"Contrairement
au message véhiculé par les médias, collectionner n’est pas l’apanage
d’une élite richissime.
Pour le prix d’un écran plat, vite démodé, on peut acquérir une œuvre d’art originale de qualité, laquelle décevra probablement moins que les inanités diffusées par les chaînes de télévision, même vues sur un grand écran panoramique.
C’est un choix de vie, une décision de gérer ses priorités autrement, de ne pas penser au regard normalisateur que les tiers portent sur nous pour prendre le temps de vivre autrement, plus librement : être plus que paraître…
Il suffit de décider de changer de voiture moins souvent et de préférer la côte bretonne aux pistes de ski ou à la Côte-d’Azur…
Pour qui en douterait encore, il suffit de rappeler le cas du couple de fonctionnaires new-yorkais Herbert et Dorothy Vogel qui, avec des revenus plus que modestes – moins de 20.000 € par an –, vivant dans un petit deux-pièces à loyer modéré, a constitué une collection de 4.800 œuvres d’art conceptuel et minimaliste qui font aujourd’hui la fierté d’un grand nombre de musées étasuniens.
Notre façon de collectionner est devenue un geste de protestation contre la déculturation, contre l’omniprésence du prêt-à-penser, contre les jugements à l’emporte-pièce, contre les stéréotypes et les clichés qui normalisent, effacent les différences, visent à l’uniformité et stérilisent toute velléité de sortie des chemins battus. Nous pensons, par notre action, militer pour un monde meilleur qui s’enrichit des apports d’individus ayant des visions parfois opposées aux nôtres, qui se distinguent du troupeau de nos contemporains lobotomisés par les messages débilitants de la télévision. Ceux-là même qui nous démontrent, chaque jour, que la vie n’est pas univoque et morne, mais source d’incessantes découvertes, de surprises…"
Louis DOUCET (collectionneur ; texte publié en février 2014)
Pour le prix d’un écran plat, vite démodé, on peut acquérir une œuvre d’art originale de qualité, laquelle décevra probablement moins que les inanités diffusées par les chaînes de télévision, même vues sur un grand écran panoramique.
C’est un choix de vie, une décision de gérer ses priorités autrement, de ne pas penser au regard normalisateur que les tiers portent sur nous pour prendre le temps de vivre autrement, plus librement : être plus que paraître…
Il suffit de décider de changer de voiture moins souvent et de préférer la côte bretonne aux pistes de ski ou à la Côte-d’Azur…
Pour qui en douterait encore, il suffit de rappeler le cas du couple de fonctionnaires new-yorkais Herbert et Dorothy Vogel qui, avec des revenus plus que modestes – moins de 20.000 € par an –, vivant dans un petit deux-pièces à loyer modéré, a constitué une collection de 4.800 œuvres d’art conceptuel et minimaliste qui font aujourd’hui la fierté d’un grand nombre de musées étasuniens.
Notre façon de collectionner est devenue un geste de protestation contre la déculturation, contre l’omniprésence du prêt-à-penser, contre les jugements à l’emporte-pièce, contre les stéréotypes et les clichés qui normalisent, effacent les différences, visent à l’uniformité et stérilisent toute velléité de sortie des chemins battus. Nous pensons, par notre action, militer pour un monde meilleur qui s’enrichit des apports d’individus ayant des visions parfois opposées aux nôtres, qui se distinguent du troupeau de nos contemporains lobotomisés par les messages débilitants de la télévision. Ceux-là même qui nous démontrent, chaque jour, que la vie n’est pas univoque et morne, mais source d’incessantes découvertes, de surprises…"
Louis DOUCET (collectionneur ; texte publié en février 2014)
Un beau plaidoyer pro collection, que j'aurais bien aimé écrire...
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