lundi 14 janvier 2013

Reprise bien difficile...


"Dis donc, pas bavarde la Lucette ces jours-ci !"...

En effet, Eugénie. Elle est comme moi : fiu(e). Je me demande même si elle n'est pas en train de déprimer un peu, la bestiole. Eh oui, fini le bon temps à Tahiti. Bonjour le froid (8 °C ce matin), la pluie, la grisaille. La Côte d'Azur n'est vraiment plus ce qu'elle était... Je lui ai donc aménagé un petit coin "façon Tahiti" avec paréo, coquillages, grigris des îles et luminothérapie intensive. Et pour qu'elle ne reste pas toute seule, j'ai demandé à sa grande soeur, Huguette, de jouer les nounous.

Allez Lucette, courage, et juste une photo pour la route, histoire de se rappeler le bon temps, au Pearl Beach **** de Bora :


Eh oui, on n'a pas rêvé ! T'inquiète pas, on repartira...

Bon, revenons à nos moutons, avec les acquisitions du week-end :


- Un imposant (32 cm de haut) vase "vague" signé MADOURA, étonnant par l'originalité de sa forme. Il a immédiatement trouvé sa place à côté d'un petit vase "boule" du même atelier, qu'il enveloppe parfaitement. Les deux pièces présentent le même émaillage, vert turquoise et brun, satiné, aux reflets légèrement métalliques - vraiment superbe ! - et sont de la même époque (circa 1970).


- Un superbe pied de lampe de Roland BRICE (29,5 cm de haut), ma première céramique de cet artiste :-).

Roland BRICE est un élève du peintre Fernand LÉGER et son céramiste attitré. Sur ses conseils, il installera un atelier de céramique à Biot en 1950 et se consacrera durant cinq années aux céramiques de son maître. A la mort de ce dernier, en 1955, il poursuivra l'activité pour son compte et développera une oeuvre plus personnelle.


Pour en savoir plus sur cet artiste, n'hésitez pas à vous procurer la seule monographie le concernant, ROLAND BRICE, Sculpteur du grand feu et ami de Fernand Léger, par Rodolphe COSIMI, au éditions ARIA (20 €, disponible auprès de l'éditeur).

J'ai profité de cette dernière acquisition pour aller me balader à Biot hier après-midi pour tenter d'en savoir plus sur ce céramiste. Les visites du musée Fernand LEGER et du très dynamique musée d'histoire, d'archéologie et de céramique de ce charmant petit village des Alpes-Maritimes furent vraiment très intéressantes mais je n'appris hélas rien de plus sur Roland BRICE.

Vous pourrez y admirer de nombreux chefs-d'oeuvre, comme par exemple "Les femmes au perroquet", un très important bas relief de 1952 en terre cuite émaillée composé de 25 éléments :


Le musée d'histoire, d'archéologie et de céramique conserve notamment de belles céramiques d'artistes de la région, comme Roland BRICE, bien sûr, Jacky COVILLE, Jean-Paul VAN LITH, Martine POLISSET et bien sûr mon ami Salvatore PARISI, représenté par l'un des ses magnifiques grands plats (au centre) :

jeudi 10 janvier 2013

Premier colis de l'année

"La Belle et la Bête :-)"

Notre amie Lucette est courageusement revenue au bureau hier matin afin d'accueillir un nouveau compagnon, ce sympathique "Bélier" des frères CLOUTIER (1).

Je suis fiu (2) en ce moment. La faute aux effets du décalage horaire (une irrépressible envie de dormir dès 17 H, coucher à 20 H 30 au plus tard et hélas réveil à 4 H), au jour qui se lève bien tard, à l'absence de couleurs du quotidien (fini le fabuleux turquoise des îles), au souvenir de la saveur des dernières tranches d'ananas...

(1) Ce modèle est emblématique du travail des deux artistes. Il a été produit de la fin des années 50 à nos jours, avec quelques variantes (notamment au niveau des cornes). Cette épreuve à la superbe patine date du début des années 60 et faisait jusqu'à présent le bonheur d'une famille d'Ivry-sur-Seine.

(2) Expression polynésienne très difficile à traduire. Disons qu'être fiu c'est être fatigué, physiquement ou (et) moralement, n'avoir envie de rien, être un brin mélancolique. On est curieusement très souvent fiu à Tahiti, pour tout un tas de raisons...

lundi 7 janvier 2013

J + 2


Quel voyage ! 8 H de vol pour faire Papeete - Los Angeles, une escale technique de 2 H à L.A. (avec les contrôles stressants de nos amis américains), un autre vol transatlantique de 12 H pour rejoindre Roissy CDG et enfin 6 H de TGV pour redescendre sur la Côte d'Azur. 22.000 km et 11 H de décalage horaire. C'est aussi passer de la sérénité au stress, de 29 °C à 6 °C. J'ai beau être en céramique, je suis vraiment K.O. Alors Pascal...

Je me demande si je n'ai pas rêvé. Non, j'ai bien un collier de coquillages autour du cou, une fleur à l'oreille et un petit bouquet de tiare embaume à côté de moi. Je suis vraiment allée en Polynésie ! Un autre monde, véritablement à mille lieues du nôtre. J'en ai les larmes aux yeux rien qu'en l'évoquant. Tahiti, c'est... Comment vous dire ? C'est tout d'abord la chaleur ressentie en sortant de l'avion, en pleine nuit, les délicieuses effluves de fleurs, la musique du comité d'accueil, le couronnement des nouveaux arrivants par leurs proches, dans la bonne humeur, les bouquets de fleurs échangés et la joie de vivre des tahitiens, leur accent chantant. Après une courte nuit, c'est ensuite la découverte au petit jour (il se lève très tôt, vers 5 H 30) d'une nature exhubérante, même en pleine ville, puis très vite le soleil brûlant (qui joue heureusement bien souvent à cache cache avec les nuages), le marché de Papeete, coeur de la cité, et les premiers fruits savourés, le premier déjeuner, obligatoirement un délicieux poisson cru au lait de coco, véritable plat national. C'est enfin le départ "dans les îles" et l'éblouissement. Tahiti, c'est le vert et le bleu. Le vert des cocotiers, des superbes falcatas et des muliples arbres et arbustes, souvent chargés de fleurs odorantes. Le bleu ? Celui des multiples nuances de turquoise du lagon et l'indigo du Pacifique. C'est aussi le bruit des vagues se fracassant sur la barrière de corail, le sable blanc, l'eau de coco désaltérante, les fruits goûteux, la musique locale, douce et un tantinet mélancolique.

Pendant que Pascal se remettait au travail, j'ai courageusement lutté contre le décalage horaire et raconté dans le détail notre périple aux quelques copines du bureau, qui ont littéralement bu mes paroles, entre les "oh" et les "ah". Je remettrai bien sûr mon show à la maison demain soir, pour le gros de la troupe. J'avais un peu peur qu'elles ne soient un peu jalouses. Bien au contraire : elles étaient fières de moi ! Donnez-moi le temps de me remettre un peu de mes émotions et je vous raconterai également nos aventures, en espérant de tout coeur que cela vous donne envie de découvrir ce pays vraiment "pas comme les autres"...

vendredi 4 janvier 2013

J - 1


Après la mer, la montagne ! J'ai passé l'après-midi dans le luxuriant jardin du superbe fare que Pascal a loué sur les hauteurs de la très sauvage baie d'Opunohu.

Admirez, derrière moi, le majestueux mont Tohiea, la fameuse Dent de requin, emblême de Moorea. Pas mal le site, n'est-ce pas ?

Je tapais la causette avec un nouvel ami qu'il s'est offert récemment : un joli petit vase de l'artiste polynésien Jean-Paul FOREST. C'est en fait un galet de la vallée de la Papenoo, sur l'île de Tahiti, choisi et travaillé par l'artiste (cassé-cousu).


Je m'inquiète un peu car Pascal s'est mis en tête de tenter d'acheter ce fare pour le louer et venir y passer ses vacances. Il le connaît bien car cela fait la troisième fois qu'il y séjourne et il est vraiment tombé amoureux du lieu. Pourvu qu'il ne nous sacrifie pas pour le financer !!! Apparemment, cela le travaille car il est resté un bon moment sur le deck sans bouger. A moins que ce ne soit simplement notre départ qui commence à l'angoisser. Je le comprends...

jeudi 3 janvier 2013

Luxe, calme et volupté


Quelle journée, mes amis ! Pendant que Pascal batifolait avec de gros poissons, j'ai testé toutes sortes de perchoirs sympathiques sur le motu Ahi, toujours à Moorea. Ici, j'étais sur un drôle d'arbre-totem au-dessus du lagon (en arrière-plan vous pouvez deviner la silhouette de l'île de Tahiti). Bon, je sais, je n'ai pas trop bronzé, mais moi, au moins, je n'ai pas pris de coup de soleil ;-).


"Gros poissons", elle exagère la miss. Quant au coup de soleil, c'est de la jalousie : je n'ai jamais été aussi bronzé ! A part ça, tout s'est admirablement bien passé aujourd'hui sur ce superbe motu : snorkeling dans un véritable aquarium (raies, requins, carangues, poissons papillons, poissons clowns, etc.) réglé à 28 °C, bronzette, déjeuner local exquis (poisson cru, poulet ananas et salade de fruits), sieste sous le fare (1), re snorkeling, re bronzette et enfin petit "4 heures" à base d'ananas (2) et de pamplemousses. Si ce n'était pas le paradis, ça y ressemblait beaucoup !



L'enfer ? Dans 48 petites heures, hélas :-(. Brrr...

(1) Maison tahitienne traditionnelle.

(2) De Moorea. Lorsqu'on a goûté à cette succulente version, on ne peut plus re manger ce fruit en métropole !

mardi 1 janvier 2013

... et bonne année !

A Huahine, sur le motu Mahare, juste avant un "grain" bien rafraîchissant

Avec un peu de retard, décalage horaire oblige (quand il était minuit à Tahiti le 31 décembre, il était 11 H en métropole, le 1er janvier).

Lucette s'éclate bien. De mon côté j'ai terminé 2012... éclaté : double entorse coude cheville suite à une belle chute lors de notre arrivée à Moorea, juste avant d'aller réveillonner. Je n'avais pourtant pas attaqué la Hinano (1) ;-).

C'est donc en boitant que je me dirige vers le lagon pour un ma'a Tahiti (2). Rien de tel pour attaquer le nouveau millésime sereinement...

(1) Excellente bière locale dont les tahitiens font une consommation immodérée !

(2) Repas traditionnel tahitien, généralement gargantuesque, les aliments (poissons, cochon, taro, bananes, etc.) étant cuits à l'étouffée dans un four creusé sur la plage et alimenté par des pierres volcaniques chauffées à blanc.