jeudi 2 avril 2015

Paolo TOPY ROSSETTO à l'honneur chez MADOURA


Après Marc ALBERGHINA, le fameux atelier-galerie devenu lieu d'art, d'histoire et de création accueille le photographe niçois Paolo TOPY ROSSETTO.

Je laisse la parole à Yves PELTIER, son dynamique directeur, qui nous présente l'exposition :

La présence de Pablo Picasso à la Poterie Madoura, dès l’été 1946, a focalisé l’attention du monde entier et attiré très vite de nombreux photographes. Parmi eux, nous pouvons citer Robert Doisneau, David Douglas Duncan, Herbert List, Pierre et Yves Manciet, Gjon Mili, Edouard Quinn ou encore André Villers.

Leurs travaux photographiques témoignent encore aujourd’hui de la présence du génial démiurge à Vallauris et de leur immense talent.

Cette relation de l’artiste espagnol à la photographie est une constante dans sa vie. Sujet fascinant et privilégié des photographes de son temps, il n’a pas hésité non plus à user de ce médium et à jouer le jeu d’expériences étonnantes. Pensons simplement aux dessins au crayon lumineux réalisés avec la complicité de Gjon Mili à la Poterie Madoura en août 1949.

Pour cette deuxième exposition, d’un cycle consacré aux pratiques contemporaines de l’art, il nous a semblé opportun, dans la logique des évènements qui ont marqué l’histoire de Madoura et de la ville "Aux cent potiers", de donner carte blanche à un artiste contemporain utilisant le médium photographique.

Paolo Topy Rossetto, artiste d’origine italienne, vivant et travaillant à Nice a accepté l’invitation qui lui a été faite de venir s’imprégner de l’atmosphère de ce lieu magnifique auquel nous sommes tous très attachés.

Nous sommes heureux de pouvoir présenter le résultat de son travail.

L’exposition "Everyday" nous donne à voir une vision quotidienne et modeste de ce lieu historique. Au-delà des évènements, au-delà des œuvres importantes qui y ont été produites, Paolo Topy a su saisir la poésie ténue et indicible d’un lieu de travail "ordinaire". Il nous en révèle la singulière beauté au travers du regard qu’il a su porter sur des objets trouvés dans l’atelier et dans ses environs.

Des objets qui lui permettent d’évoquer les pratiques artistiques, en particulier le dessin mais aussi la vie de tous les jours et ces gestes qui, répétés, sont comme autant de petits rituels du quotidien auxquels nous ne prêtons attention.

Elargissant sa réflexion à la ville elle-même, il nous propose de le suivre dans une pérégrination qui révèle l’étonnante beauté de témoignages parfois singuliers, des "vestiges" de notre vie.


L'exposition ouvrira ses portes samedi et durera jusqu'au 19 juin.

Rendez-vous très bientôt pour quelques photos ;-).

mercredi 1 avril 2015

Escapade parisienne

"Tatooed Lulu" dans le métro

Ce deuxième week-end parisien de l'année aura encore une fois été mené tambour battant, tant j'avais de chose à faire ou à voir.

Au programme : diverses "récupérations", Salon du Dessin, PAD, Puces de Saint-Ouen et enfin Art Paris. Je serais bien allé voir les expos CARBONELL et "Le rouge est mis" mais le timing était trop serré, à tel point que j'ai même du faire l'impasse sur Art Paris. 

Il restera celui où j'ai adopté celle que j'ai baptisée "Tatooed Lulu", la première chouette tatouée de Nicole et Michel ANASSE que je rencontre (5 cm, toute mouillée).

Quelques photos des belles choses vues, juste pour le plaisir des yeux :

- SAMEDI :


- Il n'y a pas que les chouettes qui me rendent dingue. Les chats aussi ! Celui-ci est signé Jacques NAM, artiste passé maître dans l'art de les croquer. Un joli fusain vu dans une galerie du passage VERDEAU, dans le quartier DROUOT.


- Après avoir recueilli "Tatooed Lulu" au saut du train, je suis allé récupérer ce délicieux petit ensemble de grès et porcelaines signées JOULIA. Ces céramiques auront hélas été les dernières négociées par Patrick MIGNOT. Acte purement gratuit, Patrick s'étant simplement contenté de servir d'intermédiaire, juste avant de disparaître. Une "récup" non sans une certaine émotion, dans un lieu mythique (désolé, top secret :-).


- La visite du Salon du dessin est toujours un vrai plaisir. Première pièce à me ferrer : cette jolie petite mine de plomb du grand Pablo (j'ai résolu mon problème de taille pour les photos :-) : il vous suffit de cliquer dessus pour les agrandir). Prix à 6 chiffres hélas, donc pas pour moi :-(.


- Un  simple bouquet ? Oui, mais signé Odilon REDON. Une merveille, ce pastel ! J'adore le travail de cet artiste, plein de poésie. Et puis quelles couleurs !


- L'abstraction ? J'adore. Ici un très rare pastel du grand de STAËL. Une oeuvre du début, bien éloignée du merveilleux coloriste qu'il deviendra par la suite mais tout aussi intéressante.


- Un mini BRAUNER, autre artiste que j'aime beaucoup. Il est dédicacé au céramiste Jules AGARD et a très probablement été effectué à Vallauris, où ce talentueux surréaliste a fait de la céramique (chez MADOURA). Une céramique de BRAUNER : mon rêve...


- Pablo Lulu :-).


- Un beau Sam SZAFRAN, l'un des derniers grands figuratifs. J'adore !


- Mon ami Hans HARTUNG. Enfin ! Zut : point rouge, vendu :-(. Grrr...


- Celui-ci, tout aussi "top", était disponible lorsque je suis passé l'admirer une première fois mais point rouge dix minutes après (second passage obligé tant il était beau). Prix à 6 chiffres, mérité mais ça fait vraiment c... que l'oeuvre de cet artiste ne soit plus accessible au commun des mortels !


- Et un petit (façon de parler) MIRO pour clôturer ce 25e Salon du dessin où il y avait plus d'oeuvres du XXe que d'habitude. Et ça c'était très bien !

Après le Salon du dessin, direction le PAD. De très belles choses, comme tous les ans, mais j'ai trouvé le niveau un peu en deça cette année.

Continuons sur la thématique "tableaux" et bien sûr quelques céramiques :


- Une belle petite aquarelle abstraite de Geer VAN VELDE, moins côté que son frère Bram mais tout aussi intéressant.


- Ah, de la céramique, enfin ! Un beau groupe de RUELLAND chez Pascal CUISINIER.


- Un autre bel HARTUNG. Un pastel de 1958, excellent millésime pour l'artiste.


- ESTEVE, merveilleux coloriste, était représenté par plusieurs oeuvres. Cette aquarelle était la plus belle.


- Plusieurs CALDER, dont cette superbe grande gouache, très lumineuse.


- Un seul PICASSO, une huile qui plus est, mais plutôt moyenne...


- Une seule tapisserie vue, de grande taille et signée MATEGOT. Impressionnante !


- Retour à la céramique avec un beau PIGNON, très "picassien".


- Un joli petit CARBONELL.


- La plus belle céramique du PAD était incontestablement cette superbe boîte "Cavalier" signée Jean DERVAL.



- Et en repartant, vers la sortie : un étonnant CLOUTIER et un très beau groupe de RUELLAND sur le stand d'Elle Déco, prêtés par la galerie Thomas FRITSCH, ou comment être présent au PAD sans y être :-).


La journée s'est achevée en beauté avec la prise dans mes filets de ce splendide "Poisson fantastique" signé Albert DIATO. Mr Cavalier de DERVAL est "atomisé" :-).

- DIMANCHE :


Sur le chemin des Puces de Saint-Ouen, petit stop amical chez les DALO afin de les saluer et de récupérer mon premier Alain GIREL, convoyé depuis Rouen (merci Guillaume) par Daniel (le "DA" des DALO). Un superbe vase en grès architecturé de la première période de l'artiste, réalisé à Valaurie (Drôme), à la fin des années 60).

Quelques belles pièces vues aux Puces et sauf exception achetées :


- Une petite chouette de Guy-Roland MARCY, très originale et bien mignonne.


- Une somptueuse boîte de Paul QUERÉ.


- Et un délicieux petit vase boule de Claude CHAMPY.

C'était pour moi la dernière occasion de voir le travail de Jacques et Josette BARBIER, défendu par la galerie ARTOCARPUS, à présent essentiellement active à Issoudun.

Des formes intéressantes et variées, plutôt rondes chez Josette et plus angulaires chez Jacques :


- Sculpture de Jacques BARBIER.


- Sculpture de Josette BARBIER.

Le temps est si vite passé que je n'ai pu saluer tous les pros que j'aurais voulu et hélas dû annuler ma visite d'Art Paris :-(.


J'ai heureusement eu le temps de récupérer cette superbe petite coupe à bords relevés et au très beau et rare décor de Mado JOLAIN (merci Xavier ;-).

Et c'est bien sûr très chargé que j'ai regagné la gare d'Austerlitz afin de reprendre mon habituel train de nuit.


Heureusement que "Tatooed Lulu" m'a réveillé en arrivant car j'étais vraiment KO :-)...

jeudi 26 mars 2015

Bonnes adresses...

... en cas de malheur !

La céramique étant hélas une matière plutôt fragile, un accident peut très vite arriver, du minime éclat causé par un choc accidentel au drame que représente une chute et la casse en "mille morceaux" de l'objet tant aimé.

Heureusement, les céramiques ont leurs docteurs :-).

Les restaurateurs, car ce sont eux dont il s'agit, sont nombreux mais rares sont ceux qui maitrisent l'art de redonner vie aux céramiques 50/70, que les émaux unis et plutôt flashy effrayent.

De très nombreux lecteurs m'ayant demandé des adresses ces derniers temps, voici ceux que je fréquente, chacun ayant plus ou moins ses "spécialités" :

- Olivier OMNES et sa collègue Patricia DUPONT, à Paris

Atelier Art & Objet
4 rue Saulnier – 75009 PARIS
Téléphone/Télécopie : 33 (0)1 48 00 99 62
Portable Patricia Dupont : 33 (0)6 17 74 51 51 – Portable Olivier Omnès : 33 (0)6 62 00 41 71
Courriels : patricia.dupont@yahoo.comolivier.omnes@yahoo.fr

J'adore fréquenter Olivier car c'est un vrai amoureux de la céramique (il collectionne lui-même) et un fin connaisseur de sa technique, ce qui est loin d'être le cas de nombre de ses confrères, qui se contentent simplement de "cacher" et quelquefois avec n'importe quoi ! Côté qualité du boulot : rien à dire, c'est parfait. L'atelier est donc très sollicité, notamment par tout ce que Paris compte de pros, et il vous faudra donc faire preuve de beaucoup de patience...

- Line LISCHA, à Nice

L'amie Line étant "à côté", je la sollicite donc souvent.

- Magali ASQUIER, au Cannet

Un seul patient opéré pour l'instant mais qui se porte comme un charme, d'autant plus que le cas était sérieux ! Magali vivant dans le charmant vieux Cannet, lui rendre visite sera pour vous un vrai plaisir...

Promis Magali : je viendrai vous rendre une petite visite très bientôt ;-).

- et enfin Caroline GABRIEL, de l'atelier Hylé, à Paris, qui a débuté son activité il y a moins d'un an, après la meilleure formation possible (elle est diplomée de l'Institut National du Patrimoine, spécialité "céramique, verre et émaux").

Caroline est fort sympathique et travaille très bien. Elle est bien sûr moins surbookée qu'Olivier mais au rythme où affluent les demandes je lui prédis un très bel avenir !

Il y en a bien sûr d'autres et si vous êtes satisfait(e) de votre docteur, n'hésitez pas à me le faire savoir ; je complèterai la liste avec plaisir.

PS : un bon conseil : ne faites surtout pas comme moi lorsque j'ai commencé à collectionner et... bêtement banni toute pièce défectueuse ou restaurée. Attitude stupide du débutant qui a oublié que ces objets ont déjà bien vécu et forcément pu connaître, comme nous, quelques vicissitudes. Si le hasard de la vie vous donne l'occasion de faire un bout de chemin avec Julia ROBERTS, ferez-vous la fine... bouche :-) parce que la sienne est restaurée :-) ? Eh bien c'est pareil avec une belle céramique. Restaurée ou pas, on s'en contrefiche : c'est le plaisir visuel qu'elle vous procure qui compte avant tout, surtout si la restauration est l'oeuvre d'un véritable pro... et donc invisible !

mercredi 25 mars 2015

Vitamine C


Rien de tel qu'une bonne cure de vitamine C... HAMBOST :-) en ce début de printemps bien maussade, même sur la Côte d'Azur !

Merci à mon meilleur ami (le facteur :-), qui m'a apporté cette "bombe C" tout à l'heure au bureau.

Si elle vous semble être tout juste sortie du four, sachez qu'elle a été exécutée en 1959, le 1er avril 1959 très exactement, et que sa modernité actuelle ne résulte que du talent et de l'avant-gardisme de son auteur.

Forme originale et épurée + couleur portée à son paroxysme (celle de ma bouteille est quasiment fluorescente et ma photo ne lui rend vraiment pas justice) : deux des principales caractéristiques de la céramique 50.


PS : le crâne qui lui tient compagnie est une oeuvre de Marc ALBERGHINA, le papa de ma "langue" arrivée dimanche.

mardi 24 mars 2015

"Artigas, Chapallaz, de Montmollin - chantres des émaux"


Voyage au pays de l'émail et de ses subtilités au musée ARIANA de Genève.

L’envie de réunir trois maîtres du vase émaillé céramique, à savoir le Catalan Josep Llorens Artigas (1892-1980), le Suisse Édouard Chapallaz (né en 1921) et son contemporain Frère Daniel de Montmollin (né en Suisse en 1921, actif dans la communauté religieuse de Taizé en Bourgogne), est loin d’être fortuite. 

Les trois céramistes, si leurs parcours se sont parfois croisés, ont chacun suivi un cheminement tout personnel. Artigas mit ses vastes connaissances céramiques au service d’artistes comme Miró ou Dufy, tout en poursuivant une production de vases aux formes élancées et aux tonalités subtiles ; Chapallaz, fasciné par les couvertes aux appellations poétiques – sang de bœuf, bleu du ciel après la pluie – des porcelaines chinoises, n’eut de cesse d’en imiter le chatoiement et la profondeur ; de Montmollin, dont la vocation de potier s’enrichit d’une dimension spirituelle, développa une connaissance quasi-encyclopédique des émaux à base de cendre. 

Cependant, ces trois maîtres-potiers se rejoignent par leur goût de la forme tournée, simple, sublimée par la sensualité d’émaux mats, satinés, brillants, de couleur vive ou plus sourde, en aplat ou superposés, inspirés de l’Extrême-Orient ou de la minéralité de la terre qui les entoure. 

Les vases exposés proviennent, pour une large part, des collections du Musée Ariana, complétées pour l’occasion de prêts privés. Une exposition-délectation à savourer sans modération, avec les yeux naturellement ! 

(Communiqué du musée)

Merci à Alexis MOSTINI grand amateur de céramique 70/80 – pour l'info ;-).

Jusqu'au 31 mai prochain. Pour plus d'infos, c'est ICI ! Et n'oubliez pas de visionner les extraits de films présentés lors de l'expo...

dimanche 22 mars 2015

Bon appétit !


"Canis Lingua IV", oeuvre du céramiste vallaurien Marc ALBERGHINA vient tout juste d'arriver à la maison :-).


Livrée par Marc himself.


Je l'adore (la pièce... et Marc, l'un des très rares céramistes contemporains dont je suis attentivement le travail).


Une belle bête de 62 cm de diamètre et 39 cm de haut (cliquez sur les photos pour les agrandir).

Son travail sur la langue a fait l'objet d'une très belle expo à la galerie MADOURA, qui s'est achevée il y a peu et rencontré un franc succès.

Yves PELTIER, son directeur, en a admirablement bien parlé :

"Avec cette exposition, Marc Alberghina dépasse étonnamment la seule fascination que l’on éprouve spontanément pour l’étrange beauté formelle de cet organe à la fois si captivant et repoussant qu’est la langue. Une beauté qu’il a su orchestrer avec des œuvres surdimensionnées à l’aspect sculptural.

En donnant à voir un organe aussi signifiant, rarement montré dans l’art contrairement au sexe, Marc Alberghina pousse à son paroxysme ce goût pour la représentation du corps, sujet majeur pour les artistes.

Au travers de ces langues, il convoque un riche univers sémantique et une stupéfiante imagerie classique et contemporaine où se mêlent des références picturales et sculpturales claires. Pensons simplement à Jérôme Bosch (1453-1516) ou encore à Franz Xaver Messerschmidt (1736-1783), au portrait d’Albert Einstein tirant la langue de 1951, étonnante photographie d’Arthur Sasse ou encore à certaines pratiques du Body Art. On y retrouve aussi des références littéraires (la langue est un organe particulièrement actif dans l’œuvre du marquis de Sade (1740-1814) et de Georges Bataille (1897-1962) ou cinématographiques. Souvenons-nous, entre autres, du film "Le Satyricon" de Federico Fellini ou de "La grande bouffe" de Marco Ferreri.

L’art de Marc Alberghina est, ici, largement irrévérencieux voire subversif et pour le dire franchement jubilatoire. Il est ancré dans un art et une culture populaire qui n’ont de cesse de le questionner. Son travail se nourrit aux sources du "kitsch" vallaurien (l’usage qu’il fait d’émaux outranciers utilisés localement, à Vallauris, dans les années cinquante dit bien cette curiosité qu’il a pour la production et les pratiques céramique populaires de cette ville où il a choisi de vivre et de travailler).

Les propositions de Marc Alberghina, éloignées de tout académisme et d’une élégance rare, sont servies par une maîtrise des techniques céramiques remarquable. Ce sont des œuvres aux références souvent provocatrices et libertaires, un art qui a vocation à nous oxygéner un peu dans un monde où la langue devient, trop souvent, le véhicule d’une morale collective volontiers "petite bourgeoise" et dangereusement populiste. Une morale collective qui asphyxie, insidieusement, la beauté "aristocratique" de l’éthique individuelle".

vendredi 20 mars 2015

"Personnage" de Michel ANASSE

Michel ANASSE (né en 1935)
"Personnage" (1971)
H. 32 cm

Ce superbe petit fer soudé est un digne représentant de la série des "Caractères", emblématique du travail de l'artiste.


J'en rêvais depuis que l'ami Fred me l'avait montré, il y a quelques mois. Alors lorsqu'il me l'a proposé, du fait d'un recentrage de sa collection sur la céramique, je n'ai pas hésité le quart d'une seconde !

In situ, entre "Bling Lulu" et "Alien hurlant"

Il est signé "ANASSE" sur la terrasse.

Provenance : collection Frédéric BOURDIEC (Marseille).

Inv. PM MA 13 i