dimanche 9 novembre 2014

"Galet" anonyme (suite)


Une nouvelle piste pour mon "galet" : Vassil IVANOFF !

Si ce nom vous laisse de marbre, cliquez ICI.
  
Je laisse la parole à Pierre, lecteur fort sympathique et expert ès IVANOFF :

Bonjour Mr Marziano,

Une nuit de fièvre et me voila assailli par l'insomnie, j'occupe le temps et ouvre votre blog, et surprise votre galet tilt directement sur mon front moite. "J'ai quelque chose comme ça dans un placard !". Me voilà lancé dans 2 h de fouilles pour retrouver un vase et le catalogue des oeuvres de Vassil Ivanoff.


Au réveil je regarde de nouveau les infos et j'en arrive à me convaincre. Oui, j'ose, pour moi cet orphelin est un descendant du talentueux immigré bulgare.




Les différentes photos vous montreront des détails du vase qui m'a fait penser à ce rapprochement. Le vase est en grès, alors que le votre me semble plus être sur porcelaine. Les deux matières ont été utilisées, parfois même sur une même pièce (prise de couvercle en porcelaine sur couvercle en grès) par cet innovateur.




Vous verrez aussi deux pièces issues du catalogue de l'exposition de 1991/92, édition de l'Albaron. La sculpture de personnage féminin en grès est de 1955, ainsi que le pot couvert en porcelaine de 1969 (la date expliquant surement le couvercle érotique). Les couleurs des reproductions sont fausses, mais je garde le souvenir de ses pièces vue au musée de Metz, et elles correspondent au vase que je détiens. Plus une page du catalogue hélas en noir et blanc, qui donne une échelle de date pour cette production.


J'ai ajouté une photo de la main du potier tenant un personnage cru et non émaillé pour que vous puissiez sentir le grain de la pate de porcelaine utilisée, et la peau de cet artisan.

Techniquement les cuissons sont faites en réduction au bois, sur pièce dégourdie, ce qui peut permettre une approche plus technique de l'objet que vous devez regarder maintenant. En espérant que mes élucubrations trouveront un écho qui vous permettra une attribution définitive.

Merci à vous pour les découvertes et la passion que vous partagez par votre blog.


Cordialement.


Pierre Thévenin


"Deux heures  de fouilles en pleine nuit" ? Ah, ça me rassure  :-).

Plus sérieusement, merci à Pierre pour sa réaction et son hypothèse, qui tient la route.

Mon "galet" serait donc l'oeuvre d'un "grand" ? Chouette !

Je m'en doutais un peu, compte tenu de sa qualité... et d'un autre indice : son premier prix de vente, élevé (1.500 F, très certainement dans les années 70).

Si vous avez une autre piste (1), à vous de jouer !

Puisse cet exemple vous inciter à ne pas rejeter une pièce anonyme. Si elle est de qualité, ce qui devrait être le SEUL critère de sélection, achetez-la, d'autant plus que l'anonymat rebutant ceux qui achètent avec leurs oreilles, elle ne devrait pas trop vous ruiner. Après, si vous découvrez qui est son papa, tant mieux. Et si ce dernier s'avère être un "grand", super : vous serez alors très content et fier de votre oeil !

A suivre ?

(1) Pour Alexis MOSTINI, ce serait plutôt un travail de Jacqueline et Tim ORR...

3 commentaires:

  1. Votre céramique me semble plus récente que ce grès d ´ Ivanoff, vous ne trouvez pas? ( difficile d en juger d après les photos) C est passionnant parfois de chercher , de voir des choses qui s approchent... Et hop qui s éloignent et qui s approchent à nouveau au fil des informations . Il faudrait toute une vie pour connaître très bien le travail d un artiste...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Renaud, un autre lecteur, pense comme vous :
      "Je rejoindrai volontiers la piste d'Alexis pour Jacqueline et Tim Orr mais en tous les cas ce n'est pas une pièce de Vassil Ivanoff, il avait un travail beaucoup plus "brut" avec un autre toucher que celui offert dans ce petit galet réalisé par coulage. (Qu' Ivanoff n'a à prioris jamais pratiqué)".
      C'est vrai que le travail d'Invanoff est quand même plus "brut".
      A suivre donc !

      Supprimer
  2. Oui !il faut acheter avant tout des pièces pour leur valeur intrinsèque sans se laisser bercer par les sirènes de la signature.

    RépondreSupprimer