Je me souviendrai de mon premier contact avec Vence, samedi dernier : un temps absolument exécrable (pluvieux, bien froid et venteux), que cette photo où mon ami et guide Salvatore PARISI hâte le pas résume bien. Un temps indigne de la Côte d'Azur et bien sûr heureusement exceptionnel puisque le lendemain fut quasi printanier !
Vence est une petite ville de 20.000 habitants située à une vingtaine de kilomètres de Nice, entre mer et montagnes, surplombée par le col de Vence. Elle fait partie de ce que l'on appelle le moyen pays. Ces montagnes calcaires, les "baous", donnent à la région un relief très accidenté. Le climat y est plus marqué qu'en bord de mer, rendant les étés plus chauds et les hivers plus rudes. C'est le moins que l'on puisse dire ! Petit apparté : mon guide ès arrière-pays y a vécu quelques années et été fasciné par ces impressionnants "baous", qui lui inspirèrent une superbe série d'urnes...
Comme sa célèbre jumelle Saint-Paul-de-Vence, Vence est connue pour ses ateliers d'artistes et galeries dispersés au sein d'un beau patrimoine architectural. Son hôte le plus célèbre fut incontestablement le peintre Henri MATISSE, qui s'y installe de 1943 à 1949, villa "Le Rêve", y concevant notamment tout l'intérieur de la chapelle du Rosaire de Vence ("Chapelle Matisse"). Plus près de nous, le peintre Jean DUBUFFET y eut également un atelier.
Si une seconde balade sera nécessaire pour mieux apprécier les vieilles pierres, inutile de s'attarder dans les galeries, ces dernières n'exposant que des suiveurs ou des peintres du dimanche. Quel dommage !
C'est parti pour le traditionnel reportage photo :
- Une nature morte de Bernard LORJOU, la seule "véritable" toile (haute en couleurs) vue ce jour-là, et encore : pas à Vence mais à Nice, samedi matin, lors de ma balade dans le quartier des antiquaires. Une balade sans croiser la moindre céramique 50. Ouf !
- On accède à la cité médiévale par de nombreuses portes dans les remparts.
- La Tour, qui remonte au XIIe siècle.
- La fontaine Peyra, l'une des nombreuses fontaines vençoises.
- Déambuler dans les ruelles c'est bien, mais quand il fait beau !
- La Basse fontaine, place Antony-MARS. Ne manquez pas de faire un tour à la galerie-librairie La Basse Fontaine, véritable caverne d'Ali Baba pour tout amateur d'art, qui y trouvera des affiches de peintres et d'expositions, des lithos, des livres illustrés, etc.
- Une belle sélection d'affiches de PICASSO à la galerie-librairie La Basse Fontaine.
En dehors de ce bel endroit, point de galeries dignes de ce nom. A Vence comme dans tous les autres villages touristiques, l'âge d'or de l'art est loin derrière et ce sont les suiveurs qui sont rois :
- Du sous-ANASSE.
- Du sous-POMPON (à 4.000 € quand même...)
- Du sous-de STAËL. Et j'en passe !
Bref, de la came pour russes en goguette...
Je ne m'attendais pas à autre chose et ce n'était d'ailleurs pas le motif de la balade.
Salvatore m'a en fait entrainé à Vence avant tout pour me montrer de la belle céramique architecturale et le travail de son ami le peintre Mitch WAITE, hélas récemment décédé et auquel son épouse Hanna rendait un émouvant hommage dans sa petite galerie.
Plusieurs immeubles du centre ville (notamment rue du 8 Mai 1945) présentent en effet la particularité de présenter un hall d'entrée décoré du travail d'un mystérieux céramiste cabrisien, RICHARD, posé ("ponit" en latin) par un dénommé MEUNIER et commandé ("mandavit") par M. CARTINI, très probablement l'architecte.
Du beau travail, assurément ! Typique des années 70.
- Petite visite du parking de la place centrale, histoire de voir une oeuvre de l'artiste Felice VARINI, "Cinq cercles à la queue leu leu" (1995).
- Un maître de l'illusion d'optique l'ami Felice. Pas facile de voir le cercle parfait !
A suivre...
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