vendredi 28 novembre 2014

"Automne" d'André BORDERIE

André BORDERIE (1923-1998)
"Automne" (circa 1960)
138 x 210 cm

André BORDERIE est surtout connu et apprécié pour son oeuvre céramique, qui est à l'honneur en ce moment à la galerie JOUSSE Entreprise (il ne vous reste plus que quelques jours pour aller voir l'exposition), mais savez-vous que notre homme a également sculpté, dessiné, peint et créé bon nombre de tapisseries ?

BORDERIE était en effet un créateur protéiforme. Il produira ainsi 453 cartons, à la taille de la tapisserie, ces derniers servant de patrons aux lissiers, essentiellement ceux de l'atelier LEGOUEIX en ce qui le concerne. Son travail fit les belle heures de la galerie parisienne La Demeure, dirigée par denise MAJOREL, véritable "QG" des artistes faisant de la tapisserie dans les années 60 et 70.

Profondément humaniste, l'artiste est convaincu que l'art doit améliorer la vie dans la cité. Il adhèrera donc naturellement au groupe "Espace", fondé par l'architecte et sculpteur André BLOC et qui rassemble architectes et artistes afin de promouvoir la présence d'oeuvres d'art en milieu urbain. Il en sera l'un des membres les plus actifs et fera l'objet de nombreuses commandes, publiques et privées, qui lui permettront de mettre en pratique ses idées...

André BORDERIE aura été un artiste complet, talentueux et généreux.

Au centre de l'oeuvre peint et tissé d'André BORDERIE, il y a la lumière. Elle est souvent verticale et hiératique, et, tissée, gagne en monumentalité. Cette lumière est celle de la foi, de l'humanisme de BORDERIE : il la cherche et la partage. Son langage lyrique et abstrait montre des formes mouvantes sur des couleurs de feu, parfois axées et centrales, comme le corps du Christ sur la croix.

Il y a de l'amour dans l'oeuvre de BORDERIE, du minéral et du végétal, de l'ardeur et de la vigueur, beaucoup de gaieté, d'humour et de fêtes, de visions intemporelles qui nous aideraient à franchir des océans ou des lieux inconnus. Les couleurs sont chaudes, à dominante orangée, jaune et rouge.

Françoise de LOISY, mai 1998 (1).

"Automne" est une parfaite illustration de ces propos !


Ses caractéristiques (titre, dimensions, auteur du carton et atelier) figurent sur un petit morceau de tissu cousu au verso et appelé "bolduc", signé par BORDERIE et par le responsable de l'atelier de tissage : Camille LEGOUEIX (la signature du premier et le monogramme du second sont également tissés au bas de l'oeuvre).

Quant à son tirage, il est ultra confidentiel : trois exemplaires seulement (et encore, à la condition qu'il ait été entièrement réalisé...), celui-ci étant le premier.

Si vous aimez la tapisserie moderniste, un bon conseil : hâtez vous de dénicher l'objet de vos rêves car les cours sont en effet encore très bas pour ces petites merveilles quasi introuvables et mon petit doigt me dit qu'un nouvel âge d'or se profile pour elles...

Bon week-end !

Provenance : galerie Sébastien MEUNIER.

Inv. PM AB 3 i

(1) In André BORDERIE, pour l'homme simplement, l'incontournable catalogue de la dernière exposition retrospective de l'artiste aux musées d'Angers (1998).

jeudi 27 novembre 2014

Interlude


Ce mois de novembre absolument indigne de la Côte d'Azur (que d'eau...) aura au moins été profitable à mon frangipanier, qui m'a offert une fleur ce matin :-).

Son parfum envoutant, agissant comme une madeleine de PROUST, m'a littéralement transporté en plein Pacifique Sud et forcément "dynamisé" (1).

Bonne journée, donc !


(1) J'en ai bien eu besoin car le réveil fut laborieux, la nuit dernière ayant été écourtée pour cause de rituel chouettophilique (intronisation de "Dark Lulu" dans la confrérie des Chouettes de l'Âge d'Or). J'ai réussi à paparazzer la "Grande Maîtresse" au péril de ma vie et publie ce soir un cliché vraiment exceptionnel...

mercredi 26 novembre 2014

Plaque décorative de Jean DERVAL

Jean DERVAL (1925-2010)
Plaque décorative (circa 1960)
H. 39 cm, l. 18 cm, pr. 3 cm

Ce bas-relief est l'une de mes céramiques murales préférées, d'autant plus que n'ayant pas eu les moyens de l'acquérir dans la grande vente parisienne où elle est passée et curieusement restée invendue, elle m'a été proposée peu après par le vendeur, l'un des mes "dealers" :-), ce dernier l'ayant lui-même acquis auprès de l'un de mes meilleurs amis dans le milieu et collectionneur passionné : Jean-Pierre GUILLIAUMET (1) ! 

Sa forme particulièrement originale, le sujet très "DERVAL de la grande époque" et sa remarquable qualité d'exécution (le fond au rouge de cuivre, spécialité de l'artiste, est magnifique) en font vraiment une pièce de choix.

Il est signé "Jean DERVAL" sous couverte, en bas, à gauche.

Provenance : collection Jean-Pierre GUILLIAUMET. 

Inv. PM JD 3 i

(1) On ne se connaissait alors pas encore. Jean-Pierre, qui la regrettait beaucoup, a eu le plaisir de la revoir à la maison et est vraiment ravi qu'elle reste "dans la famille" :-).

lundi 24 novembre 2014

"Dark Lulu" est arrivée !


La miss tout à l'heure, à la pause déjeuner, brillante comme un sou neuf après un bon décrassage au savon de Marseille (1).


Elle est sortie de son carton avec une telle couche de suie que j'ai aussitôt compris pourquoi le photographe de la vente toulousaine dont elle provient avait privilégié son profil droit, le seul astiqué, m'ayant ainsi fait douter un temps de son état. Ouf, cette céramique "dans son jus" n'aura pas besoin des services du bon docteur Caroline...


L'ex vilain petit canard à présent prêt à faire la "couv." de la prochaine vente PIASA :-).

Oui, je sais, encore une chouette à la une..., mais ce billet est cette fois-ci l'occasion de répondre à l'une des questions du lecteur que ma "chouettophilie" a lassée (désolé ;-) : quels sont vos critères "coup de cœur" pour une céramique des années 50 ?

A suivre (je cogite)... 
Cogitation terminée (cf second commentaire).

(1) Lorsque vous nettoyez une céramique à l'eau savonneuse, le risque principal est que l'objet vous glisse des mains et se fracasse sur le fond de votre évier. Vous éviterez ce drame en opérant dans une cuvette en plastique ou en tapissant le fond de l'évier d'une plaque de polystyrène ou d'une épaisse couche de "bulles". Conseil inutile ? "Explosez" donc le superbe RUELLAND que vous attendiez comme le messie et vous verrez :-)...

dimanche 23 novembre 2014

Plan B


Suite à un mouvement de grève inopiné et local de la SNCF, mon escapade parisienne et issoudunienne est malheureusement tombée à l'eau.

Merci à cette dernière de ne pas m'en avoir informé (les SMS, c'est fait pour les chiens ?) et ainsi permis de profiter des joies d'un réveil à 5 h du mat !

Plus sérieusement, cet incident m'a quand même bien contrarié car j'avais prévu d'aller voir l'exposition BORDERIE chez JOUSSE et vous en faire profiter, manqué quelques rendez-vous sympas avec des amis collectionneurs et marchands... et avec quelques acquisitions récentes, que j'avais hâte de découvrir et redescendre. Grrr...

Je me suis donc contenté ce WE d'une traditionnelle balade niçoise hier après-midi, heureusement "améliorée" par la compagnie de l'ami Thomas LEPORRIER, en shooting dans le coin pour son nouvel ouvrage consacré aux... (désolé, je peux pas le dire :-).

C'est moi qui ait remporté le concours de la chine (fort tardive) à la brocante de la place Garibaldi avec la "superbe" coupe illustrant ce billet, signée "Vallauris" (pompée sur un modèle de l'atelier MADOURA) et très représentative de son post âge d'or :-).

Plus sérieusement, nous sommes rentrés bredouilles.


A chaque fois je vois des chouettes sur un stand, mon sang ne fait qu'un tour : et s'il y avait une petite soeur de miss Lucette parmi elles ? On se sait jamais ! Hélas, compte tenu de la rareté de ces bestioles, cela ne m'est encore jamais arrivé...


Un Coq de Michel ANASSE ? Pas vraiment...


Mes amis Emmanuelle et Stéphane m'ayant envoyé deux très belles photos de leur nouvelle galerie issoudunoise, juste au moment où je devais arriver chez eux :-(, je ne résiste pas au plaisir de les diffuser, en vous souhaitant d'aller leur rendre visite !


La place et les belles choses n'y manquent vraiment pas ! Vous pourrez notamment y découvrir une superbe sélection de grandes toiles abstraites de Jean MÉGARD.


Personnellement, j'ai craqué sur celle-ci, repérée aux Puces. Option posée, il me reste à présent à la financer et – ce qui sera bien plus difficile ! – à lui trouver une place pour l'accueillir, du fait de ses très belles dimensions (1,23 x 1,55 m).

La transition est toute trouvée avec ce "dimanche après-midi canapé", consacré bien tranquillement à la découverte des ventes d'art moderne et contemporain de décembre sur le Net, vacations qui ne manquent pas avec l'approche des fêtes...

Petite sélection d'oeuvres de mes artistes préférés, pour le plaisir des yeux ou un futur (auto) cadeau, ce que je vous souhaite, bien sûr  :


- "Nuit d'automne" (46 x 55 cm), un splendide SINGIER de 1951 chez ROSSINI (estimé 12 à 18.000 €). Une toile à l'excellent pédigrée puisque provenant de la fameuse galerie de France, où elle a été exposée en 1952. Gustave SINGIER est un excellent abstrait de la seconde école de Paris. Il est un peu oublié de nos jours mais sa redécouverte ne saurait tarder, croyez-moi ;-). L'estimation est loin d'être ridicule mais bien basse par rapport à la cote de certains artistes "oeuvrant" actuellement. Tant mieux pour les vrais amateurs de peinture...


- Restons dans la seconde école de Paris avec ce superbe grand papier de 1954 du peintre d'origine suisse Gérard SCHNEIDER. Un beau format (50,5 x 74 cm) et une estimation très raisonnable de 7 à 9.000 €, qui devrait être dépassée (SVV ARTCURIAL).

NB : il y a en ce moment et jusqu'au 20 décembre une superbe exposition consacrée aux oeuvres sur papier de cet artiste. Une véritable rétrospective ! C'est à Clermont-Ferrand, à l'excellente galerie TROCMEZ. Le catalogue est en ligne et peut être téléchargé :-).


- Serge POLIAKOFF est l'un des ténors de ce mouvement. Si ses toiles sont devenues inabordables, ses oeuvres sur papier sont encore achetables. Façon de parler, bien sûr, car cette gouache de 1954 (45 x 60 cm) particulièrement réussie est quand même estimée 30 à 40.000 €, toujours chez ARTCURIAL.


- Point de chef-d'oeuvre de mon peintre préféré, Hans HARTUNG, mais une belle litho, particulièrement graphique et élégante, "L 17" (65 x 50 cm). L'oeuvre date de 1957 et est emblématique du travail de l'artiste au pinceau chinois et à l'encre de chine. Elle est tout à fait abordable puisque modestement estimée 3 à 500 € (SVV FARSETTIARTE).


- ATLAN est une autre très belle écriture de la seconde école de Paris. "Opéra kurde" est une huile qui date de 1959. Elle mesure 73 x 50,5 cm, un très beau format donc, et est estimée 50 à 60.000 € (SVV ARTCURIAL).


- Pierre SOULAGES est représenté dans mon musée imaginaire par cette superbe litho gestuelle de 1964, une épreuve d'artiste qui plus est (65 x 50 cm), estimée très (trop) raisonnablement : 1.900 € seulement (SVV HARGEISHEIMER).


-  Maurice ESTEVE est d'habitude plus coloré (c'est un magnifique coloriste) mais c'est l'aspect architecturé de ce dessin au fusain et crayons de couleur qui m'a séduit. Un beau format pour un dessin (63 x 49 cm), plutôt tardif (1980 ; le peintre est né en 1904 et décédé en 2001) et estimé 15 à 20.000 € (SVV ARTCURIAL).


- Le cubain Wilfredo LAM fait partie des peintres dont l'écriture m'intéresse. Ce beau pastel de 1972 mesurant 70 x 50,5 cm est emblématique de son travail mais pas très rare sur le marché. Il est estimé 12 à 15.000 € chez ARTCURIAL, une estimation qui me semble donc un peu optimiste.


- J'ai de plus en plus envie de m'offrir une oeuvre de Mario PRASSINOS et cette très grande huile et grattage de sa série des "Arbres" (80 x 123,5 cm) a tout pour me plaire, d'autant plus que son estimation est très raisonnable : 2.500 à 3.500 € seulement, toujours chez ARTCURIAL. Mais voilà, je n'ai plus un euro en poche :-(.


- Restons dans la veine figurative avec un beau petit BUFFET, une oeuvre de ses débuts (elle date de 1948, cf la taille et la graphie hésitante de sa signature ;-). Une période très graphique et particulièrement dépouillée que j'aime beaucoup. Cette petite nature morte de 38 x 61 cm appartient à un amateur au très bon goût, un certain "Monsieur K", si j'en juge par les autres toiles de sa collection (incluant un très beau et fort rare pastel du peintre Odilon REDON), dispersée par l'étude JORON-DEREM.


- Terminons par une petite merveille : cette huile du grand Sam FRANCIS, persuadé des vertus positives des couleurs, une petite toile (41,4 x 29, 7 cm ; ça c'est précis) peinte en 1959 (incroyable n'est-ce pas ?) et estimée 130 à 150.000 €. Eh oui, Sam est un yankee et dans son pays ceux qui ont de le monnaie s'en servent, ils ne jouent pas à "Qui veut être le plus riche du cimetière ?" :-)...

J'espère que ce petit panorama vous aura plu et vous invite à parcourir les catalogues dont sont tirées ces oeuvres car ils renferment bien d'autres merveilles. Celui de la maison ARTCURIAL est l'un des plus intéressants...


Cette balade au sein de la seconde école de Paris m'aura permis de recroiser et de rendre hommage à l'un des ses plus fervents adeptes : Philippe DOTREMONT (1898-1966), un oeil de fou, qui a fréquenté et collectionné avant tout le monde les plus grands artistes du mouvement. La 51 Gallery à Bruxelles vendra le 12 décembre un petit carnet de notre homme (un riche industriel belge qui a su sortir de son asphyxiant milieu..), signé par tous ses amis peintres et enrichi de mots amicaux et dessins, lors d'une soirée qu'il avait organisée à leur intention.

J'y ai relevé le beau texte suivant : "Non figurativement/fort sympathiquement/Votre accueil n'est pas abstrait/il est parfait/Et vive la peinture, ce pain sain/du peintre/Vivent les forces et les couleurs/les jours clairs et le bonheur", sous la plume de ???

Qu'ajouter de plus ? Tout ce beau monde n'est malheureusement plus là aujourd'hui mais fait notre bonheur. HARTUNG disait que pour lui l'art était un moyen de vaincre la mort. C'est bien le cas, puisque je vous parle de ces artistes. L'art est aussi et surtout le moyen de procurer beaucoup de plaisir à ceux qui ont la chance de s'y intéresser...

jeudi 20 novembre 2014

Les CAPRON de François-Xavier


Merci à notre collègue qui nous fait profiter ce soir de quatre de ses Trésors !

Pour commencer, un superbe grand plat mural (?), émaillé partiellement sur un fond engobé, décoré d'un taureau très graphique et particulièrement réussi. J'adore.


Une belle bouteille avec un décor en réserve à la paraffine tout aussi réussi. L'émail vert-anis, particulièrement "gras", est tout bonnement splendide.


Un grand vase balustre décoré d'un visage et de feuillages. Ici aussi, l'émaillage n'est pas total, laissant apparaître le fond engobé qui complète le décor (cf joues du personnage, par exemple). C'est la première fois que je rencontre ce modèle ainsi décoré, un vase que l'artiste a beaucoup produit, notamment en le décorant à l'aide de motifs en damier.


Et enfin une table ronde à carreaux "Pyjama", modèle particulièrement rare.

Bravo pour ce fort bel ensemble, joyeux et emblématique de l'âge d'or de Vallauris !

Allez, à vous de jouer...

mercredi 19 novembre 2014

La résidence "Costa Plana"


Aujourd'hui, "quartier libre" (fête nationale monégasque oblige, merci S.A.S. ;-) et petite visite à mon frère Laurent, qui a la chance d'habiter cette superbe réalisation avant-gardiste de l'architecte Jean NOUVEL, implantée sur les hauteurs de Cap d'Ail.

Oui, je sais, ce n'est pas un billet consacré à la céramique, mais la journée a été si belle que je ne résiste pas au plaisir de vous montrer quelques photos, ce qui me permet par la même occasion d'en conserver le souvenir. Et puis l'architecture et la photo sont aussi deux domaines qui me passionnent, alors...

Cette résidence des années 80 me plaît beaucoup par son côté très aérien, organisée en petits immeubles avant-gardistes (plutôt rares dans le coin), parfaitement intégrés à la végétation et où le bois est omniprésent. Tous les appartements ont de grandes baies vitrées donnant sur de somptueuses terrasses dévoilant la mer à perte de vue.

Place aux photos, qui parleront d'elles-mêmes :


- Du bois, du verre et de la pierre : c'est le tiercé gagnant !


- Une résidence "suspendue", où les escaliers ne manquent pas...


- De petits immeubles aux larges terrasses.


- Bel éclairage durant la "montée" ; eh oui, ça grimpe :-)...


- Un appart typique.


- La somptueuse piscine panoramique à débordement.


- Pas mal, n'est-ce pas ?


- On aurait presque pu s'y baigner !


- L'appartement du frangin. Un petit deux pièces.


- Température quasi estivale sur la terrasse.


- Vue de rêve sur Saint-Jean-Cap-Ferrat et bien au-delà : Villefranche, Nice, Cannes...


- Ou sur le grand bleu (on voit la Corse quand le ciel est bien dégagé) !


- En contrebas, la bien nommée résidence Éden, un superbe hôtel datant des années folles, divisé par la suite en somptueux appartements.


- Point de céramique chez Laurent, pas collectionneur pour un sou. Avouez que trois luminaires de CAPRON remplaceraient avantageusement les siens !


- Ah, une oeuvre d'art, enfin : une litho de l'ami Georges (BRIATA) ! Le port de la plus belle ville du monde (Marseille, pour ceux qui ne l'auraient pas reconnue).


- Et une seconde, toujours du même artiste : Cassis.

NB : étant souvent en déplacement, il lui arrive de louer son petit paradis. Alors si vous voulez changer d'air cet hiver, notamment pour les fêtes, n'hésitez pas à le contacter...

Et si vous trouvez la déco un peu trop dépouillée, n'ayez crainte : je pourrai toujours lui prêter quelques céramiques. Ce n'est vraiment pas un problème !

Des chouettes, par exemple :-).

mardi 18 novembre 2014

Les BARBIER et MÉGARD à Issoudun


Emmanuelle LE HOANGAN et Stéphane ECOURTEMER inaugureront vendredi prochain à Issoudun le nouvel espace (1) de leur galerie, ARTOCARPUS (2), avec une exposition consacrée au travail de Josette et Jacques BARBIER (elle est céramiste, lui sculpteur et céramiste) et à celui de leur ami Jean MÉGARD, peintre, sculpteur et céramiste, qu'ils défendent déjà depuis quelques années.

De nos jours, les galeristes qui, comme eux, tentent de remettre courageusement en selle des artistes oubliés ou qui n'ont pas eu l'audience qui devrait être la leur sont hélas bien trop rares et méritent vraiment d'être encouragés.

Je compte donc sur vous, chers lecteurs, pour aller faire un petit tour dans le beau département de l'Indre, ce que je ferai quant à moi le week-end prochain.

Rendez-vous la semaine prochaine pour un petit compte-rendu.

(1) Cité des Métiers d'Art, bd Pierre FAVREAU (tél. 06 32 32 78 10 et 06 81 33 76 75).

(2) Une galerie bien connue des amateurs du travail de Roger CAPRON (ils en sont des spécialistes réputés) et des chineurs fréquentant les Puces de Saint-Ouen, où le couple conserve un stand, au marché Paul-BERT.

lundi 17 novembre 2014

Interlude


Avec Souillonne, digne soeurette de Souillon, tout à l'heure, lors de ma pause déjeuner, un brin prolongée pour cause de pluie diluvienne...

Non, pas la peine d'insister : tu ne viens pas avec moi au bureau ! Je n'ai pas de film à bulles, il pleut et tu n'es pas émaillée :-).

Allez, ouste : avec les autres !

dimanche 16 novembre 2014

PICASSO pour gogo


C'est le pire faux – ou plutôt truquage (1) – qu'il m'ait été donné de voir !


Une belle assiette jaune anonyme décorée (à l'huile ?) d'un médiocre motif picassien et dont le verso a été "épaissi" (probablement à l'aide d'une couche de plâtre) et peint afin d'y inscrire l'empreinte d'un très grossier faux cachet "MADOURA plein feu" et de le marquer "EDITION PICASSO" (plus gros cela aurait été encore mieux :-).

Offerte au super prix cassé de 990 € et "vendue en l'état sans garantie du vendeur" (ben voyons), avec en plus la possibilité de le négocier (tiens donc), sur un site de vente aux enchères bien connu des collectionneurs...

Le vendeur a poussé le vice jusqu'à faire croire à un éventuel acquéreur qu'il avait affaire à un corniaud n'ayant pas identifié l'objet qu'il vendait en indiquant "marqué derrière MADOUR..?" dans son descriptif ! Le piège a malheureusement fonctionné car notre petite merveille a bien vite trouvé preneur. 

Attention, tous les faux ne sont pas aussi risibles et je ne saurais trop vous conseiller la plus grande prudence lors de l'achat d'un PICASSO édité par la galerie MADOURA, notamment si le prix est très (trop) "attractif". Ce type de céramique ayant le vent en poupe, il n'est en effet jamais bradé et la probabilité qu'il soit cédé par un ignare hautement improbable.

A bon entendeur, salut !

(1) Un truquage résulte de la "modification" d'une pièce originale mais de faible valeur afin de la faire passer pour un objet précieux alors qu'un faux est un objet entièrement fabriqué. Presque tous les faux MADOURA PICASSO sont en fait des truquages car réaliser un faux en matière de céramique n'est pas à la portée de tout le monde. Ils sont relativement faciles à déceler car généralement médiocres. En ce qui concerne les très rares "vrais faux" (lol), leur expertise ne trompe heureusement aucun expert digne de ce nom. Le prix est déjà un excellent indice : gare au caviar offert au prix des lentilles...