, les vanités jouaient le rôle de Memento Mori, de rappel constant de la brièveté de la vie. Le crâne humain était alors, avec le sablier, les fleurs fanées, un des symboles utilisés. Et à l'époque, représenter un crâne, ça ne choquait personne ! L'allégorie était le passage obligé pour représenter la vanité des plaisirs terrestres, du pouvoir, des plaisirs et des sens.

Mais aujourd'hui, paradoxalement, dans une société débridée comme la nôtre, exposer crânes et ossements, même émaillés, peut susciter polémique et incompréhension. Marc Alberghina, le céramiste invité par la galerie Le Fil Rouge et le Bureau d'Art et de Recherche en sait quelque chose. Plusieurs de ses pièces ont déjà subi les assauts violents de détracteurs anonymes et les "réactions quasi tribales" d'un collectif de céramistes, à Vallauris en 2007 où il les exposait pour la première fois.

Le festin, une oeuvre très impressionnante, représentant la partie supérieure d'un squelette juché dans un plat, a ainsi été détruite.

Recréée par Alberghina, elle sera présentée à La Piscine. Le Cercueil recomposé avec 45 vases en céramique qui avait aussi été abîmé, sera visible au BAR. Ses trois Portraits en bustes, (au coeur recouvert d'émaux flammés, comme fraîchement extirpé du corps humain et greffé), ainsi que ses trois Saint Sébastien (qui partiront bientôt à New-York) participent de la même volonté de frapper les esprits. À découvrir comme ses 53 crânes émaillés dans l'esprit de Vallauris, où Marc Alberghina puise matière à réflexion... et à sensation.

Savant mix sicilien-normand, cet ancien tourneur en céramique qui se définit plus "comme un plasticien que comme un céramiste", construit aujourd'hui une oeuvre polémique autour de la céramique "mercantile et kitsch" de Vallauris. Un petit village du Sud de la France de tradition potière qui a été rendu célèbre par de nombreux artistes dont Picasso, mais hélas rattrapé par le tourisme de masse et la volonté, parfois, de vendre tout et n'importe quoi. Marc Alberghina joue pleinement du "kitsch et du spectaculaire" perceptibles dans nombre d'objets de décoration provenant de Vallauris. L'artiste pose un regard impertinent, sans concession, sur "une micro société qui a connu un point culminant et une chute" et au-delà sur la nôtre, qu'il juge aussi sur le déclin. Son oeuvre l'Usine, composée d'os en céramique émaillée, évoque ainsi le lent déclin de l'industrie. Cette oeuvre symbole exposée dans la vitrine de la Q.S.P. prend tout son sens à Roubaix !

Découvrir l'oeuvre d'Alberghina, c'est donc se confronter à une certaine idée de la vie et de la mort, à la désespérance d'une époque, à la déchéance inéluctable du corps, masquée, le temps d'une vie, par quelques artifices, ici colorés, chromés, brillants ou mats, granuleux ou lisses, flammés ou givrés.

À l'image de ces émaux travaillés à l'acide par projection ou accidentels, laissant apparaître fissures, points de rupture et lignes de fractures. Les stigmates d'une vie, d'un monde.

Cette série a été jubilatoire pour l'artiste car elle lui a permis de faire "revivre" tous les émaux utilisés à Vallauris, de son âge d'or à son âge de plomb (surtout ;-), déclinés tel un scientifique sur une même forme-éprouvette : le crâne, un support expérimental tourné puis patiemment modelé (chaque crâne est unique).

Sur cet exemplaire, l'émail particulièrement épais et irrégulier rappelle étonnamment les circonvolutions du cerveau humain. 

Il est signé "Marc ALBERGHINA" sous la base, à l'aide d'une étiquette dorée un brin kitsch, voulue et renforçant ainsi son côté "vanité".

Provenance : atelier de l'artiste.

Inv. PM MAlb 3 i

mercredi 29 janvier 2014

Plat mural de Roger CAPRON

Roger CAPRON (1922-2006)
Plat mural (circa 1960)
Ø 39 cm, h. 9 cm

Restons dans les bleus avec ce très imposant et superbe plat mural.

Du grand CAPRON et pourtant, curieusement, un type d'oeuvre relativement délaissé par le marché, plus friand de vases "à oreilles" et autres coupes ou vases du genre "pyjama" ou "damier". Tant mieux ;-).

Il est signé "CAPRON", situé "Vallauris" et numéroté "019" au verso.


Pour l'instant, il est accroché sur le mur principal de ma cuisine et dialogue avec mon plus beau PARISI et un DERVAL pas mal non plus. Un coin "Mers du Sud"...

Inv. PM RC 9 i

mardi 28 janvier 2014

Abstraction céramique

Sans titre

Fond de piscine niçoise en plein été ? Tableau abstrait ?

Non, "fragment" de l'une de mes céramiques préférées !

Sauriez-vous identifier son auteur ? Un indice : c'est une céramiste et son émaillage n'appartient vraiment qu'à elle...

Si vous avez la bonne réponse, peut-être aurez-vous la chance de gagner un livre très intéressant, "ARMAN, mémoires accumulés", attribué par tirage au sort.

Verdict lundi prochain !

PS : pas de publication de commentaires avant le jour J, sauf bien sûr si ce sont de mauvaises réponses :-).

lundi 27 janvier 2014

"Bouquet de fleurs" de Jacques POUCHAIN

Jacques POUCHAIN (né en 1925)
"Bouquet de fleurs" (circa 1960)
Huile sur toile
73 x 54 cm

J'ai consacré ma matinée - vive les jours fériés ;-) - à nettoyer ce beau tableau, très encrassé (1), et ce soir il brille de mille feux et embaume la térébenthine.

Hélas, ma photo, pourtant "photoshopée", ne l'avantage vraiment pas du tout.

C'est une toile typique de la peinture figurative de l'après-guerre, une peinture menée par BUFFET, GUERRIER, MORVAN, POUCHAIN et tant d'autres bons peintres aujourd'hui passablement oubliés. Une oeuvre "témoin de son temps"...

La matière est d'une richesse et d'une brillance fabuleuses, on dirait de l'émail. C'est ce qui m'a séduit dans ce tableau plutôt de beau format, avec le sens aigü des couleurs dont a fait preuve l'artiste ; la composition et le thème étant quant à eux plutôt classiques.

Je lui ai laissé son cadre d'origine qui lui va comme un gant : quatre simples bouts de bois faisant office de cache-clous.

Jacques POUCHAIN est passé à l'abstraction dans les années 70, avec toujours le même goût pour une matière riche et brillante, matière qui se retrouve également sur ses nouvelles céramiques, auparavant plus austères.

Provenance : galerie Jean-François DODIT.

Inv. PM JP 1 i

(1) Eau savonneuse appliquée à l'aide de coton hydrophile monté au bout d'une tige en bois (à changer dès qu'il est encrassé), rinçage soigneux à l'eau distillée (toujours à l'aide du même outil) puis "nourissage" de la couche picturale ainsi nettoyée à l'aide d'un mélange huile de lin et térébenthine (50-50). Résultat garanti !

dimanche 26 janvier 2014

"Gli uccelli di PARISI"

Histoires d'o...iseaux

Les oiseaux de PARISI, veritables oiseaux de paradis, j'ai pu les admirer à loisir hier dans l'atelier del maestro, avec qui j'ai passé une grande partie de la journée :-).

Le mien, car je ne suis bien sûr pas reparti les mains vides, a tout de suite trouvé sa place à côté d'un autre oiseau, signé O...RLANDO.

Il m'a tout de suite "harponné", l'animal. Il faut dire qu'il a tout ce que j'apprécie dans une oeuvre d'art : la beauté et l'originalité !


Le traitement particulièrement épuré, l'élégance de la forme, la belle terre noire, lourde et le somptueux émaillage tricolore - quel superbe rouge, on en mangerait, à l'instar d'un nappage de fruits rouges sur un gâteau ! - font de cette sculpture une véritable morceau de bravoure.

Retour à l'atelier de Salvatore, qui m'a montré son travail récent :


- Une série de cloches inspirées de cloches chinoises.


- Le sommet est un véritable et sompteux paysage !


- Un émaillage d'un crémeux incroyable...


- Sur cette pièce, on dirait du jade.


- Les arts asiatiques inspirent beaucoup Salvatore en ce moment. Ici, le traditionnel crachoir revisité en de magnifiques vases aux couleurs typiquement "parisiennes".


- Ce très beau vase pyramidal est remarquable par sa forme - me faisant penser à un animal hurlant - et son émaillage.


- Un autre vase à l'émail particulièrement épais, inspiré du fameux coco-fesses seychellien. Et quelles couleurs !


- Salvatore PARISI et son vase zoomorphe.


- Trois grands "Uccelli" terminés attendent de s'envoler.


- Un "Uccello" dont l'aile est un véritable SOULAGES !


- Pause-déjeuner. Au menu : délicieux pains ciabatte aux olives (pain blanc riche en huile d'olive, d'origine italienne, un régal ;-), oranges et flan pâtissier.


- Les oranges proviennent d'un arbre (chargé à bloc) du quartier de Salvatore. Nous sommes allées les cueillir nous-même. Eh oui, on est sur la Côte d'Azur :-).


- Retour à la séance photo. Ici un  "Uccello" tout en longueur.


- Une variante du précédent.


- Mini "Uccello".


- Le mien :-).


- Idem, mais avec un autre copain.


- L'artiste a eu l'idée des "Uccelli" un beau matin en ouvrant un yaourt. Ici une série de maquettes réalisées à l'aide de couvercles en alu pliés et découpés.


- Il a aussi réalisé une série de "bouteilles" à facettes...


- ... et de pieds de lampes dans le même esprit.

Quelques oeuvres plus anciennes, pour le plaisir des yeux :


- Un groupe de trois grands vases sculpturaux à l'émail noir façon galuchat. La surface satinée présente de superbes reflets bleus. Une merveille !


- Un grand plat pouvant être posé à plat ou, comme ici, accroché sur un mur, à la manière d'un véritable tableau.


- "Canyons" et maquette de console.


L'ami Salvatore est aux anges en ce moment car l'une de ses oeuvres figurera bientôt au menu de l'expo majeure de l'année en matière de céramique, Pierre STAUDENMEYER, la passion céramique, co organisée par SOTHEBY's et la galerie Patrick MIGNOT. Un hommage au célèbre collectionneur, pionnier de la céramique 50, dont j'aurai bien sûr l'occasion de vous reparler bientôt. Une oeuvre achetée par cet oeil hors pair, il y a en effet de quoi être fier pour un artiste, et accessoirement clouer le bec aux "galeristes" niçois qui le snobent encore. Attention Paris, "Salva" arrive !

jeudi 23 janvier 2014

"Édith raconte Eugène et l'Atelier FIDLER"

Édith dans son jardin

L'été dernier, j'ai eu l'immense plaisir de rencontrer Édith et Natacha FIDLER chez elles, à Roussillon, en compagnie de mon ami Jean-Pierre (bientôt un billet ;-).

Nous avons passé un moment absolument délicieux en leur compagnie, pendant lequel Édith nous a fait revivre l'âge d'or de Vallauris, fascinés par l'énergie, la joie de vivre et l'extrême gentillesse de cette artiste rare.

Si vous voulez avoir une idée de ce moment gravé dans nos mémoires et profiter à votre tour de cette belle personne, c'est ici !

Dans ce petit film, Édith évoque ses débuts à Vallauris, alors qu'elle était stagiaire dans l'atelier de René MAUREL, sa rencontre avec PICASSO, à l'atelier MADOURA (elle y travailla quelques années), la vie artistique de l'époque, foisonnante, sa rencontre avec son cher Eugène (en 1954), les débuts de l'atelier de Roussillon, etc.

Et pour voir Édith et Natacha au travail, c'est ici pour Édith (qui réalise "L'oiseau vedette") et pour sa fille Natacha, qui s'attaque à un "Couple de rêveurs".

Régalez-vous ! Et surtout allez les voir si vous passez dans le coin...

mercredi 22 janvier 2014

Pied de lampe de Georges JOUVE

Georges JOUVE (1910-1964)
Pied de lampe (circa 1955)
H. 18,5 cm

Ouf !

C'est tout ce que je dirais au sujet de cette céramique on ne peut plus sculpturale, qui conjugue beauté et rareté extrêmes.

Ah si : je ne lui ai pas encore dégoté un abat-jour digne d'elle.

Une recherche sur le Net tout à l'heure m'a permis d'en recenser trois autres exemplaires dont un a été adjugé la somme faramineuse de 26.400 $ (environ 20.000 €) par la firme WRIGHT en 2006, à Chicago. Bigre ! Je savais nos amis américains fans de JOUVE mais pas du tout à ce point là. Après, si deux amateurs "sans difficultés financières" veulent le même objet et que celui-ci est le seul disponible à ce moment-là, ce n'est pas étonnant : ils ont fait parler la poudre, tout simplement. Et ils ont eu tout à fait raison car elle ne s'emporte pas au cimetière, du moins pas celle-ci...
 
Elle est signée "JOUVE" sous la base, qui présente également le sigle de l'artiste. 

Merci à Isabelle d'avoir pensé à moi plutôt qu'à un grand pro (désolé Thomas ;-) ou une prestigieuse salle des ventes. C'est tout à son honneur !

Inv. PM GJ 7 i

NB : "i" comme "inaliénable". Inutile, donc, de me contacter pour savoir si, par hasard etc., j'étais prêt à m'en séparer. Ce sera "niet" ! Même à 20.000 € :-). L'argent n'achète heureusement pas tout, contrairement à ce que pensent ceux qui en ont beaucoup...

lundi 20 janvier 2014

Escapade parisienne

Mon premier Eugène FIDLER :-)

Je me rappellerai longtemps de cette première escapade de l'année : d'une part parce que j'en suis revenu avec mon premier FIDLER, d'autre part parce que j'ai eu l'honneur de visiter samedi l'atelier et la maison de l'un des plus grands céramistes des années 50, également peintre, cartonnier... et j'en ai vraiment pris "plein les yeux". Visite privée, donc pas de photos ni de reportage, hélas.

***


A part ça, le signataire de ces lignes a le privilège d'une interview sur l'un de ses blogs favoris : Le Strict Maximum, domaine d'Alexandre et Steeven.

Merci les garçons, c'est vraiment trop d'honneur.

Bonne semaine !

vendredi 17 janvier 2014

Pichet zoomorphe de Dominique GUILLOT


Yvan G. a la chance de posséder un bien beau pichet de Dominique GUILLOT et nous en fait profiter aujourd'hui.

Haut de 24 cm, il est émaillé d'un superbe noir satiné et les "scarifications" typiques du travail de l'artiste limitées au contour de l'oeil, qu'elles soulignent magnifiquement.

Une bien belle bête, vraiment. Bravo Yvan !

Bon week-end !

jeudi 16 janvier 2014

Avant-après


La "customisation" de mon placard continue avec cette petite Giarrussette murale très rigolote, arrivée hier matin et aussitôt accrochée.

Un grand merci à Yvan G. qui m'a prévenu que la miss était sur le marché ;-).

Avant :


Miroir d'Isabelle FERLAY ("Les Argonautes") + "n° 77", sculpture en ficelle de lin crochetée d'Agnès SÉBYLEAU.

Après :


Miroir d'Isabelle FERLAY ("Les Argonautes") + "n° 77", sculpture en ficelle de lin crochetée d'Agnès SÉBYLEAU + céramique murale de Raphaël GIARRUSSO.

A poursuivre...

Oh oui !

PS : contrairement aux apparences, Giarrussette n'est pas le fruit des amours de Fortunée avec Grozibou, au grand dam de Madame SARFATI :-).

mercredi 15 janvier 2014

Un petit coucou d'HARTUNG

"J.V." (né en 19XX)
Vase "rouleau" (circa 1950)
H. 14,5 cm, Ø 7,5 cm

Mon peintre préféré s'est doublement rappelé à mon bon souvenir ce matin, après le passage du facteur : via ce très joli petit vase qu'il aurait assurément pu signer et un carton d'invitation.

Beau concours de circonstances.


Son auteur est encore mystérieux pour moi, un certain "J.V.", qui aurait travaillé pour l'atelier La poterie périgourdine.

Il a réalisé là un très bel "HARTUNG" typique de la fin des années 40, dont voici un très bel exemple, T 1948-41, une grande huile (116 x 89 cm) de 1948 :


Quant au carton, il m'annonçait l'exposition d'oeuvres de deux amis, deux géants de l'abstraction : Hans HARTUNG, bien sûr, et l'italien Alberto BURRI, présentées par leur galeriste "historique" Antonio SAPONE, à l'occasion de la foire ARTEFIERA (Bologne, du 24 au 27 janvier).


J'irais bien !

Hans HARTUNG et Alberto BURRI (photo André VILLERS)

HARTUNG a vraiment la cote chez nos voisins transalpins. Pas étonnant, ils ont un goût très sûr et l'élégance innée ces gens-là ;-).

On pourra en voir chez pas moins de sept galeristes !


Un exemple ? T 1967-H3, ci-dessus (50 x 73 cm), magnifique toile où l'artiste intervient sur la peinture encore fraîche à l'aide d'outils qu'il a spécialement créés, figeant son geste pour l'éternité. L'art me paraît être un moyen de vaincre la mort, avait-il pour habitude de dire. Mission accomplie, Hans !

Ça me tente, ça me tente, une petite escapade italienne...

Juste pour le plaisir des yeux ;-).

PS : si vous en voulez "encore plus", c'est ici, sur le site de la Fondation Hartung-Bergman. Une fondation à visiter AB-SO-LU-MENT !

mardi 14 janvier 2014

Balade à Mandelieu


Cela fait un bon moment que j'avais envie de découvrir le travail du céramiste vallaurien Marc PIANO, alors quand mon ami Salvatore PARISI m'a proposé de l'accompagner samedi matin à la Like Art Gallery de Mandelieu où il expose jusqu'au 18 janvier en compagnie du photographe Jacques RENOIR, je ne me suis pas fait prier.

Cette petite galerie dynamique est gérée par l'association Artemis, association cuturelle pour le rayonnement de l'art. Pour découvrir ses activités et le programme des exposition de la nouvelle année, cliquez ici.


Il y avait un monde fou au vernissage et, comme d'habitude lors de ce type de manifestation, bien peu de monde regardait les oeuvres :-(. Dommage...


Marc PIANO crée en ce moment un bestiaire fantastique issu de son imagination fertile, des animaux puissants, inquiétantes, "coupants", dont un taureau très original qu'il se plaît à décliner : "le" taureau de Marc PIANO !


Des oeuvres de grande taille et très fortes, surtout lorsqu'elles sont laissées brutes, à l'état de simples biscuits de terre noire.


Lorsqu'elles sont émaillées, elles le sont d'un somptueux rouge vif.


Le taureau de l'artiste accueille les visiteurs de l'exposition. Impressionnant !


Entre (le grand :-) Marc PIANO et Jacques RENOIR (cliché S. PARISI).


L'oeuvre de Jacques RENOIR est plus discrète, à son image. Il y expose une remarquable série de photos sur le thème de l'opéra, de la danse et du mouvement. Bien que non familier de cet univers, j'ai particulièrement apprécié ces images très vivantes et si originales (photo provenant du site de l'artiste).


Au retour, Salvatore m'a laissé au Cannet, où j'ai flané dans le charmant quartier Saint-Sauveur (encore lui ;-), celui des artisans d'art dont la chapelle du même nom, décorée par l'artiste Théo TOBIASSE, est l'emblème.


Un bien beau quartier, sur les hauteurs de la vieille ville. Ici une superbe maison au bord de la bien nommée place Bellevue !


Un quartier arboré.


Avec de charmantes ruelles et de nombreux chats.

Bref, un endroit où il fait vraiment bon vivre !

Si vous décidez de le découvrir à votre tour, ne manquez surtout pas la visite du superbe musée consacré au grand peintre Pierre BONNARD, célèbre hôte du Cannet, situé à deux pas de là.. 


J'en suis reparti avec cet imposant vase canope de Marcel GIRAUD, une très belle oeuvre ancienne (circa 1970) de ce céramiste vallaurien méconnu.

Une céramique qui, elle aussi, a tout de suite trouvé sa place à la maison : juste derrière le porte d'entrée, pour accueillir et dire au revoir aux visiteurs.

Ce GIRAUD n'aura pas été la seule céramique du week-end !


Je suis en effet également rentré avec un grand vase de Marius MUSARRA (à gauche sur la photo), repéré et acquis quelques jours plus tôt sur un site de vente aux enchères bien connu et qui complète à merveille mon petit ensemble de ce céramiste.

Un bien heureux hasard a fait que le vendeur de ce MUSARRA, à qui j'avais donné rendez-vous en gare de Golfe Juan, après ma balade au Cannet, et dont je n'avais que le prénom se soit avéré être Olivier... THIRY, l'un des deux fils du céramiste vallaurien bien connu ! Notre homme ne s'est démasqué que chez lui, alors que j'admirais une série d'oeuvres de son célèbre papa :-).

Dois-je vous préciser que j'ai passé un excellent moment avec Olivier, qui est également un collectionneur passionné ?

Ce qui au départ ne devait être qu'une simple et rapide transaction s'est transmuté par la grâce des dieux de la céramique en une belle rencontre, une très belle rencontre.

J'ai quitté Olivier bien tard, avec non pas un mais deux MUSARRA !, mon hôte m'ayant très gentiment offert le superbe mini vase "boule" figurant au premier plan.

Les objets c'est bien, mais les rencontres et les souvenirs qui en découlent c'est encore mieux ! Ces deux vases resteront à jamais pour moi "ceux d'Olivier"...


PS : si vous désirez en savoir plus sur l'oeuvre de Pyot et Albert THIRY, je ne saurais trop vous recommander la lecture du passionnant ouvrage que Marie-Pascale SUHARD leur a consacré, aux éditions Joël GARCIA.