"Le Couple" in situ (villa aixoise) |
Évènement, le 20 mai prochain : Le Couple, chef-d'oeuvre de Georges JOUVE, quittera la famille de l'artiste qui veillait sur lui depuis sa création (1960) pour la demeure d'un bienheureux collectionneur, à moins qu'il ne fasse auparavant la fierté d'un grand galeriste parisien ou new-yorkais ? La bataille sera rude...
Il est en effet au menu de la prochaine vente Arts décoratifs du XXe siècle et Design de CHRISTIE'S Paris (1) ; une vente exceptionnelle par la qualité et la rareté des oeuvres qu'elle dispersera, fruits du travail des plus grands artistes décorateurs.
Parmi les plus beaux des 80 lots triés sur le volet et estimés plus de 3 millions d'euros : une exceptionnelle "Grande girafe tête basse" en bronze patiné de Rembrandt BUGATTI dont il n'existe que 6 épreuves, une superbe table basse en bronze patiné et marbre de Diego GIACOMETTI (unique), un spectaculaire bureau avec retour en verre, aluminium et palissandre de Rio signé Antoine PHILIPPON et Jaqueline LECOQ, un rarissime lampadaire "trois bras - première version" de Serge MOUILLE, une série de trois bibliothèques autoportantes de Ron ARAD et bien sûr notre JOUVE.
En voici la notice au catalogue (lot n° 47) :
GEORGES JOUVE (1910-1964)
"LE COUPLE", PIÈCE UNIQUE, 1960
Groupe en terre cuite et engobe ; la base en métal.
Hauteur : 226 cm. La base : 59,5 x 53,5 cm.
Signé JOUVE avec le sigle alpha de l'artiste en bas d'une jambe.
Le Couple est la synthèse des recherches de Georges JOUVE sur les formes abstraites et sculpturales et sa volonté d'épure. Cette oeuvre symbolise son amour pour Jacqueline, son épouse, fidèle soutien et collaboratrice. On retrouve dans cette oeuvre l'une des qualités essentielles de l'artiste : celle d'animer ses sculptures d'une vie silencieuse. Cette pièce maîtresse, conservée dans la famille depuis toujours, atteste qu'au-delà d'être un céramiste emblématique de sa génération, JOUVE est tout autant un "sculpteur de vie".
Provenance : collection personnelle de l'artiste. Dans la famille depuis.
Exposition : 10 Céramistes aixois autour des années 50, Musée GRANET, Aix-en-Provence, 10 juin-30 septembre 1994 (p. 42 du catalogue d'exposition).
Bibliographie : M. FARÉ, Georges JOUVE, éditions Art et Industrie, Paris, 1965, p. 80 et P. JOUSSE, Georges Jouve, éditions JOUSSE entreprise, Paris, 2005, p. 251-252.
Il est estimé 150.000 à 200.000 €.
Cette merveille aura toute sa place à l'entrée du Refuge de mon amie Marie... si je gagne au loto ce week-end. Qui sait ? Avec un peu de chance :-)...
D'autres céramiques 50 sont également au menu de cette vente aux enchères : un petit vase de Valentine SCHLEGEL, deux ensembles de RUELLAND (dont un groupe de trois bouteilles bleues qui m'a appartenu ;-) et quatre autres JOUVE, dont un somptueux pichet Femme à nichons, exceptionnel par sa taille - 66 cm de haut ! - et provenant également de la famille de l'artiste (ci-dessus, in situ dans la campagne aixoise).
(1) 9 avenue Matignon, 75008 Paris. Vente : mardi 20 mai 2014 à 16 h. Exposition : jeudi 15, vendredi 16, samedi 17, lundi 19 et mardi 20 mai 2014 (de 10 h à 18 h, sauf le jour de la vente, de 10 h à 12 h).
bonjour Pascal
RépondreSupprimerj'aime bien moi aussi le" couple" de Jouve . Dommage que je sois un peu "raide " côté finance en ce moment j'aurai bien claqué un petit billet 300 000 euros.
Tant pis ça sera pour la prochaine fois!
Allez -bien cordialement
Yvan
PS :vos nouveaux Fidler : c'est de Eugéne ou de Mesdames (femme ou fille) ?
Bonsoir Yvan,
RépondreSupprimerLe Loto, le Loto... :-).
Pour les FIDLER, c'est Eugène : un masque et trois superbes pendentifs.
A bientôt !
Bonjour Pascal
RépondreSupprimerAlors moi j'ai pu acquérir 3 Fidler en 10 ans, et là 4 d'un coup!!
Je me pince,je rêve................
Décidément ,y'a pas de justice dans ce bas monde!
En tout cas ,il est en train de jouer avec mes nerfs "le Pascal" Grrrr....
Autrement votre dernier plat de Brandy est magnifique (a mon gout beaucoup mieux que le premier)
Bon sur ce bonne journée et le prochain Fidler pour moi...........
Cordialement
Yvan
Bonsoir Yvan !
RépondreSupprimerEt encore, j'ai été très gentil : je n'ai montré que le masque pour l'instant :-).
Allez, sans rancune. Eugène me dit qu'il vous "enverra" l'une des ses céramiques via son masque que j'ai sous les yeux...
A part ça, je suis d'accord avec vous et préfère Brandy 2.
Bonne continuation !
Bonjour à tous,
RépondreSupprimerCette sublissime sculpture de Jouve devrait être préemptée par l'Etat français et faire le bonheur des visiteurs du Musée des Arts Décoratifs.
On peut toujours rêver... Et pas seulement de gagner au loto !
Bien à vous
Bonsoir,
RépondreSupprimerJe n'avais pas pensé à cette hypothèse. Bonne idée, à condition qu'elle soit exposée et ne finisse pas dans une réserve.
Personnellement, je ne pense pas que le destin d'un bel objet soit toujours de finir dans un musée (ou pire dans une réserve de musée), où il ne sera apprécié que par un infime % des visiteurs.
Les objets doivent passer de collections privées en collections privées, où ils seront aimés et bichonnés. Le grand public pourra bien sûr les admirer car les collectionneurs prêtent volontiers...
Edmond de GONCOURT, écrivain et collectionneur passionné a dit : "Pour les objets que j'ai possédés, je ne veux pas après moi de l'enterrement dans un musée, dans cet endroit où passent des gens ennuyés de regarder ce qu'ils ont sous les yeux. Je veux que chacun de mes objets apporte à un acquéreur, à un être bien personnel, la petite joie que j'ai eue en l'achetant" (Journal, dimanche 3 avril 1887). Egoïsme ? Peut-être, mais je suis assez d'accord avec lui. Post mortem : vive les ventes aux enchères :-).
Bonne continuation !