Beaucoup d'expos à voir en ce moment, beaucoup. Quel dommage que je ne sois pas rentier et libre comme l'air :-)...
Petite sélection personnelle :
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Lucio FONTANA, au MAM de la Ville de Paris,
du 25 avril au 24 août.
A ne pas manquer car c'est l’une des plus importantes rétrospectives de l'artiste, considéré comme l'un des grands visionnaires du XXe siècle. Pour la première fois en France depuis 1987, plus de 200 sculptures, toiles, céramiques et environnements permettent d’offrir une vision globale de son parcours.
Né en Argentine, en 1899, de père italien et sculpteur de
formation, il passera la majeure partie de sa vie à Milan. Exploitant
toutes les possibilités de la sculpture polychrome (terre cuite,
céramique, mosaïque) et collaborant avec des architectes, il est
un des
premiers artistes abstraits italiens dans les années 1930. Il passe la
Seconde Guerre Mondiale en Argentine. De retour à Milan en 1947, il
devient la figure de proue du
mouvement spatialiste qu’il définit dans
divers manifestes. Ce mouvement part de l’espace et de la lumière pour
concevoir des œuvres en relation avec le monde environnant et la
conquête spatiale. Il s’incarne dans ses sculptures en céramique, ses
toiles trouées et ses environnements. En 1949, il réalise ses premiers
Concetti spaziali (
Concepts spatiaux),
toiles perforées sur lesquelles il intervient avec divers matériaux et
couleurs vives. Après une rétrospective à la Biennale de Venise en 1958,
il commence sa série de toiles fendues, les
Tagli et devient une figure de référence pour les artistes des années 1960
.
Le parcours chronologique de l'exposition couvre l'ensemble de sa
production, de la fin des années 1920 à sa mort en 1968, à travers tous
ses grands cycles : sculptures primitives et abstraites, dessins,
céramiques polychromes, œuvres spatialistes, toiles perforées et œuvres
informelles, oscillant entre geste conceptuel épuré et profusion de matières et de couleurs.
L’exposition,
réalisée avec la collaboration de la Fondazione Lucio Fontana, met en
valeur la diversité de sa création, entre abstraction et
figuration, quête métaphysique et incarnation, utopie et kitsch,
fascination technologique et matières informes. Ses toiles fendues,
devenues des icônes de l’art moderne, sont mises en regard d’œuvres
moins connues, notamment ses sculptures des années trente et ses
céramiques,
la plupart présentées pour la première fois en France.
Source : communiqué de presse
Photo (en-tête de billet) : Concetto spaziale, Attese, 1966, © Fondazione Lucio Fontana, Milano/by SIAE/Adagp, Paris 2014
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Jean-René GAUGUIN, au Musée d'Art et d'Industrie André DILIGENT de Roubaix ("La Piscine"),
jusqu'au 18 mai
L’artiste franco-danois Jean-René GAUGUIN, fils de Paul GAUGUIN et de
son épouse danoise Mette Sophie GAD, eut une carrière prolifique de
sculpteur et de
céramiste. Il commence la sculpture vers 1910 avec des
bois en taille directe et des bronzes de danseurs et de centaures
inspirés de grotesques de la Renaissance. L’essentiel de son œuvre
céramique est produit pour la grande firme Bing and Grondhal de
Copenhague dans les années 20. Jean-René GAUGUIN expose de nombreuses
céramiques à l’exposition universelle de 1925 à Paris avant d'être
invité à travailler pour la Manufacture de Sèvres en 1927. Figuratif,
violemment coloré et profondément original, son œuvre en fait un artiste
majeur qu’il faut redécouvrir.
La plupart de ses sculptures et céramiques sont conservées dans des
collections publiques et privées danoises. Depuis peu, quelques
collectionneurs français ont acquis des pièces majeures qui sont
présentées dans cette exposition avec de nombreux prêts en provenance du
Danemark. Par ailleurs, La Piscine a constitué, grâce à des achats et
des dons récents, un fonds qu'elle mettra en valeur à l'occasion de
cette première exposition consacrée à l'artiste dans un musée français.
"La Piscine" expose également jusqu'à la même date le peintre
André FOUGERON et le céramiste
Michel LANOS, tout aussi intéressants. Nos amis Ch'tis ont bien de la chance d'avoir un musée si dynamique !
Source : communiqué de presse
Photo : L'Enlèvement d'Europe, 1925,
faïence émaillée, h. 73,5 cm, collection du musée, © A. Leprince ADAGP Paris 2014
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"Regards sur l'École de Paris", au Musée de La Cour d'Or, à Metz,
jusqu'au 16 juin
Une belle expo sur la
Nouvelle École de Paris, un mouvement typiquement 50 et que j'apprécie tout particulièrement.
Entre 1957 et 1987, le Musée de La Cour d’Or a constitué grâce à la
politique d’acquisition ambitieuse et systématique de son conservateur, Gérald COLLOT, un ensemble
remarquable d’œuvres du XXe siècle (estampes, dessins, peintures, sculptures et tapisseries).
Sans
prétendre à une histoire de l’art du XXe siècle, les œuvres rassemblées
mettent l’accent sur les peintres qui explorent en France des voies
nouvelles de l’abstraction après la seconde guerre mondiale. Passés à la
postérité sous le nom de
Nouvelle École de Paris, ces artistes se
détachent du monde visible, mais se souviennent du cubisme, du fauvisme
en même temps qu’ils conçoivent leurs œuvres comme des actes totalement
libres, un ensemble de gestes effusifs à interpréter
a posteriori. Les
voies empruntées abondent : Bazaine, Manessier ou Lapicque s’inspirent
de la nature quand d’autres peintres abstraits, comme Hartung ou Soulages,
trouvent dans l’expansivité du geste le vecteur de leurs émotions.
Source : communiqué de presse
Heureusement que de nos jours presque toutes les expos font l'objet de catalogues !
En ce qui me concerne, je craque très facilement. Seul problème : le manque de place pour les stocker :-(.
PS : pour en revenir à la céramique, essayez également de voir
"Chemin faisant, 30 ans - 30 oeuvres", rétrospective de Marc UZAN chez Paola LUMBROSO, aux Puces de Saint-Ouen (jusqu'au 30 juin).