mercredi 3 juillet 2013

Expo DIATO : c'est parti !

Albert DIATO (1927-1985)
Oiseau androgyne (1984)
H. 48 cm, Ø 10 cm

Beaucoup de monde tout à l'heure à Monaco, quai Antoine Ier, pour le vernissage de l'exposition consacré au céramiste et peintre Albert DIATO, une manifestation qui fera date en principauté car notre homme est, à ma connaissance, le seul artiste monégasque a avoir eu une audience internationale, et ceci dans les années cinquante. Complètement oublié depuis (c'est le lot de bien des artistes après leur mort, hélas), sauf par quelques collectionneurs nostalgiques, il "revit" aujourd'hui pour notre plus grand plaisir !

L'exposition, très bien scénographiée et particulièrement riche (notamment au niveau de l'oeuvre peint), s'articule chronologiquement autour d'îlots thématiques passionnants et aérés dont les principaux sont  "L'atelier du triptyque (Vallauris, 1948-1950)", "L'atelier Albert DIATO et Francine DEL PIERRE (Paris-Londres, 1950-1954)" et enfin "Faenza et les débuts de la peinture (1954-1959)".

Petit résumé photographique de la soirée (façon paparazzi, bien sûr ;-), qui je l'espère vous donnera envie de faire le déplacement en principauté cet été (l'exposition fermera ses portes le 15 septembre) :


- Vue générale de l'exposition.


- Marie-Pascale SUHARD, commissaire de l'exposition (de dos, face à la princesse Caroline), SAS le prince Albert II et Sandro AGÉNOR, fils de l'artiste, en grande conversation.


- SAS le prince Albert II et la princesse Caroline, visiblement très intéressés.


- Ils apprenaient en effet, et je m'en doutais un peu, que DIATO avait beaucoup vendu outre-Atlantique. C'est là-bas que se trouvent nombre de ses oeuvres et que les amateurs doivent peut-être prospecter. Ses "chouettes" devaient avoir un certain succès si j'en juge par leur prix, à moins qu'elles n'aient été plus longues à fabriquer...

 
- Le célèbre photographe André VILLERS (en fauteuil roulant), qui a tenu à rendre hommage à son ami.


- Avec mes amis Marie-Jeanne et Salvatore PARISI, au buffet. Excellent ! Eh oui, nous sommes à Monaco ;-).


- Toujours au buffet, mais cette fois-ci avec le grand ;-) Gilbert PORTANIER, dernier représentant du fameux "Triptyque" vallaurien et Jérôme RAGO, collectionneur devenu marchand, ce qui ne risque pas de m'arriver. Vendre ? Quelle horreur !


- Et devant deux des plus belles pièces de l'expo : le fameux "Cavalier sans tête" (vers 1952) et une coupe "Cavalier" de 1952, deux céramiques datant de la période parisienne de l'artiste.

Les mondanités c'est fini. Passons aux choses sérieuses !

Albert DIATO (1927-1985) est tout sauf "l'artiste officiel du Rocher". C'est au contraire un véritable rebelle, qui quitte très vite la principauté (n'y revenant vraiment qu'à la fin de sa vie menée tambour battant, au bout du rouleau). Artiste protéiforme, érudit, il écrit beaucoup (notamment des poèmes), sculpte la terre (dès 1948, après avoir rencontré PICASSO à Vallauris, qui l'encouragea) et peint, notamment à Paris où il se frotte aux principaux courants picturaux des années 50 (surréalisme, post cubisme, lettrisme et abstraction), qu'il digère en une oeuvre très léchée et personnelle. Il fréquente également toute l'intelligentsia parisienne de l'époque, notamment par le biais de son amie Hélène de BEAUVOIR, peintre et soeur de Simone, intelligentsia qui nourrit, apprécie et promeut son oeuvre, achetée dans le monde entier.

Cette belle manifestation ne permettra sans doute pas de redonner à DIATO la position qui était la sienne de son vivant et que sa disparition a occulté (faute de relais médiatique, comme tant d'autres) mais ravira les quelques "dinosaures" un brin nostalgiques qui se passionnent encore pour l'art et les vrais artistes que les tant regrettées fifties ont généré...

A suivre...

mardi 2 juillet 2013

Un plat XXL


Ce soir, repos :-). Je laisse en effet la parole à Didier, très sympathique lecteur (que de louanges, j'en suis confus), qui nous fait profiter de sa dernière acquisition :

Bonsoir,

Tout d'abord, sincèrement, merci pour votre blog , c'est une mine d'infos et les/vos céramiques sont réellement magnifiques ! Certaines me font complètement "baver", merci encore de faire partager aussi régulièrement votre passion.

Pour ma part, en fonction de mes finances du moment, je me permets de temps en temps un petit plaisir , mais chacun son "rang" et le mien se situe au niveau du simple "tout petit amateur"...

En me promenant, je vois également une rubrique "Céramique de collègues". Je vous propose donc de contribuer en rajoutant modestement une brique à votre édifice via ma dernière acquisition. Un coup de chance, un dimanche matin au réveil, sur "Le bon coin"...

J'aurai beaucoup de plaisir à la voir sur votre blog, j'espère que vous aussi...  Sans faille, vous trouverez le potier, la taille du plat est 71 cm de long et 25 cm de large, une belle "bête". Le décor est vraiment caractéristique ; côté couleurs, le blanc et le jaune/vert sont "mouchetés" de petits "picots" noirs et la bordure noire termine magnifiquement l'ensemble.

J'espère pouvoir vous faire suivre occasionnellement d'autres belles surprises...

Même si la photo ne passe pas, j'ai pris beaucoup de plaisir à vous écrire ce mail et surtout vous remercier pour la qualité de votre travail !

Encore Merci et bonnes futures trouvailles !

Très belle bête, en effet ! J'ai bien sûr identifié le potier. Et vous ?

Un indice ? C'est le même qui a signé ce plat, plus "typique" et que j'ai le plaisir de posséder :


Réponse dans quelques jours !

Didier, que je remercie pour sa contribution, est un lecteur et amateur de céramique 50 typique : plutôt jeune (30 à 50 ans), sympathique et passionné.

Il y en a apparemment de plus en plus, notamment si j'en juge par :


- La fréquentation du blog, en hausse constante : actuellement entre 300 et 500 pages vues/jour et le cap des 12.000 pages mensuelles franchi le mois dernier :-).

- Le cours de nos chères poteries, qui s'envole vraiment ces derniers temps, et ça c'est un peu moins sympa :-(, mais bon, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, n'est-ce pas ?

Merci pour votre fidélité !

PS : n'hésitez pas à participer d'avantage, notamment via cette rubrique, qui n'est surtout pas le concours de "celui qui a la plus belle" mais un moyen de procurer du plaisir à ceux qui s'intéressent aux mêmes objets que vous.

lundi 1 juillet 2013

L'effet Babette

L'arrivée de cette petite "chouette" m'a incontestablement reboosté, à tel point que rentré de Paris ce matin à 2 h (merci la SNCF pour les deux heures de retard) chargé comme une mule (1), je suis reparti tout à l'heure, après le boulot, récupérer ma première céramique de Jean MÉGARD à Nice, un bel élément décoratif mural :


Le verso, signé, situé "Biot" et daté "(19)53"présente trois possibilités d'accrochage :


Et enfin la bête accrochée dans ma cuisine :


Rendez-vous dans quelques jours pour un billet consacré à cet artiste intéressant et hélas encore peu connu !

Au menu de cette avant-dernière escapade parisienne de la saison : les Journées de la Céramique et une balade aux Puces de Saint-Ouen.


Beaucoup de monde au pied de l'église Saint-Sulpice, mais relativement peu d'acheteurs me semble-t-il (2). La crise n'y est pour rien mais la plupart des bobos, très représentés dans le quartier, ne s'intéressent à l'art qu'en théorie et encore, plutôt pour épater la galerie...

De mon côté, je n'y suis resté que peu de temps, d'une part car je devais récupérer des céramiques un peu partout dans Paris et un fer soudé d'ANASSE chez Thomas FRITSCH et d'autre part parce que je n'ai guère été séduit par ce qui était exposé. Je n'ai donc fait qu'un tour, acquis une pièce auprès de Marc UZAN - l'un des rares céramistes actuels dont je suis et apprécie le travail - et terminé par la rencontre de quelques amis à la buvette de la manifestation.

Il y avait un monde fou dans les allées :


Les panneaux donnant la parole aux artistes n'avaient hélas que peu de succès :


Robert DEBLANDER y était représenté par un très beau texte :


Mon UZAN, un magnifique vase turquoise en porcelaine de sa série THF :


L'émaillage du bas, particulièrement réussi, me rappelle les reflets du soleil à la surface d'un lagon polynésien...

Il se sentait si seul que j'ai dû appeler son papa ce matin afin d'acquérir ses deux petits frères restés bien tristes après son départ :


Croissance 2, un superbe ANASSE de 1962 que je lorgnais depuis un bon moment. Pour la petite histoire, c'est l'une des dix oeuvres de Michel ANASSE exposées en 1967 au Musée d'art moderne dans le cadre de la Ve Biennale de Paris, suite à l'obtention par l'artiste du Prix MALRAUX des jeunes artistes lors de la IVe Biennale, en 1965 :


Mon Coq épi de faîtage est particulièrement heureux d'avoir un si prestigieux voisin :


C'est toujours un plaisir de déambuler aux Puces de Saint-Ouen. Cette fois-ci j'ai remarqué (au marché Paul BERT) :


- Un très beau plat mural de Roger CAPRON au décor particulièrement soigné, à la fois peint et gratté dans l'émail (révélant la terre sous-jacente), chez Maxime HARDY.


- Toujours chez le même jeune marchand, un superbe vase de Roland BRICE, rare par sa taille et l'éclat de ses couleurs. J'ai failli craquer...


- Et une charmante petite boîte zoomorphe de Jean DERVAL à la galerie ARTOCARPUS, signée MADOURA et datant donc de la période 1947-1951, période à laquelle l'artiste collaborait avec Suzanne RAMIÉ et PICASSO. J'ai craqué !

En repartant, je suis passé par le marché VERNAISON car je désirais voir un fantastique miroir "aux fruits" de JOUVE qu'un sympathique couple de marchands proposait aux enchères sur le Net. Le coup de coeur fut si vif que je pris aussitôt la décision de vendre une partie de ma collection de timbres au confrère et ami qui m'accompagnait, ce qui me permit d'enchérir allègrement le soir même dans le train me ramenant à la maison et d'obtenir l'objet en question :-).

Le trajet du retour fut l'occasion de dévorer deux ouvrages récemment parus et dont je vous conseille vivement la lecture :


- "NORBERT BÉZARD Céramiste d'Art", retraçant la vie et la production de ce véritable "Gaston CHAISSAC de la céramique".


- "MISSION CÉRAMIQUE", l'imposant catalogue de la collection WATTEL, exposée en ce moment à Sarreguemines et sur laquelle je reviendrai après l'avoir vue. Une véritable mine d'informations !


(1) Record battu : un sac à dos rempli de livres, une valise chargée de céramiques (un UZAN, un JOUVE, un MADOURA, un ANASSE, un JOULIA et deux RUELLAND) et surtout un fer soudé de Michel ANASSE pesant près de 15 kg et parfaitement emballé, histoire d'éviter un empalement intempestif ;-).

(2) Erreur de jugement manifeste, Alexis MOSTINI marchand aux Puces de Saint-Ouen bien connu des amateurs m'indiquant que la plupart des exposant avaient "cartonné" !

jeudi 27 juin 2013

La céramique 50 la plus chère du monde


Ayant eu le plaisir d'admirer à Bâle une fantastique table de salle à manger de Georges JOUVE sur le stand de la galerie Jacques LACOSTE (ci-dessus), j'ai eu envie d'en savoir plus sur ce type d'objet plutôt exceptionnel.

Une rapide recherche sur le Net m'a permis d'apprendre qu'il n'existerait que quatre tables de ce type, toutes des "commandes spéciales" et de ce fait différentes :

- L'exemplaire vu à Bâle, dont le piètement particulièrement réussi est de Janette LAVERRIERE et qui date de 1950 (ex collection ALAN).

- Un exemplaire réalisé pour son ami l'architecte André LEFÈVRE, vers 1960 :


Il a été vendu par Christie's l'an dernier.

Voici ce qu'en disait le célèbre auctioneer :

Plateau en céramique émaillée noire reposant sur un piétement quadripode tubulaire en métal laqué noir relié par une entretoise en double Y.

Dimensions : hauteur : 70 cm, longueur : 194,5 cm, largeur : 114 cm.


Provenance : collection de l'architecte André Lefèvre, villa Le Pin Blanc, Le Lavandou. Acquise directement auprès de celui-ci par les propriétaires actuels en 1988.

Céramiste emblématique des années 50, Georges Jouve met au point dans les années 40 un émail noir de cuivre à l'aspect satiné qui sera sa couleur de prédilection. Durant toute sa carrière il n'a de cesse de vouloir créer des espaces de liberté, des formes affranchies, de rompre la symétrie prévisible du tour. Autant de préoccupations majeures que l'on retrouve comme un manifeste dans cette table.

Durant l'été 44, Georges Jouve et sa famille s'installent grâce à leur ami, le peintre-décorateur Jean-Denis Malclès, au 83, rue de la Tombe-Issoire, et deviennent alors voisins de l'architecte André Lefèvre (1921-2010). De cette rencontre va naître une longue amitié. André Lefèvre habitera sept ans à Paris, et recevra en cadeaux de nombreuses céramiques au fil du temps.

Au début des années 50, André Lefèvre part dans le Sud où il dessinera le paysage de la Côte Varoise. Il achète un terrain au Lavandou pour y construire en 1957 sa villa Le Pin Blanc. Il vendra une partie du terrain attenant au beau-frère de Jouve, André Larivière, également architecte, pour qu'il y construise sa propre maison.

En 1954, Georges Jouve s'installera lui aussi dans le Sud à Aix-en-Provence. Il rend alors visite tous les 15 jours à son beau-frère et à son ami André Lefèvre. C'est en découvrant la villa de ce dernier, qu'il lui propose de réaliser une table de salle à manger au plateau en céramique - réalisation qui symbolise les liens forts unissant l'architecte et le céramiste.

Seuls trois modèles de table de salle à manger au plateau en céramique sont connus à ce jour. Celui que nous présentons ici est le plus proche du modèle au plateau en bois et piétement métallique que Georges Jouve réalisera pour son usage personnel.

La villa Le Pin Blanc illustre la volonté d'André Lefèvre de fondre l'architecture au milieu environnant. Enracinée dans la pente, accrochée à la falaise, orientée plein Sud, elle s'ouvre sur la nature environnante offrant un point de vue panoramique sur la Méditerranée. L'architecte réalisera son oeuvre majeure en 1958, dessinant sur un domaine de 135 hectares, en collaboration avec l'architecte Jean Aubert (1924-2004), au Gaou Bénat, Cap naturel de la Côte d'Azur, des routes, un village, six hameaux et sept cents maisons quasiment invisibles. Soucieux du développement durable avant l'heure, il appliquera encore ses principes à deux autres projets plus modestes : La Lézardière, située au Lavandou et Le domaine de Pardigon, à la Croix Valmer. Sa démarche architecturale sera célébrée lors de l'exposition "André Lefèvre et Jean Aubert - Architecture de la disparition" à la Villa Noailles du 22 février au 5 avril 2009.


Littérature : M.-A Febvre-Desportes, Loin des villes, au grand air, l'année sous le soleil du midi, dans La Maison Française, décembre 1960-janvier 1961, n. 143, Compagnie Française d'Éditions, Paris, 1960, p. 138, 140 et 142 pour des vues de la table dans la villa d'André Lefèvre, Le Lavandou.

Estimée 200 à 300.000 €, elle a atteint la très coquette somme de 277.000 €.

La première, plus réussie à mon goût, s'est négociée à un prix très largement supérieur, en faisant la céramique 50 la plus chère (1) du monde !

- Un troisième exemplaire réalisé pour l'acteur FERNANDEL vers 1953-54, dont le piètement est en bronze.

- Et enfin l'exemplaire personnel de l'artiste, à priori avec un piètement de Janette LAVERRIERE et conçu à peu près à la même époque que le premier.

Pas de photo pour ces deux dernières tables, hélas :-(.

Villa "Le Pin Blanc"

Une villa type Le Pin Blanc en Polynésie, un intérieur ad hoc et une table de JOUVE sur la terrasse pour prendre l'apéro au coucher du soleil : ma "commande spéciale" à l'autre, là-haut, via par exemple la prochaine (grosse) cagnotte de l'Euro millions ;-).

(1) Peut-être pas... On confond en effet bien trop souvent les notions de cherté et de prix élevé : un objet dont le prix est élevé peut ne pas être cher et inversement un objet à prix bas l'être. Qu'est ce qui est le plus cher : une baguette à 1,10 € (nouveau prix à Monaco) ou un superbe JOUVE à 500 € ? Le prix de notre table est particulièrement élevé mais tout compte fait elle n'est pas si chère que ça, notamment si on compare son prix à celui d'autres objets d'art plus "bling". Un peu compliqué mon discours ? Peut-être ; c'est la fin de la semaine...

mercredi 26 juin 2013

Pschitt !

Babette façon "nouvelle star" et le petit Azraël

Pschitt ? C'est le bruit qu'a fait mon humeur massacrante en déguerpissant aussi vite que l'éclair ce matin, à l'arrivée de Babette :-) :-) :-), via mon ami le facteur, qui m'apportait également un superbe plat de Roland BRICE et un très joli petit masque d'ACCOLAY.

J'étais en effet particulièrement tendu depuis mon retour de Bâle, entre mon travail qui ne me passionne plus autant qu'avant et phagocyte mes journées (le premier qui dit que l'on ne travaille pas assez dans ce pays, je l'emplâtre), les petits soucis financiers (je suis toujours en train de jongler entre les rentrées, bien rares en ce moment, et les sorties, qui ne manquent pas), une lombalgie persistante et pour couronner le tout une tendance à la boulimie (alimentaire, je précise ;-). Bref, un beau tableau clinique (aurais-je été en manque ?), à tel point que je vous ai un peu négligé ces derniers temps...

Bref, dans mon cas mieux vaut une belle céramique qu'un anxiolytique, d'autant plus que l'effet est immédiat et, espérons-le, durable !

Pour en revenir à Babette, c'est ma première "chouette" du grand RATY, et pas une simple potiche - hein Lucette ? - puisque la miss sert à quelque chose : c'est un vrai vase, que l'on pourrait qualifier pompeusement de "zoomorphe" et que j'ai immédiatement utilisé en rentrant déjeuner tout à l'heure, après avoir cueilli un petit bouquet en cours de route.

J'en rêvais depuis si longtemps que je suis sur un petit nuage, à tel point que je pourrais mourir ce soir ;-). C'était elle que j'attendais, dénichée dans brocante vauclusienne il y a une dizaine d'années et qui depuis faisait le bonheur de Sylvia. A mon tour maintenant et le plus longtemps possible !

Vous vous en doutez, Lucette me fait un peu la gueule, à tel point que c'est le petit Azraël qui a accueilli la nouvelle ! Heureusement, la jalouse ne boude pas très longtemps et je suis sûr que cette nuit les deux bestioles auront beaucoup de choses à se raconter...

Prochain challenge ? Une "chouette" de DIATO !

"Quand on veut, on peut". Vieille maxime de la maison ;-).

Pour terminer et pour le plaisir des yeux, quelques photos de la miss toute nue :


De face.


Vue d'en haut. L'ouverture du vase est astucieusement modelée et de ce fait peu visible lorsque la céramique est posée.


Un détail de l'émaillage, très délicat, notamment au niveau des plumes, avec un bel effet de craquelé.


Et enfin la base, signée et datée "Raty 1956" par incision et présentant une curieuse inscription peinte au-dessous : "S.F.A MADE IN FRANCE".

Merci à Stéphane ÉCOURTEMER qui m'a donné son explication : ce vase était destiné au grand magasin Saks de New York (S.F.A. voulant dire Saks Fifth Avenue).

L'animal mesure 17 cm de haut sur 12,5 de large et particulièrement lourd puisque pesant près d'un kilo et demi de bonne terre chamottée vallaurienne.

Inv. PM FR 2

mardi 25 juin 2013

Pichet couvert de Denyse GATARD

Denyse GATARD (1908-1991)
Pichet couvert (circa 1960)
H. 27 cm

Ce très élégant pichet est emblématique du travail de Denyse GATARD par la douceur de ses lignes - particulièrement féminines - et la qualité de son émaillage, d'un superbe jaune vif, hélas bien difficile à reproduire. L'original est cent fois plus beau...

Il s'agit du premier exemplaire que je rencontre coiffé d'un couvercle, un appendice qui lui donne encore plus d'allure !

L'intérieur est émaillé en blanc mat et le bord du col délicatement ourlé d'un trait au crayon d'oxyde noir, véritable marque de fabrique de l'artiste.

Il est monogrammé "DG" sous la base.

Ce modèle existe également en :

- corail (intérieur blanc) ;
- jaune craquelé (intérieur blanc) ;
- orange craquelé (intérieur noir).

J'ai vraiment un gros faible pour l'oeuvre de Denyse GATARD, d'une exquise et rare élégance.

Provenance : galerie Stéphane JAMBON.

Inv. PM DG 4

lundi 24 juin 2013

16e édition des Journées de la Céramique


Si vous désirez prendre le pouls de la création céramique actuelle, histoire de changer un peu d'air, ne manquez pas les Journées de la Céramique, place Saint-Sulpice (Paris 6e), qui débuteront jeudi et regrouperont une centaine d'artistes.

En ce qui me concerne, j'irai m'y balader samedi après-midi. Si vous en faites de même, peut-être y a -t-il là matière à une une petite réunion informelle ? N'hésitez pas à me contacter si l'idée vous séduit...

A bientôt je l'espère !