vendredi 26 avril 2013

Un délicieux samedi

Li CHEN (né en 1963)
"Le maître du feu" (bronze patiné, n° 2/8, 2010)
H. 124 cm, l. 54 cm, pr. 41 cm

Un samedi tout récent puisqu'il s'agit de samedi dernier, passé en compagnie de mes amis niçois Marie-Jeanne et Salvatore PARISI.

Après l'excellent déjeuner concocté par Marie-Jeanne, nous sommes allés nous balader au Salon des antiquaires d'Antibes. Un rendez-vous très attendu, les manifestations de ce type étant exceptionnelles dans la région. Très peu de "belles choses" cette année, hélas, encore moins en vingtième, essentiellement représenté par des tableaux d'artistes qui n'ont pas su résister à la déclinaison ad nauseam d'une recette originale qui a fait un temps leur succès, comme BUFFET après 1960, VENARD et BRAYER. Seule véritable émotion artistique en ce qui me concerne : le travail poétique et très léché de l'artiste taïwanais Li CHEN, représenté par la galerie IRAM, assez atypique puisque cogérée par un ancien acteur à succès qui a eu le courage de tout plaquer pour faire ce qu'il aimait vraiment, Luc MERENDA.

Il vous reste encore une bonne semaine pour en faire de même !

Un jardin berrichon au coeur d'Antibes...

Antibes compte une galerie que je tenais à découvrir depuis un bon moment, la galerie des Cyclades, car elle est dirigée par un ancien assistant d'HARTUNG :-), le photographe Alkis VOLIOTIS. Salvatore, qui connaît bien Alkis, s'en est souvenu et nous y sommes allés. La galerie était hélas fermée (ce n'est que partie remise) mais tout au bout de sa rue, bien loin de l'agitation antiboise, Marie-Jeanne et moi avons été attirés par une très belle maison ancienne. Nous rêvions d'y rentrer quand nous vîmes Salvatore en grande discussion avec l'une de ses connaissances, le peintre antibois Jacques LAVIGNE, qui se trouvait en être... le locataire et nous a invité à y pénétrer. La maison a tenu toutes ses promesses car elle renfermait un immense jardin en patio - de toute beauté et inespéré en plein centre ville - et surtout une belle personne et véritable artiste, qui nous a fait les honneurs de son atelier et montré ses dernières toiles, pour notre plus grand bonheur.

L'artiste, devant l'une de ses toiles récentes :


Un superbe portrait de Jacques LAVIGNE à côté de l'un des ses autoportraits (cliché signé Salvatore PARISI, excellent photographe à ses heures) :


Le jardin extraordinaire de Jacques, vu de son atelier, au premier étage :


Mon premier LAVIGNE :-), qui m'attendait, sagement posé dans l'escalier :


Compte tenu de sa taille, ce n'est pas un deux pièces qu'il va me falloir dénicher mais plutôt un hôtel particulier !

Hans HARTUNG aimait agir sur la toile. Ce qui intéresse Jacques LAVIGNE, c'est de la construire à l'aide de morceaux de papier déchirés et collés. Un mode opératoire qui lui vient du fait qu'il n'est jamais content de la société, du monde et de lui-même. Par le biais de ces déchirures, il enlève certaines choses qui le dérangent pour en remettre d'autres qui lui semblent meilleures, construisant ainsi un nouveau monde, "idéal".

Une toile en cours d'exécution, dans l'atelier de l'artiste (qui s'est fixé l'objectif d'une oeuvre par mois) :


Nous avons quitté le peintre à regret en fin d'après-midi, après qu'il nous ait offert une bouteille dont l'étiquette reproduit l'une de ses toiles :


Un vin qui accompagna à merveille une bonne pizza (la cuisine et moi ça fait deux !) partagée à la maison après l'accrochage d'un superbe plat mural de Salvatore :


Il en restait encore beaucoup après le dîner :


Ce fût tout le contraire après le dîner entre amis organisé par Marc ALBERGHINA mardi soir à Vallauris, à l'occasion du retour de ses céramiques de Roubaix. Un dîner on ne peut plus sympathique et qui explique en partie mon mutisme cette semaine, ayant eu un peu de mal à me remettre d'avoir suivi le mode de consommation quelque peu débridé de mes nouveaux amis :-).

Les samedis se suivent et ne se ressemblent pas. Demain sera en effet casanier et consacré au débarras de ce qui était à l'origine mon bureau, histoire d'y installer enfin "Le Festin" la semaine prochaine. Vaste chantier en perspective, d'autant plus qu'il ne manquera pas de s'accompagner d'une recomposition du paysage céramique de la maison. Pourvu que mon Totem soit encore efficace...

Bon week-end !

dimanche 21 avril 2013

Plat mural de Salvatore PARISI

Salvatore PARISI (né en 1953)
"Littoral", plat mural (2010)
42 x 52 cm, pr. 9 cm

Le voici, mon PARISI ! Impossible d'attendre plus longtemps pour vous en faire profiter, d'autant plus qu'un rayon de soleil inattendu dans ma mini cuisine - où l'artiste est venu l'accrocher personnellement hier soir :-) - m'a permis de le photographier plut tôt que prévu et assez fidèlement.

Ce superbe et lourd - près de 10 kilos ! - plat mural (qui peut également être posé à plat, via ses trois pieds) en grès généreusement émaillé m'a séduit dès que je suis rentré pour la première fois dans l'atelier de Salvatore, l'été dernier.

Son côté "entre HARTUNG et SOULAGES", y est certes pour beaucoup. Le céramiste a parfaitement réussi son "hommage en 3 D" à ces deux géants de la peinture. Mais pas seulement. Le bleu et le vert qui se répondent admirablement évoquent ma Polynésie chérie. Le noir métallisé, trituré, "calciné" et souligné de reflets bleus profonds, les deux "colonnes vertébrales", les stries, les circonvolutions du vert Véronèse, tout cela forme un vrai paysage d'émail changeant sans cesse en fonction de la luminosité et de l'endroit où l'on se trouve par rapport à l'oeuvre, un paysage abstrait hypnotisant, qui permet de rêver et de s'évader...

Pour info, ce plat fait partie d'une série comprenant une cinquantaine de céramiques réalisées sur deux années (2010 et 2011), certaines étant formées de deux, trois, voire quatre éléments. Vous pourrez en voir quelques-unes en cliquant ICI. Pour en savoir plus sur Salvatore et son travail, cliquez ICI.

Il est signé et daté "Parisi 2010" au verso.

Inv. PM SP 3

Vase "serpent" d'ACCOLAY

Poterie d'ACCOLAY
Vase zoomorphe (circa 1960 ?)
H. 30 cm, Ø 19 cm


Le manque de place (grrr...) et très rarement la lassitude m'obligent de temps à autre à me séparer de quelques-uns de mes "bébés". Ce très bel ACCOLAY a fait partie de ma dernière sélection, malgré sa qualité et après maintes hésitations. Il a dû arriver hier matin chez sa nouvelle "maman", chez qui il vit à présent une nouvelle vie...

Une de vendue, une d'achetée. Je me suis donc aussitôt offert un superbe PARISI, classé "inaliénable" quant à lui, et que je vous montrerai demain. Et comme il est mural, la place de l'ACCOLAY est donc heureusement vacante ;-).

Bonne fin de week-end !

Inv. ex PM PA 1 (vendu le 18 juin 2012, à présent col. DM)

vendredi 19 avril 2013

Sculpture arborescente de Jean DERVAL

Jean DERVAL (1925-2010)
Sculpture arborescente (circa 1962)
L. 25,5 cm, h. 28,5 cm, pr. 7,5 cm

Cette superbe céramique est en fait une maquette de claustra, effectuée pour le compte d'un architecte niçois.

Elle doit son identification à mon ami Salvatore PARISI, céramiste niçois bien connu et très apprécié, qui a tout de suite reconnu son célèbre auteur alors qu'il passait devant la vitrine où elle était exposée comme une "très belle céramique anonyme" par son ancien propriétaire, le fort sympathique galeriste niçois Dany COHEN. Ce dernier lui a confié la pièce afin qu'elle soit présentée à Jean DERVAL, confrère et ami de Salvatore, qui a bien sûr reconnu son travail et l'a signé et délicatement émaillé afin de le protéger. Dany en a longtemps profité avant de se décider à me la céder. C'était l'été dernier, quelques jours après avoir poussé la porte de sa petite galerie pour la première fois et abordé le sujet avec Salvatore, qui m'a alors raconté l'histoire de la pièce...

Belle histoire pour cet objet, que je ne me lasse vraiment pas d'admirer, à tel point qu'il fait souvent partie des céramiques qui m'accompagnent le lundi matin au bureau :-).

Il est signé "J. Derval" au pinceau, en bas, à gauche.

Provenance : galerie Babylone (Nice).

Bibliographie : Jean Derval, céramiste et sculpteur, par Patrick FAVARDIN et Jean-Jacques WATTEL (éditions NORMA), exemplaires proches reproduits p. 83.

Inv. PM JD 3

mercredi 17 avril 2013

Maisons du Monde réédite Pierre GUARICHE


Le "beau" mobilier des années 50 étant dans l'air du temps et devenu quasi introuvable, ce qui devait arriver est arrivé : le début de la réédition de masse !

C'est Pierre GUARICHE qui ouvre le bal, Maisons du Monde venant de rééditer treize de ses modèles, après avoir racheté les droits aux héritiers du designer emblématique de la recontruction. Buffets, fauteuils (en photo, le modèle "Vampire", de 1954), chaises, en attendant ses célèbres luminaires...

Bonne ou mauvaise chose ? Chacun en jugera.

En ce qui me concerne, je trouve que c'est plutôt une bonne chose pour le grand public sensible à l'esthétique (1), d'autant plus que le prix de ces rééditions est particulièrement doux. Je pense que l'édition "en continu" et donc des éditions successives est la finalité d'un mobilier de qualité et qui plaît. GUARICHE aurait été content. Les collectionneurs râleront un peu (ça ne doit pas faire très plaisir de voir son fauteuil "Mandarine" chiné à prix d'or chez monsieur tout le monde), c'est sûr, mais le marché du vintage ne devrait pas en être trop affecté, quoi que : entre une édition originale en état moyen et donc inesthétique et une réédition de qualité et officielle, le choix peut être délicat.

À quand la réédition des modèles phares de Pol CHAMBOST ou des RUELLAND ?

Science-fiction ? On en reparlera dans quelque temps (2) !

(1) Et qui ne trouve pas son bonheur dans le travail des designers actuels...
(2) Tant qu'un éditeur ne clône pas ma Lucette, ça ira ;-).

lundi 15 avril 2013

Escapade parisienne (VI)


Je n'avais pas prévu de "remonter" aussi vite dans la capitale mais l'appel du Salon du Dessin a été le plus fort. La plage, ce sera pour le week-end prochain...

Beaucoup de monde au palais Brongniart, samedi après-midi. Je ne me suis donc pas éternisé, d'autant plus que j'ai trouvé le niveau plus faible que l'an dernier, notamment en matière de dessins modernes, mes préférés. Pas d'HARTUNG majeur, hélas, mais une superbe collection d'ESTEVE (galerie APPLICAT-PRAZAN), un magnifique BRAUNER "kleenien" (1, galerie BRAME & LORENCEAU, ci-dessus), deux très beaux SPILLIAERT, dont un étonnant "flacon" (galerie Patrick DEROM) et un remarquable petit DUFY panoramique à la galerie des Modernes. Bref, de quoi quand même passer un bon moment. Les ventes semblaient aller bon train. Tant mieux !


J'ai terminé l'après-midi à Saint-Germain des Prés. Ce quartier est toujours un vrai régal pour un collectionneur en vadrouille. Je me suis bien sûr arrêté chez Thomas FRITSCH et n'en suis reparti que deux heures et demi plus tard - quel plaisir de discuter céramique entre passionnés ! - avec ce superbe Coq épi de faîtage de Michel ANASSE qui me faisait envie depuis belle lurette :-).

Des passionnés, j'en ai également croisé beaucoup hier matin, à Saint-Ouen. Cédric, Christophe, Stéphane et Emmanuelle, Alexis (sa petite boutique a vu défiler une belle brochette d'amateurs de céramique 50 ;-), Aurélien, etc.

Le monde est vraiment petit ! Heureusement, car cela nous a permis de nous retrouver et de papoter longuement : dernières acquisitions, boulimies respectives, marché...


En ce moment, le plus bel ensemble de céramiques des Puces est incontestablement ce très impressionnant ensemble de suspensions "Cylindre" de Roger CAPRON, un superbe modèle des années 50 réédité dans les règles de l'art par Stéphane et Emmanuelle, de la galerie Artocarpus (360 € pièce).

A part ça, pas grand'chose côté "came" au niveau des stands. La belle céramique 50 se fait de plus en plus rare...

Je suis quand même reparti avec :


- Un superbe petit vase balustre blanc d'un céramiste que je ne connaissais pas : Guy-Roland MARCY (circa 1950) et une belle bouteille de forme originale et assez ancienne (circa 1940 ?) de Pol CHAMBOST, d'une très belle couleur cassis.


- Toujours de Guy-Roland MARCY, mais plus récent (1972-75), un ensemble de quatre formes ovoïdes de toute beauté dont l'émaillage blanc orangé, nacré, très délicat, oscille entre le mat et le brillant. Un travail particulièrement précis et rigoureux.

Heureusement que j'avais décidé de me calmer un peu, futur déménagement oblige !

(1) Formes tendues en espace trouvant figure (tête). Gouache (1955). 63 x 79 cm.

vendredi 12 avril 2013

La Gazette fait peau neuve


Avec sa nouvelle maquette plus moderne et aérée, La Gazette est encore plus qu'avant mon hebdo préféré, d'autant plus que sa parution, le vendredi, signe - enfin ! - le début du week-end et la possibilité de faire enfin ce que je veux :-).

Si vous ne le connaissez pas encore, je vous recommande vivement sa lecture, pour être tenu au courant de du marché, bien sûr, mais pas seulement : c'est en effet également un excellent moyen de se forger une bonne culture en matière de peinture, sculpture et arts décoratifs pour pas grand'chose (3,50 €) et de rêver devant les beaux objets qui défilent au fil des pages. Et dans un monde dominé par la bêtise et la vulgarité, rêver ça fait vraiment beaucoup de bien...

En ce qui me concerne, je rêve (1) en ce moment de :


- T 1949-9, majestueuse (89 x 116 cm) toile d'Hans HARTUNG, qui a fait le bonheur d'une collectionneuse à l'oeil très sûr, Denise LEVY, à l'origine (avec son mari, Pierre) du musée d'art moderne de Troyes (lot n° 91 de la vente n° 3573 de CHRISTIE'S, estimé 250 à 300.000 €).


-  Ce superbe et impressionnant (64 x 84 cm) exemplaire de "La Folie" ou "Le Soleil a rendez-vous avec la Lune", célèbre miroir de Line VAUTRIN (lot n° 198 de la vente du 22 avril de Drouot Estimations, estimé 30 à 40.000 €).

Entre autres choses, bien sûr ;-).

Bon week-end !

(1) Ah si m'man avait eu le talent commercial d'Estée, il serait devenu réalité (elle en a bien d'autres, heureusement :-)... 

mercredi 10 avril 2013

Carreau d'Ervin NEUHAUS

Ervin NEUHAUS (1928-2012)
Carreau émaillé (circa 1970)
9,8 x 9,8 cm (ép. 1 cm)

Ervin NEUHAUS a fait quelques essais de céramique dans les années 70 et ce tout petit carreau en lave émaillée particulièrement réussi en est un bel exemple. On y retrouve les formes oniriques chères à l'artiste, avec de remarquables effets de transparences et une très belle gamme de couleurs. Parfaite maîtrise technique, assurément !

Je n'ai découvert le travail de cet artiste que très récemment et un peu par hasard, lors de la dispersion de son atelier, durant laquelle j'ai eu le plaisir d'acquérir la maquette du fronton de mon ancien lycée. Cette petite céramique a suivi, ainsi que son "book", que je suis en train de lire. Toute sa vie artistique y est retracée minutieusement, notamment à l'aide de coupures de pressse : expositions, honneurs, rencontres, bons moments, que la mort a hélas réduit au néant. Effrayant... 

Il est signé "Ervin Neuhaus" au dos, au feutre bleu.

Provenance : vente "Entier atelier d'Ervin NEUHAUS", SVV DELORME et COLLIN DU BOCAGE, 6 mars 2013, partie du lot n° 222.

Inv. PM EN 2

lundi 8 avril 2013

Encore un faux PICASSO MADOURA !


Il ressemble à tout sauf à un PICASSO édité par le célèbre atelier vallaurien.

Et pourtant... Présenté comme issu d'une importante collection privée de Philadelphie et acquis directement auprès de la poterie MADOURA dans les années 50 (ben voyons), il a figuré quelques jours sur un site de vente aux enchères bien connu avant d'être retiré de la vente, très certainement au profit d'un gogo ayant contacté directement le vendeur, qui a dû se faire un plaisir d'accepter sa royale offre de quelques centaines d'euros.

NB : ce plat n'étant bien sûr pas répertorié au catalogue raisonné des céramiques de l'artiste, ce n'est pas réellement un faux, qui suppose un original, mais plutôt un truquage ou une imitation.


Au verso, que l'on peut sans problème se passer d'examiner : pas de cachet "MADOURA plein feu", des inscriptions hasardeuses, bien éloignées de celles figurant habituellement au dos des céramiques de l'artiste et, enfin, une justification fantaisiste, aucun modèle n'ayant été édité à sept exemplaires.

Le 40e anniversaire de la disparition du maître que l'on fête aujourd'hui sera sans nul doute l'occasion de voir fleurir nombre de moutons à cinq pattes, qui trouveront bien sûr preneurs, les collectionneurs rêveurs, pas très futés ou cupides ne manquant pas...

Prudence donc : un PICASSO authentique, ça ne s'achète que très très rarement sur un site de vente aux enchères, qui plus est au dixième ou au centième de sa valeur. Dans ce cas, la bonne affaire est toujours pour le vendeur, jamais pour l'acheteur, "pigeonné".

A bon entendeur, salut !

PS : je suis sidéré par le nombre considérable de faux et truqués qui trouvent preneur chaque jour sur le Net. Récemment, huit amateurs (?) se sont battus pour un HARTUNG faux à trois kilomètres. Si encore il avait été bien imité, j'aurai pu comprendre, mais là... Leur champion l'a payé 416 €, alors qu'une oeuvre authentique de ce format vaut au bas mot 10.000 € ! Rêveur ? Benêt ? En tout cas, un business plus que lucratif pour l'auteur de cette horreur, qui ne s'est pas contenté d'imiter (hum, hum) mon peintre favori...

Mercredi 9 avril 2013

PPS : à propos de PICASSO, peut-être avez-vous vu hier soir Le mystère PICASSO sur France 2, un passionnant numéro de l'émission Secrets d'Histoire, animée par l'excellent Stéphane BERN. Si ce n'est pas le cas, cliquez ICI pour la revoir. Satisfaction garantie, d'autant plus que l'aspect céramique de l'oeuvre est abordé, avec de très belles images de l'atelier MADOURA. J'ai même eu la surprise de voir ma belle "bourrache" en cours de tournage :-), à priori en 1946 ou 1947, lorsque PICASSO s'est approprié le modèle :


J'aimerais bien identifier le tourneur. Quelqu'un le reconnaîtra peut-être...

vendredi 5 avril 2013

Pied de lampe zoomorphe de Roger CAPRON

Roger CAPRON (1922-2006)
"Lampe oiseau" (circa 1957)
H. 39 cm (hors abat-jour)

Ce superbe modèle - qui existe également en blanc décoré de noir - serait l'un des plus rares du célèbre céramiste vallaurien.

Tout est élégant dans cet objet : la céramique, bien sûr, effilée et épurée, le piètement en fer forgé laqué, particulièrement beau, et l'abat-jour d'origine, en corde bien épaisse.

L'animal dans le petit atelier bien encombré de l'artiste, en 1957
(cliché Archives CAPRON, www.rogercapron.com)

Bravo à Cédric SAVALLE, gérant de la toute nouvelle galerie Riviera, qui a su dénicher cet oiseau rare - d'autant plus qu'il n'est jamais signé - et débute ainsi magistralement son activité de galeriste !

Provenance : galerie Riviera.

Bibliographie : Roger CAPRON, céramiste, par Pierre STAUDENMAYER (éditions NORMA), dessin du modèle reproduit p. 148.

Inv. PM RC 5

mercredi 3 avril 2013

Escapade pascale

"Petite sirène" en transit dans l'Allier

Rien de tel que quelques jours de vacances pour décompresser un peu (façon de parler), deux dans la capitale (jeudi et vendredi dernier), suivis d'un long week-end de trois jours à Lapalisse, dans l'Allier, pour de sympathiques fêtes pascales en famille.

Au menu du séjour parisien :

"Le Roumain", surnom que m'a donné mon ami Christian,
marchand de timbres du côté de Drouot et accessoirement
conservateur d'objets en transit (cliché pris vendredi soir)

- Une épuisante course contre la montre pour récupérer quelques achats récents (une grand bouteille de l'atelier MADOURA, une bouteille et un vase "figue" des RUELLAND, un petit vase du couple ANASSE, trois pieds de lampe (MOHY, JOUVE et CAPRON), un oeuf de CHAMBOST et enfin ma sculpture d'Ervin NEUHAUS). L'occasion de revoir des amis collectionneurs ou galeristes et de faire de nouvelles connaissances. Pardon à ceux chez qui je n'ai pu passer faute de temps ! J'ai rarement quitté la capitale aussi chargé, d'autant plus que j'avais amené avec moi Azraël et Lucette, cette dernière voulant absolument présenter son nouveau grand frère à Eugénie, sa "tatie parisienne"...


Jacques BLIN : éléments de claustra (circa 1960)

- Le vernissage de l'exposition Earth & water, a conversation, rue Bonaparte, que je ne voulais surtout pas manquer compte tenu de la qualité des céramiques exposées, pour la plupart réunies par le regretté Pierre STAUDENMAYER et son ami Patrick MIGNOT, un véritable passionné, avec qui j'ai passé un très agréable moment. Un bon conseil : allez voir l'expo, ne serait-ce que pour admirer le superbe et exceptionnel ensemble de six éléments de claustra de Jacques BLIN. Une pure merveille !

Alain RICHARD, enfilade, "série 800" (petit modèle)

- Le bouclage de l'acquisition, vendredi matin, d'un très bel et rare ensemble de meubles d'Alain RICHARD (deux enfilades, petit et grand modèle, et une grande table, tous de la fameuse "série 800"). Depuis le temps que j'en rêvais ! Mille merci à Laurence et Didier, gérants de la galerie Le bel oeil (bien vu ;-), véritables passionnés. Il ne me reste plus qu'à trouver un nouvel et bel appartement pour les accueillir. Plus facile à dire qu'à faire, et même plutôt angoissant, étant très (trop) habitué à mon petit chez moi, au bord de l'eau. Le déménagement de mes nombreux "bébés" n'est vraiment rien en comparaison de cette véritable épreuve psychologique...

- Le "déjeuner de collectionneurs" anté-PAD. Nous n'étions que huit convives (quatre collectionneurs, trois galeristes et un céramiste) pour cette première édition mais cette rencontre au Saut du Loup, le restaurant du musée des Arts Décoratifs, fut vraiment très agréable. Au menu : un excellent repas, bien sûr, et de passionnantes discussions autour de la céramique et de son marché. Les présents sont tous d'accord pour remettre ça à l'occasion d'une prochaine manifestation artistique parisienne. En espérant que vous vous joindrez à nous. Plus on est de fous, plus on rit, dit le proverbe !

- La visite du PAD, qui a suivi le déjeuner et clôturé en beauté mon petit séjour parisien fut un vrai régal pour les yeux. Que de belles choses ! Les amateurs SDF (1) n'avaient que l'embarras du choix, sauf si leur dada était la céramique 50, réduite à quelques petits JOUVE et CAPRON bien ordinaires de-ci de-là. Ouf (2) ! De mon côté, j'ai beaucoup aimé les céramiques contemporaines de Waine FISCHER et Hideaki MIYAMURA présentées par la galerie SILBEREIS.

(1) Sans Difficultés Financières. Petite blague monégasque ;-).

(2) L'épisode Alain RICHARD a pompé mes dernières économies :-(.