vendredi 15 février 2013

Vase pichet n° 2000 de Pol CHAMBOST

Pol CHAMBOST (1906-1983)
Vase pichet n° 2000 (1955)
H. 30 cm, Ø 12 cm

La semaine s'achève comme nous l'avons commencée : avec de la couleur !

L'objet du jour arbore en effet un magnifique rouge Ferrari.

Il ne s'agit pas de la F1-2000 du célèbre pilote Michaël SCHUMACHER mais d'un rutilant exemplaire du modèle n° 2000 (!) du non moins célèbre Pol CHAMBOST.

Arrivé en trombe ce matin et parfaitement emballé, lui, c'est ma première "grosse pièce" de l'année :-), qui pour l'instant s'acclimate auprès de mes deux MADOURA suisses, aussi colorés et en formes que lui...

J'ai rarement rencontré céramique aussi "pétante", surtout chez CHAMBOST. Le rouge, particulièrement gras, est d'une luminosité et d'une brillance incroyables, qui contraste merveilleusement avec le noir satiné qui tapisse l'intérieur :


Ce superbe et rare modèle "cubiste" date de 1955. Il existe également en blanc satiné (intérieur rouge brillant) et en noir satiné (intérieur blanc satiné ou vert brillant).

Bibliographie : "Pol Chambost Sculpteur-Céramiste 1906-1983", éditions SOMOGY, exemplaire noir et blanc reproduit p. 143.

Mon exemplaire est signé "2000 Poterie Pol Chambost made in FRANCE S.MG" sous la base, à la pointe :



Cette inscription "S.MG" m'intrigue beaucoup, d'autant plus que je l'ai déja rencontrée sur d'autres CHAMBOST importants. Le grand patron aurait-il réservé l'exécution de ses modèles phares à certains collaborateurs expérimentés, qui auraient eu le privilège de monogrammer leur travail ? A moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'une manière de contrôler la bonne exécution de ses pièces vedettes ? Dans les deux cas, qui se cachait alors sous ce mystérieux "S.MG" ?

Bon week-end !

Inv. PM PC 12

mercredi 13 février 2013

De l'art de bien emballer...


... les céramiques, bien sûr :-).

Pour que votre "bébé" voyage sans risque, le plus important lorsque vous l'emballez est d'utiliser un carton beaucoup plus volumineux que lui, de façon à ce qu'il soit bien isolé des bords de l'emballage et donc des chocs qui se produiront durant son transport.

En ce qui concerne l'isolement, utilisez deux ou trois couches de film à bulles et placez la céramique ainsi emballée au milieu du carton, largement entourée de journaux froissés en boules, qui la caleront et la protègeront.

Le nec plus ultra ? Un double cartonnage, le carton interne étant bien calé au milieu du carton externe, idéalement par des particules de calage en polystyrène. A défaut, du journal froissé ou des chutes de film à bulles feront très bien l'affaire.

Adaptez l'emballage en fonction de l'objet : un "Corolle" devra mériter beaucoup plus d'attention et d'espace qu'un petit "galet", plus compact et donc bien sûr beaucoup moins fragile.

Tout ceci pour éviter à votre correspondant la même déception que j'ai éprouvée hier en recevant un superbe miroir éclairant de Juliette DEREL en miettes car emballé dans un carton à peine plus grand que lui. J'ai su qu'il y aurait un problème à la seule vue du paquet, qui est aussitôt reparti chez l'expéditeur. Grrr...

lundi 11 février 2013

Vase zoomorphe et vide-poches de Suzanne RAMIÉ

Suzanne RAMIÉ (1905-1974)
Vase zoomorphe et vide-poches "coup de poing" (circa 1960)
H. 30 cm et Ø 15,5 cm

Rien de tel qu'une bonne bouffée de couleurs en ce début de semaine "horribilis" au niveau du temps (pluie, neige fondue, froid polaire), indigne de la Côte d'Azur !

Ces deux éclatants MADOURA bleu Klein et vermillon vif issus d'une collection privée suisse et qui "fonctionnent" fort bien ensemble en sont une parfaite illustration.

Tout vient à point à qui sait attendre : ils ne sont arrivés à bon port qu'hier, à la faveur de quelques jours de vacances varoises de l'ami helvète qui s'est chargé de me les récupérer il y a quelques mois, vacances qui furent pour nous l'occasion d'une belle balade dans le charmant petit village de Bormes-les-Mimosas. Merci Sébastien ;-).


Les deux pièces sont signées du cachet "MADOURA plein feu" sous leur base.

En ce qui me concerne, ce week-end aura été placé sous le signe du célèbre atelier vallaurien. J'ai en effet chiné la veille deux autres MADOURA : un superbe vase dit "gorge-de-pigeon" à la provenance impeccable et une spectaculaire "bourrache" !

Je pensais m'être un peu désensibilisé en ce début d'année. Raté...

Inv. PM SR 6 et 7

jeudi 7 février 2013

Pichet n° 898 de Pol CHAMBOST

Pol CHAMBOST (1906-1983)
Pichet n° 898 (1954)
H. 19,5 cm, Ø 8 cm

Cet élégant petit pichet au bec verseur très aérien est un modèle bien connu du célèbre céramiste parisien.

Il existe en plusieurs combinaisons de couleurs, comme la plupart de ses modèles : blanc "peau d'orange" (intérieur noir), jaune brillant (intérieur noir), noir satiné (intérieur jaune ou vert) et enfin orange brillant (intérieur noir).

Un "petit" mais un beau CHAMBOST, encore abordable et donc idéal pour débuter une collection, à condition d'en dénicher un exemplaire, bien sûr...

Le mien est signé sous la base "Poterie Pol CHAMBOST 898" (inscriptions incisées) et marqué au cachet "MADE IN FRANCE".

Inv. PM PC 11

mercredi 6 février 2013

"Chouette" de Michel et Nicole ANASSE (XI)

Michel (né en 1935) et Nicole (1937-2012) ANASSE
"Chouette" photophore (circa 1960)
H. 17,5 cm, Ø 7,5 cm

La très sérieuse Huguette est, pour l'instant, ma dernière "chouette" du couple ANASSE, ce qui porte à onze :-) le total de la fratrie. Vivement la prochaine ; je suis en manque...

Elle est en grès émaillé d'un superbe brun "rouillé" nuancé, lui donnant l'aspect d'un objet en métal oxydé, l'intérieur étant émaillé de blanc, posé sur un émail brun qui transparaît par endroits.

Unique, comme toutes les "chouettes" du couple, elle est signée "Anasse" sous la base, au pinceau et à priori de la main de Michel ANASSE :


Notez l'astucieux système de "poignée" au dos, qui permet de manipuler aisément le photophore chargé de sa bougie.

Un lointain cousin d'Huguette est également à l'honneur sur le Net ce soir. Allez-donc l'admirer sur le très instructif blog de Ced, L'amateur Eclairé

Provenance : galerie Stéphane JAMBON.

Bibliographie : "Michel ANASSE Sculptures & Céramiques Pièces uniques 1960-1970", éditions galerie Thomas FRITSCH (2011), exemplaires appartenant à la même série reproduits p. 75.

Inv. PM MNA 13

lundi 4 février 2013

Retour à Tahiti ?


Presque ! J'ai en effet passé mon dimanche au soleil et au bord de l'eau, chez l'un de mes frères, Laurent, qui a la chance d'habiter depuis peu une grande maison sur la plage de la Mala, pas très loin de chez moi. Le veinard... Un dimanche bien tranquille, consacré à la lecture, en compagnie non pas de miss Lucette mais de son (tout) petit... frère, Gonzo, prénommé ainsi car il me fait penser à Gonzo, le petit oiseau casse-cou et très drôle du célèbre Muppet Show :-).


J'ai notamment dévoré le catalogue de l'exposition "Claude AÏELLO & les designers", visitée la veille, en compagnie de mes amis Marie-Jeanne et Salvatore PARISI. Je vous conseille vivement sa lecture, notamment si vous ne pouvez aller voir l'expo. L'homme est un vrai virtuose, véritable MacGyver de la céramique, et on se demande comment il arrive à produire de tels trésors avec si peu de moyens et dans un atelier grand comme un mouchoir de poche. Pas étonnant que les designers se soient donnés le mot, d'autant plus que notre céramiste est également très doué pour les contacts humains. L'ouvrage, riche de superbes photos et particulièrement bien mis en pages, est un bel hommage à l'homme et à l'artiste.

Énormément de monde au vernissage, ce qui m'a notamment permis de faire la connaisance de Stéphane MONTALTO, sympathique céramiste roquebrunois, et de revoir Marc ALBERGHINA, de retour du Grand nord :-).  Au final, manque de temps pour bien apprécier les pièces exposées. Il faudra donc que je revienne. J'ai bien aimé les vases à double paroi de Ronan BOUROULLEC, le "Ziggourat" d'Hervé THOMAS, très astucieux, et les impressionnantes pyramides des âges de Mathieu LEHANNEUR.

Avec Salvatore PARISI et Georges PELLETIER (à droite)

Samedi après-midi, direction Cannes pour une petite visite à un grand ami de Salvatore, le céramiste Georges PELLETIER.

Quelques belles bouteilles de Georges PELLETIER

Si vous n'avez jamais entendu parler de lui, c'est normal ! Notre homme est d'une modestie, d'une gentillesse et d'une discrétion rares, oeuvrant bien tranquillement dans son petit atelier.

A 82 ans passés et en pleine forme (désolé, mais ça m'épate toujours), il continue de produire une belle gamme d'objets décoratifs (vases, bouteilles, plats, miroirs, figurines diverses, etc., généralement rehaussés d'or et d'argent) pour ses clients revendeurs, comme dans les années 60, lorsqu'il avait son atelier à Paris et qu'il vendait (très bien) sur les trottoirs de Saint-Ouen. Belle époque où il exposait au Salon des Ateliers d'art et fréquentait des collègues devenus célèbres, comme Jacques BLIN, le couple RUELLAND ou encore le canadien Raphaël GIARRUSSO, l'un de ses meilleurs amis, avec qui il travailla pour la poterie d'Accolay.

vendredi 1 février 2013

Premier rôle

Andrée VILAR (1916-2009)
Plat de forme libre (1956)
L. 52,5 cm, l. 31 cm

Thomas FRITSCH débute vraiment l'année en fanfare...

Le célèbre galeriste de la rue de Seine a en effet déniché une céramique de toute beauté et d'une grande rareté, qu'il nous propose sur son site tentateur ;-).

Il s'agit d'un très grand plat d'Andrée VILAR, née SCHLEGEL et... soeur de Valentine, la céramiste bien connue, avec qui elle travailla. Les deux soeurs exposèrent notamment à la galerie La Demeure, l'une des plus importantes galeries parisiennes défendant la céramique et la tapisserie contemporaines dans les années 50.

Illustratrice, poétesse, peintre et bien sûr avant tout céramiste, Andrée VILAR était également l'épouse de Jean VILAR, illustre acteur, metteur en scène et directeur de théâtre, créateur du célèbre Festival d'Avignon.

Le couple eut la chance de côtoyer les meilleurs artistes de son temps, comme CALDER, par exemple, qui leur offrit en 1952 ce superbe mobile de près de 2 m de long et qui fait aujourd'hui le bonheur d'un collectionneur suisse :


Avec pareil entourage, pas étonnant que notre artiste ait réalisé une telle merveille !

Ce grand plat en terre chamottée au superbe décor anthropomorphe est l'une des plus belles céramiques qu'il m'ait été donné de croiser jusqu'à présent.

En matière d'art et de collection, le must est d'avoir du goût et de l'argent ; c'est avec ces deux ingrédients que l'on bâtit les plus beaux ensembles.

Du goût, vous en avez puisque la céramique 50 vous intéresse ;-). Alors si vous avez la chance d'avoir de l'argent, un bon conseil : n'hésitez pas, foncez ! La vie est courte et pareille opportunité n'est pas prête de se représenter avant un bon moment...

Bon week-end !