|
Léon SPILLIAERT (1881-1946) "Digue et plage" (1907) Encre de chine, lavis et crayons de couleur sur papier 494 x 639 mm |
La Côte d'Azur n'est hélas pas à l'image de son ciel au niveau culturel...
Les vraies galeries y sont rares et les salons exceptionnels (1). Même topo en ce qui concerne les contacts avec les personnes que l'art intéresse (amateurs, collectionneurs ou galeristes). En effet, dans le coin on est plutôt de type "bling bling" et la tête près du béret ; alors l'art... Seuls quelques bons musées sauvent la mise (Picasso à Antibes, Matisse à Nice, etc.), notamment aux beaux jours, lors d'expositions temporaires.
Même "désert" au niveau professionnel. Les collègues philatélistes avec qui je travaille vraiment sont à Paris.
Bref, il me faut donc périodiquement "changer d'air". Et pour cela, rien de tel qu'un petit séjour dans la capitale !
Ce fut le cas le week-end dernier, où le PAD, le Salon du Dessin et quelques rencontres avec des amis marchands de timbres me permirent par la même occasion de me débarasser d'une lombalgie réactionnelle persistante :-).
Le
PAD était un peu trop contemporain cette année, avec beaucoup moins de "belles pièces" que d'habitude. Dommage. Je serais quand même bien reparti avec le superbe pastel d'HARTUNG exposé par la galerie Dominique BERT, le grand vase à anses de PICASSO présenté par Sandy TOUPENET et le superbe vase zoomorphe d'André ROZAY de la galerie Thomas FRITSCH...
Quant au
Salon du Dessin, il reste bien sage. J'aurais aimé y trouver plus de dessins modernes, mais ces derniers sont rares et pas faciles à dénicher pour les galeristes. Il y avait quand même de quoi passer un bon moment. Mon coup de coeur est allé au SPILLIAERT reproduit en-tête de ce billet. J'aime beaucoup l'univers fait de grands espaces à l'étrange lumière et un tantinet mélancoliques de ce grand artiste belge méconnu. Pas d'HARTUNG majeur - ouf ! - mais quelques beaux dessins qui auraient pu faire mon bonheur, comme "Oeil cosmique" d'Otto FREUNDLICH que je vous ai montré il y a quelques semaines (galerie APPLICAT-PRAZAN) et "Trois feuilles chamaniques", étonnant ensemble d'encres et gouaches sur feuille de bambou du toujours très original peintre surréaliste Victor BRAUNER (galerie BRAME & LORENCEAU).
J'ai fait l'impasse sur Art Paris. Il faut dire que la fréquentation de la "salle GUERLAIN" du Salon du Dessin où étaient présentés les trois artistes qui étaient à l'honneur pour le Prix de dessin contemporain m'a plongé dans un abîme de perplexité. Je n'allais pas en rajouter une couche...
Un contretemps m'a empêché de faire un tour aux Puces de Saint-Ouen, histoire d'y chiner quelques céramiques.
Sans doute un "signe" de mon banquier ;-).
(1) Je me passerai sans le moindre problème du prochain,
Art Monaco'12. Un salon d'art contemporain typique, pompeusement sous-titré "Where Art meets Glamour". Tout un programme, mais personnellement je verrais plutôt le mot "Suckers" - dans le sens de "pigeon" ! - à la place de "Glamour"...