jeudi 30 octobre 2014

"Les frères CLOUTIER, céramistes et sculpteurs"


Il est enfin arrivé !

"Il", c'est l'ouvrage consacré aux frères CLOUTIER, signé Patrick FAVARDIN, aux éditions NORMA (1), que tous les mordus attendaient depuis belle lurette.

Eh bien, le moins que l'on puisse dire c'est que c'est du très bon boulot : l'ouvrage est vraiment magnifique (relié, sous jaquette, mise en page très élégante, superbes photos, toutes légendées), fort bien écrit et très documenté, ce qui n'est guère étonnant car son auteur est une référence dans le domaine des arts décoratifs des années 50/70 et un homme particulièrement pointilleux.

Pour l'instant, l'ouvrage n'est disponible en ligne que chez Le Puits aux livres, que je me permets de vous conseiller car d'une efficacité commerciale rare.

Bon, sur ce, je vous laisse et file dévorer mon exemplaire, reçu ce matin :-).


PS : je ne suis vraiment pas très riche en CLOUTIER. L'une des mes pièces préférées est ce vase "Diable", qui m'accompagne depuis quelques années et que j'ai photographié tout à l'heure, juste après le déballage de l'ouvrage consacré à ses deux papas.

(1) 184 pages, 24 x 31 cm, relié sous jaquette, 49 €.

mercredi 29 octobre 2014

"Sans titre" de Loïs FREDERICK

Loïs FREDERICK (1930-2012)
"Sans titre" (1971)
100 x 81 cm

Cette grande huile est l'une de mes peintures préférées et il ne se passe pas un jour sans que je ne n'admire et ne rêve devant sa composition, la vivacité et la rutilance de ses couleurs (j'allais écrire "de son émaillage" !), énergiquement brossées.

Son auteur, Loïs FREDERICK, fait partie des bons peintres de la Nouvelle École de Paris mais de nos jours sa notoriété ne dépasse malheureusement pas le cercle des fins connaisseurs de ce mouvement majeur de l'après-guerre hexagonale.

Elle n'est malheureusement pas la seule, éclipsée comme tant d'autres par les ténors du mouvement : SOULAGES, HARTUNG, de STAËL, SCHNEIDER et MATHIEU, pour ne citer que le "haut du panier".

Est-ce parce qu'elle n'a pas bénéficié du faire-savoir de bons galeristes ? Sans doute, mais son malheur vient aussi peut-être du fait que c'est une femme (pas facile à l'époque) et qu'elle, petite américaine débarquée à Paris au début des années 50, a épousé peu après le peintre à succès Gérard SCHNEIDER, l'un des maîtres de l'abstraction lyrique. S'est-elle "effacée" devant lui ? C'est bien possible...

Quoi qu'il en soit, j'espère que l'histoire de l'art la rédecouvre un jour et qu'une belle rétrospective puisse nous permettre d'admirer son travail.

PS : j'ai fouillé le Net pour en savoir plus à son sujet et retrouvé sa trace au... Portugal, où une galerie locale, la galerie Dinastia, l'a exposée en 1974, en compagnie de 8 autres peintres de la Nouvelle École de Paris.


Voici le catalogue. On reconnaît sa signature, en haut à gauche.


Elle y exposait trois toiles, dont celle-ci (73 x 92 cm), titrée "N° 2" et datant de 1973.


Le critique Henry GALY-CARLES lui consacrait ces quelques lignes.


Et enfin une biographie sommaire figurait à côté de l'oeuvre reproduite. C'est du portugais mais vous n'aurez aucun mal à traduire.

Bref, miss FREDERICK a quand même eu un certain succès dans les années 50...

C'est vraiment une belle invention le Net ! Le catalogue peut être vu in extenso ici.


Désolé pour la présence du "Festin" squatteur devant l'oeuvre mais je n'ai plus accès à cette dernière (il y a une rangée de tables basses chargées à bloc devant mon bureau, lui-même rempli, et essayer de la décrocher aurait vraiment été suicidaire).

La toile est signée et datée "FREDERICK 71" en bas à gauche et contresignée au dos.

Provenance : galerie Bernard B. (Nice).

Inv. PM LF 1


PS du 23 novembre 2014 : cette photo de Loïs et son mari Gérard, avec en arrière-plan leur fille Laurence dans son landau.

Merci Laurence ;-).

mardi 28 octobre 2014

In situ (2)


"De l'air, de l'air !", semblait dire mon Ucello (1) ce matin.

Un effet de Mlle Bellepaire, à qui il tourne le dos ?

Peut-être, à moins que ce ne soit une réaction à l'envahissement de son territoire par une flopée de chouettes en furie et un gros tas de ferraille...

Désolé Toto (c'est son p'tit nom), y'a plus d'place au salon :-( !


Par contre, il en reste encore à la cuisine, mais seulement sur les murs, où j'ai accroché tout à l'heure mon premier REYNAUD. Un bien curieux animal ! Un dahu ?

Je sais, c'est plutôt hétéroclite...

(1) Modelage de Salvatore PARISI (2014).

lundi 27 octobre 2014

"Aqua III" de Sylvestre ANASSE

Sylvestre ANASSE (né en 1961)
"Aqua III" (2012)
32 x 32 cm

Dans la famille ANASSE, je demande Sylvestre, le fils aîné de Michel et Nicole, dont j'ai enfin eu aujourd'hui le plaisir d'accrocher l'une des oeuvres.

"Aqua III" est une photo typiquement sylvestrienne et d'une très grande beauté.

Mon épreuve est numérotée "1/5" et signée par son auteur au verso.


L'oeuvre in situ, tout à l'heure, peu après son accrochage.

L'option 100 % noir (cadre noir satiné et passe-partout noir mat) est une excellente idée de mon encadreuse attitrée. Le résultat est très élégant. Merci et bravo Annonciade !

 
La photo m'intéresse de plus en plus. En ce moment, je rêve de dénicher une épreuve vintage de ce célèbre cliché de Robert CAPA : PICASSO, Françoise GILOT (sa chérie de l'époque) et Javier VILATO (son neveu) sur la plage de Golfe-Juan, durant l'été 1948 ; une photo symbolisant vraiment le bonheur de vivre !

A propos de PICASSO, la réouverture de son musée parisien a été dignement fêtée par la chaîne Arte qui a diffusé hier trois documentaires passionnants et que je vous conseille très vivement si vous ne les avez pas vus :

- "PICASSO, l'inventaire d'une vie" ;
- "PICASSO et les photographes"  ;
- et "Les engagements de PICASSO".

Bon voyage au pays du maître !

Inv. PM SA 1

vendredi 24 octobre 2014

"Galet" anonyme


Qui saurait nous en dire plus au sujet de ce très beau petit "galet" céladon craquelé et rouge sang-de-boeuf ?

Son diamètre est de 11 cm et sa hauteur de 10 cm.


C'est à priori un grès et il n'est pas signé.

L'objet a été vendu 1.500 F (le prix figurait sous la base, au crayon), très certainement peu après sa création.

La somme étant élevée, son ancien propriétaire en a conclu qu'il s'agissait d'anciens francs et que notre céramique datait donc d'avant 1960.

Personnellement, je pense qu'elle date plutôt des années 70 ou 80. Si c'est bien le cas, son auteur doit être un artiste ayant (eu) un certain succès car 1.500 F à l'époque ce n'était pas une petite somme...

A vous de jouer ;-).

Bon week-end !

PS : quoi qu'il en soit, l'objet me plaît bien et ne m'a coûté qu'une cinquantaine d'euros, preuve que la céramique "anonyme" offre encore de très belles opportunités.

jeudi 23 octobre 2014

Le jardin de Carla


Si vous aimez la sculpture abstraite de la seconde moitié du XXe siècle, vous adorerez l'oeuvre de l'artiste italo-américaine Carla LAVATELLI (1928-2006).

Une grande dame, qui a également dessiné, peint, fait des collages et des tapisseries, tâté de la céramique et eu le bonheur de terminer ses jours dans une merveilleuse maison toscane entourée d'un formidable jardin de sculptures : les siennes.

Deux de ses oeuvres sont visibles à Mougins (Alpes-Maritimes), dont une installée il y a quelques jours, "La ronde des mouettes".

La SVV Auction Art dispersera demain un très bel ensemble d'oeuvres provenant de sa succession et le catalogue, magnifique, est une véritable plaisir des yeux !

Bonne emplettes au cas où...

En photo : "L'oeil" (détail), sculpture en granit bleu brésilien (H. 60 cm, L. 85 cm, P. 42 cm), vers 1970-72, lot n° 19 de la vente (estimé 15.000 à 20.000 €).

mercredi 22 octobre 2014

In situ


Nouvelle rubrique, consacrée à la "vie" de mes céramiques à la maison.

Lorsque le soleil se lève et me réveille, c'est presque toujours sur Mlle Bellepaire (1) que j'ouvre les yeux, et c'est ma foi plutôt agréable de bon matin.

Pas parce que je dors avec elle – je vous rassure ! – mais parce qu'elle est en ce moment posée sur une table basse bien encombrée située en face de la banquette où je roupille, juste à la hauteur de ma tête.

Un vrai "top modèle", cette céramique :-)...

(1) Une oeuvre d'André Aleth MASSON (créée à l'atelier de Barbery, vers 1970).

mardi 21 octobre 2014

"Les galeries d'art contemporain à Paris, 1944-1970"


Si vous aimez la peinture des années 50/70 et notamment la nouvelle École de Paris, ce gros pavé de plus de 500 pages (une thèse de doctorat remaniée) est une véritable mine d'informations sur le sujet et notamment sur les marchands d'art de cette époque.

Son auteur, Julie VERLAINE, nous brosse leur portrait et les méthodes utilisées par ces derniers afin de transformer une oeuvre nouvelle et inconnue en une oeuvre reconnue et valorisée  (tout un art !) et nous raconte le bouillonnement artistique de l'après-guerre, les querelles entre l'abstraction et la figuration, entre abstraction chaude et froide, etc.

Une époque où la passion primait sur le fumisme et l'affairisme des intervenants... 

Bref, un ouvrage passionnant et qui se lit (presque) comme un roman !

Julie Verlaine, Les galeries d’art contemporain à Paris. Une histoire culturelle du marché de l’art, 1944-1970, Publications de la Sorbonne, 2012, 25 €.

lundi 20 octobre 2014

Hors les murs (4)


L'été indien se prolongeant, c'est peut-être lui qui, inconsciemment, m'a fait embarquer ce superbe petit vase pincé de Mado JOLAIN en guise de "céramique du jour".

Une céramique qui m'a rappelé les mers du Sud...


Pas d'escapade lointaine ni de valise chargée à bloc ce week-end. Juste une très belle rencontre avec Françoise et Marc, un couple de collectionneurs cannois passionné et éclectique, fan depuis très longtemps du travail de la tribu ANASSE et qui m'a offert cette fort belle aquarelle de Michel, son patriarche (1).

Je tenais à les remercier ici pour le très bon moment passé en leur compagnie et leur cadeau, un geste rare qui m'a beaucoup touché.

(1) "Labyrinthe" (circa 2000), aquarelle sur Arches (24 x 32 cm).

vendredi 17 octobre 2014

Coupe de Carlos FERNANDEZ

Carlos FERNANDEZ (1905-1969)
Coupe à décor abstrait (1955)
Ø 19 cm, h. 4 cm

L'arrivée d'une oeuvre d'un artiste non représenté dans ma collection est toujours un petit évènement, qui plus est lorsque la production de l'artiste en question est plutôt difficile à dénicher et l'objet en question pas un pis-aller.


Aujourd'hui, c'est au tour de Carlos FERNANDEZ, l'un des membres du "groupe des céramistes aixois", représenté par cette sympathique petite coupe au décor abstrait, un objet ayant appartenu au peintre et créateur de tapisseries Jean PICART LE DOUX.

Le groupe en question, actif autour des années cinquante du côté de la belle petite ville d'Aix-en-Provence, compte Jo et Jean AMADO, Daniel BEAUDOU, René BEN LISA, Léonie et Jean BUFFILE, Émilie DECANIS, Georges JOUVE, Cecil MICHAELIS, Frédéric et Philippe SOURDIVE (deux frères) et bien sûr Carlos FERNANDEZ.

Aujourd'hui, la plupart d'entre eux sont hélas bien oubliés et j'ai un peu l'impression d'être le "Pascal SEVRAN de la céramique 50" en vous en parlant :-).

Seuls un petit catalogue d'exposition devenu introuvable (1) et un excellent article d'Alain PAIRE, publié sur son remarquable blog, nous les font revivre.

Voici ce que ce dernier, ancien galeriste et fin connaisseur de la vie culturelle aixoise, nous apprend au sujet de Carlos FERNANDEZ :

"Pendant l'immédiate après-guerre, les arts du feu connurent une manière de résurrection, amplifiée par la création à Vallauris des Tanagras et des vases en forme de chouettes de Pablo Picasso. Autour d'Émilie Decanis, grâce à la venue d'anciens élèves des Beaux-Arts de Marseille, ou bien lors de l'installation de céramistes venus de Paris comme Jean et Denise Perrier, un creuset se développa. Carlos Fernandez (1905-1969) résolut d'apprendre pendant deux années l'art de la céramique sur le Cours d'Orbitelle où l'on pouvait croiser René Ben Lisa, Georges Jouve, Philippe et Frédéric Sourdive, les Buffile et Daniel Beaudou, un groupe d'amis remarquablement évoqués dans une publication éditée en 1994 par Vincent Buffile et le musée Granet.

Il était né en Bulgarie, parlait huit langues. Carlos Fernandez avait fait ses études en Belgique, en Suisse et en Italie. Ingénieur dans une fabrique de lampes, il s'installa à Paris. Engagé dans la Résistance, Carlos s'était réfugié en Provence. Il cachait des personnes menacées par les rafles des juifs, il aidait les parachutages des anglais. En 1943, il était obligé de passer la frontière avec toute sa famille pour s'en aller vivre à Barcelone où la vente de ses toiles lui permet de subsister. Carlos Fernandez fait retour dans le Midi en septembre 1945. Il habita jusqu'en 1961, avec son épouse Adèle et ses quatre enfants au Mas Alto, une maison édifiée en face du site d'Entremont, à trois kilomètres au-dessus d'Aix. Son apprentissage du Cours d'Orbitelle lui permit  d'ouvrir en 1950 son propre atelier de céramique près du porche de la Cathédrale Saint Sauveur, au 17 de la rue Jacques de la Roque. Son atelier servait simultanément de boutique de vente.

Les histoires et les plaisanteries, la conversation de Carlos Fernandez attisaient une merveilleuse bonne humeur. Andrée Duby, l'épouse de Georges Duby qui enseignait alors l'Histoire médievale dans les locaux vétustes de l'ancienne Faculté des Lettres, autrefois domiciliée en l'Hôtel Maynier d'Oppède, me disait récemment combien son mari aimait s'attarder dans l'échoppe de Carlos. Les visiteurs et les clients affluaient pendant les semaines du Festival d'Art Lyrique de l'Archevéché pour lequel Adèle Fernandez, par ailleurs auteure de romans et de nouvelles, devint la responsable des costumes. L'atelier de Carlos se ferma en 1966, le mois d'août 1969 marqua l'ultime été de ce personnage convivial et chaleureux. Adèle Fernandez lui survécut longtemps ; elle partit beaucoup plus tard, en 1997, à l'âge de 90 ans. Dans l'une des pages de son journal personnel publié par les soins de ses enfants, on rencontre cette poignante réflexion : "c'est dur et difficile de penser seule quand on a pensé à deux pendant 36 ans".

L'article original (consacré à Jean AMADO) est ici et il est vraiment passionnant !


Revenons à notre objet pour évoquer sa signature : un simple monogramme, "CF", et la mention "aix", sous la base et au pinceau.

L'artiste signait le plus souvent ainsi, en y adjoignant quelquefois une colombe stylisée, ce qui ne facilite hélas pas l'identification de son travail, déjà très confidentiel.


Une céramique qui a encore une fois bien vite trouvé sa place tout à l'heure, accueillie par un beau rayon de soleil...

Inv. PM CF 1

(1) "10 céramistes aixois autour des années 50", musée Granet, Aix-en-Provence (10 juin - 30 septembre 1994)

mardi 14 octobre 2014

Interlude

Le premier qui touche à mes p'tites soeurs, je l'empale !

L'été est fini et les miss qui en ont un peu marre des orages ont quitté le balcon et trouvé refuge sous Roberti, leur grand frère. Un aîné particulièrement possessif. 

Malheur au bel hibou à l'oeil de velours qui s'aventurerait dans le coin...

Chouettes séchant (pas fachile à dire) après l'orage

Roberti ne le loupera pas !

lundi 13 octobre 2014

Escapade parisienne

Samedi matin, du côté de l'avenue FOCH

A quoi reconnaît-on un vrai collectionneur ? "Il lui manque toujours deux choses : de la place et de l'argent", dixit Patricia MARSHALL, art advisor, dans le dernier hors-série d'Art Magazine consacré aux collectionneurs, que j'ai dévoré la nuit dernière dans le train me ramenant à la maison et que bien sûr je vous conseille.

Oui M'dame ! Et surtout de l'argent, le nerf de la guerre, parce que pour la place on peut toujours s'arranger, surtout quand une bonne étoile permet à vos derniers bébés de trouver miraculeusement leur place dans un studio déjà très très encombré :-).


De l'argent, zut, flûte, j'en manque vraiment en ce moment et compte tenu de tout ce que j'ai à financer dans les prochains mois, ça va être hyper chaud ! Il faut dire que je suis très (trop) sollicité... Dernière tuile en date, juste avant le début du week-end, qui plus est : ce superbe "1040" de Pol CHAMBOST, une "bombe" pour laquelle je ne pouvais que craquer, d'autant plus que je me suis mis en tête – allez donc savoir pourquoi ? – de réunir toutes les combinaisons de couleurs existant, et il y en a quelques-unes...

Bref, c'est donc plutôt soucieux et en griffonnant toutes sortes d'additions alambiquées que j'ai pris le train vendredi soir !

Le week-end a débuté samedi matin par une fort sympathique réunion de céramophiles chez Bénédicte et Jean-Jacques WATTEL qui recevaient autour d'un petit déjeuner leurs collègues du Club des Collectionneurs de Céramiques. Le couple nous a fait les honneurs de sa collection et présenté les premières publications de Louvre Victoire, leur nouvelle maison d'édition, et notamment Les RUELLAND, céramistes, récemment paru et qui rencontre déjà un beau succès.


Beaucoup de monde autours des ouvrages du couple...


Une superbe coupe de Jean DERVAL, l'artiste préféré (?) des WATTEL.


Un JOUVE typiquement "40" (j'aime beaucoup) et particulièrement réussi.

Les plus belles pièces de la collection WATTEL étant en ce moment exposées à Vallauris, à l'espace MADOURA, je ne peux que vous conseiller d'aller y faire un tour !

Il s'est poursuivi par un traditionnel tour des galeries de Drouot puis Saint-Germain-des-Prés, pour le plaisir des yeux, deux acquisitions et quatre "récupérations".


Ma première acquisition, c'est cette superbe (quel rose !) tapisserie d'Émile GILIOLI, "La Chute d'Icare", une oeuvre de 1966 tissée à seulement trois exemplaires. 

GILIOLI est un artiste très intéressant ; un peu oublié, comme tant d'autres, et dont les oeuvres sont de ce fait encore relativement abordables. Cela ne durera pas, alors profitez-en si vous en avez l'occasion...

Né en 1911 à Paris, Émile GILIOLI passe son enfance en Italie. Il s’installe définitivement en France en 1927. Après avoir suivi les cours du soir à l’École des arts décoratifs de Nice, il obtient une bourse d’études et réussit au concours d’admission de l’École nationale supérieure des beaux-arts en 1931.
Dès 1945, il s’engage résolument dans la voie de la création non-figurative aux côtés de DEYROLLE, DEWASNE, POLIAKOFF et VASARELY.
Il participe à divers Salons (Réalités Nouvelles, Salon de Mai). Il est notamment membre fondateur du salon de la jeune sculpture en 1949 et vice-président de groupe Espace animé par André BLOC, Fernand LÉGER et Le CORBUSIER.
Il expose dans de nombreuses expositions de groupe en France et à l’étranger avec des sculptures mais aussi des tapisseries, des dessins et des peintures. Plusieurs expositions particulières lui sont consacrées.
En 1957, il obtient le prix de la tapisserie à la Biennale de Sao Paulo.
A partir de 1962, GILIOLI expose ses sculptures à la galerie Dina VIERNY qui lui consacre plusieurs expositions personnelles (Peintures et gouaches 1988, Dessins et sculptures 1991, Œuvres sur papier 1999) et le présente à la FIAC en 1987 et en 1999.
Il est également sollicité pour des commandes publiques. La plus chère à ses yeux restera la réalisation du Monument national de la Résistance au Plateau des Glières, inauguré en 1973 par André MALRAUX.
Avec cette impressionnante œuvre en béton, GILIOLI introduit la notion d’architecture dans la sculpture.
Il a laissé une œuvre considérable répartie dans de nombreux musées en France (Centre Georges Pompidou, Paris - Fondation Dina Vierny-Musée Maillol, Paris - Musée des Beaux-Arts, Nantes - Musée de peinture et de sculpture, Grenoble) et à l’étranger (Tate Gallery, Londres - Musées Royaux de Belgique, Bruxelles - Musée d’Ostende - Musée de sculpture en plein air du Middelheim Parc, Anvers - Musée National, Oslo - Musée d’Art Moderne, Stockholm - Helsingfors Kunsthall, Helsinki - Art Institute of Chicago - Museum of Art Carnegie Institute, Pittsburgh - Museum of Modern Art, New York - Miami Museum of Modern Art - Seattle Art Museum - Milwaukee Art Center - Museu de Arte Moderna, Sao Paulo)

Source : galerie Dina VIERNY (texte publié à l'occasion d'une exposition de dessins et tapisseries de GILIOLI l'an dernier)

Pour en revenir à ma tapisserie, son motif est tiré d'un dessin de 1949 qui lui a particulièrement plus puisqu'il en a tiré une lithographie :



... et une sculpture en inox, éditée à six exemplaires en 1975.

Si vous aimez la tapisserie moderniste, je ne peux que vous conseiller de fréquenter mon fournisseur : Sébastien MEUNIER, un véritable passionné !


Première "récup" dans le Marais, à la galerie RIVIERA de l'ami Cédric : cette sculpture en porcelaine de Tim ORR. Le couple d'amoureux a trouvé refuge sous une table de LIGNIER, à côté d'un beau PARISI.

Après avoir rechargé les batteries (merci Cédric ;-) et enfin fait la connaissance d'Éric, un autre passionné (qui a la chance de vivre dans un superbe et surtout très grand appartement ; le rêve !), direction Saint-Germain-des-Prés. 


Deuxième récupération à la galerie SILBEREIS : ce grand TIFFOCHE, en ce moment entre une céramique patinée de PÉROT et un bronze de LIGNIER.


Pause expos avec le duo PHILIPPON-LECOQ chez JOUSSE, à voir absolument...


... et le peintre Jean DEWASNE à la galerie LAURENTIN. Un artiste à redécouvrir, maître de l'abstraction constructiviste et qui a eu son heure de gloire dans les années 70.

Un peu de lèche-vitrines dans le quartier :


Tiens, une planète bleu de CAPRON ; ça c'est vraiment rare ! Vue au 7 quai Voltaire, adresse du très beau concept store de la maison Ventilo.

 
Un grand MARFAING. Pas mal, mais qu'est-ce qu'il s'est répété, lui. Dommage...


Niki aussi, d'ailleurs. Pas facile de résister à une recette qui marche, surtout quand on a bien galéré avant...


La balade s'est achevée au 6 rue de Seine, "basilique Saint-Pierre de la céramique 50" :-), où j'ai pu me recueillir et avoir une entrevue avec le pape Thomas, que j'ai quitté à regret mais avec ce très sympathique petit RUELLAND "seconde période" (photographié ici le lendemain en gare d'Austerlitz, lors d'une compression de bagages :-).

Dimanche matin, direction les Puces de Saint-Ouen.


J'y ai récupéré ce très beau petit grès bornois des années 60/70 signé Guy SCHNEIDER chez Alexis MOSTINI, un objet que je trouve vraiment magnifique, d'autant plus qu'il ne m'a presque rien coûté, l'artiste (mari d'Élisabeth JOULIA) n'étant pas plébiscité par le marché car inconnu. Grrr...


Le plus bel objet de cette matinée restera pour moi cette Futuro house (tiens, on dirait mon SCHNEIDER :-), qui a attéri au marché Dauphine.


Point d'orgue du week-end dimanche après-midi, avec une dernière récupération : mon premier DIATO, "Chouette et son oeuf" (ici au bureau, lundi matin). J'en avais rêvé après la rétrospective monégasque de l'artiste. Merci à toi, là haut ;-).


La nouvelle à la maison. Elle s'y sent bien puisqu'elle a lâché son oeuf :-)... 


Allez, une petite dernière pour la route : cette grande bouteille (35 cm) de mon artiste préféré, Michel ANASSE (ici en gare d'Austerlitz, alors que je mettais un peu d'ordre dans mes bagages en attendant mon train de nuit).


Mes bagages ? Sans commentaires, SVP. Merci !