mercredi 11 décembre 2013

Boîte "géode" de Salvatore PARISI

Salvatore PARISI (né en 1953)
Boîte "géode" (1981)
L. 10,5 cm, l. 8 cm, h. 7,5 cm

Les boîtes font partie de mes objets préférés et c'est encore une fois le hasard (une vente aux enchères dont je n'ai consulté le catalogue que pour tuer le temps) qui a mis celle-ci sur ma route. Un hasard qui fait d'autant mieux les choses qu'il s'agit d'une oeuvre de mon ami Salvatore, qui plus est fort rare sur le marché !


Le contraste entre l'extérieur, mat, brut, minéral, et l'intérieur, vitrifié, doux et brillant est très intéressant et particulièrement élégant.

Une "oeuvre de jeunesse" puisqu'elle date de 1981. A l'époque, l'artiste avait terminé sa formation auprès de son maître, Paul BADIÉ, à Tourrettes-sur-Loup, vivait en pleine nature et s'adonnait alors à la technique japonaise du raku, tout à fait adaptée à son mode de vie et dont il fut l'un des précurseurs dans notre pays.

Pour lui, le raku est un très bon compromis entre les basses températures et les hautes températures, permettant d'obtenir très vite de beaux enfumages et des lustres au rouge de cuivre. Une technique qu'il abandonnera très vite (en 1983) car devenue selon lui un peu trop "à la mode"...

Le côté minéral, lave solidifiée, "volcanique", séduit beaucoup l'artiste, qui a longtemps observé les nombreuses pierres de la vallé du Loup et qui a toujours gardé cet intérêt pour le monde minéral ; il y reviendra d'ailleurs lorsqu'il créera ses fameuses urnes "baous"... vingt-cinq ans plus tard !

Inv. PM SP 7

mardi 10 décembre 2013

Mystérieuse Hélène HUGO

Trop "mimi" tous les deux !

Les infos sur l'auteur de ce très sympathique pied de lampe "africaniste" au splendide émaillage amplement au niveau de celui du grand JOUVE et que j'ai récemment déniché sur le Net sont hélas quasiment inexistantes.

Hélène UGO, c'est également cela (j'aime moins) :


Une grand plat doublement signé "Atelier UGO/Vallauris" (au cachet) et "M. Barbier Vallauris", ce qui sous entend un atelier relativement important et les services d'un décorateur, Michel BARBIER ayant également travaillé pour l'atelier du Mûrier.

Tout ce que j'ai réussi à trouver (sur l'excellent site Vallauris.org) c'est qu'elle a épousé en 1952 le céramiste Raymond CHASTAGNOL (un illustre inconnu pour moi) et que ce dernier s'est installé à Vallauris (avec elle ?) peu après son mariage, boulevard Maurice-ROUVIER, à l'enseigne "Au Mortier de Provence" puis "Céramiques CHASTAGNOL".

Qui pourrait nous en dire plus sur ce couple ?

Merci d'avance.

PS : pas de frappe de cachet sous mon pied de lampe mais simplement une signature incisée, "Ugo/VALLAURIS". L'édition de ce modèle a dû être très limitée car depuis que je m'intéresse à la céramique 50 c'est la seconde fois que je le rencontre. Du coup je ne l'ai pas laissé passer cette fois-ci !

lundi 9 décembre 2013

L'arrivée de Grozibou

Grozibou ce matin au bureau, dans le plus gros des quatre colis :-)

Grozibou, c'est le promis de Fortunée, que sa mère un brin possessive, la bien nommée madame SARFATI, se désespérait de pouvoir "caser" un jour !


Il est arrivé ce matin en provenance (indirecte pour cause de fausse direction) du beau département de l'Ariège. Et pour faire très bonne impression lors de son arrivée dans la principauté, il s'est mis sur son trente-et-un, emmitouflé dans un (beau) sac LACOSTE ! Fallait pas, Grozibou ! Tu n'habiteras pas à Monaco mais à Cap d'Ail et ici il fait beau et chaud toute l'année. Enfin presque...


Toutes les chouettes ont retenu leur souffle lors du déballage...

Sacré morceau, l'animal. Avec ses 46 cm, c'est incontestablement lui le Pacha !

Madame SARFATI a l'air très satisfaite.

Et miss Fortunée ? On ne peut pas dire qu'elle soit emballée ! Il faut dire qu'elle nous avait demandé un hibou signé JOUVE. Ben voyons ! Et pourquoi pas un RATY tant qu'on y est ?


Je les ai un peu isolés (tu parles, ici la place c'est dix fois plus rare qu'un RUELLAND :-), histoire qu'ils fassent connaissance cette nuit (eh oui, c'est nocturne ces bestioles), en croisant les doigts pour qu'ils ne fassent pas trop de bruit si affinités !

Le papa de Grozibou (né en 1967, comme Fortunée) est Raphaël GIARRUSSO, actif à Accolay dans les années 50/60. On sait très peu de choses sur lui mais je compte sur son son grand copain cannois Georges PELLETIER pour nous en dire plus lors du portrait que je consacrerai bientôt à ce dernier. Affaire à suivre donc.

Si vous désirez voir les photos du départ de Grozibou, c'est ici !


Je ne peux résister au plaisir de vous montrer "don Grozibou" :-).

On s'amuse bien avec Isabelle...

samedi 7 décembre 2013

Pêche miraculeuse (bis)

Georges BRIATA (né en 1933)
"Poissons sur le grill" (1986)
Huile sur toile
27 x 35 cm

Ces deux belles daurades peintes par mon ami Georges me rappellent celles que nous faisions griller ensemble à Moorea en 2009.

Je ne pouvais donc vraiment pas laisser passer cette très belle petite toile offerte au feu des enchères cet après-midi, d'autant plus que c'est au contact du travail de cet artiste, découvert alors que j'étais étudiant à Marseille, que ma passion pour l'art a débuté.

Vivement l'été prochain que nous remettions ça aux Marquises...

En attendant, bon week-end !

mercredi 4 décembre 2013

Pêche miraculeuse !


53 cm, 3 bons kilos, plage Marquet, à Cap d'Ail :-), aux alentours de 13 h.

Belle prise, n'est-ce pas ?


En fait, ce gros CAPRON est arrivé via la Poste ce matin et je n'ai pas résisté au plaisir de ramener cette belle daurade royale au bord de son élément. J'en ai profité pour oxygéner un peu la Lucette qui ne pense plus que plage, lagon, Tahiti et vacances depuis qu'elle a regoûté au tiare. Une chouette qui prend un bain de soleil, c'est dingue ça !


La bestiole bien accrochée attirait les regards des badauds pendant que je prenais un petit bain (de pieds seulement, l'eau n'étant qu'à 18° C).


Les bananes continuent de grossir et de mûrir.

Le mauvais temps vençois n'est plus qu'un mauvais souvenir...


Un expéditeur qui a le sens de l'humour. Merci Franck !

mardi 3 décembre 2013

Balade à Vence


Je me souviendrai de mon premier contact avec Vence, samedi dernier : un temps absolument exécrable (pluvieux, bien froid et venteux), que cette photo où mon ami et guide Salvatore PARISI hâte le pas résume bien. Un temps indigne de la Côte d'Azur et bien sûr heureusement exceptionnel puisque le lendemain fut quasi printanier !

Vence est une petite ville de 20.000 habitants située à une vingtaine de kilomètres de Nice, entre mer et montagnes, surplombée par le col de Vence. Elle fait partie de ce que l'on appelle le moyen pays. Ces montagnes calcaires, les "baous", donnent à la région un relief très accidenté. Le climat y est plus marqué qu'en bord de mer, rendant les étés plus chauds et les hivers plus rudes. C'est le moins que l'on puisse dire ! Petit apparté : mon guide ès arrière-pays y a vécu quelques années et été fasciné par ces impressionnants "baous", qui lui inspirèrent une superbe série d'urnes...

Comme sa célèbre jumelle Saint-Paul-de-Vence, Vence est connue pour ses ateliers d'artistes et galeries dispersés au sein d'un beau patrimoine architectural. Son hôte le plus célèbre fut incontestablement le peintre Henri MATISSE, qui s'y installe de 1943 à 1949, villa "Le Rêve", y concevant notamment tout l'intérieur de la chapelle du Rosaire de Vence ("Chapelle Matisse"). Plus près de nous, le peintre Jean DUBUFFET y eut également un atelier.

Si une seconde balade sera nécessaire pour mieux apprécier les vieilles pierres, inutile de s'attarder dans les galeries, ces dernières n'exposant que des suiveurs ou des peintres du dimanche. Quel dommage !

C'est parti pour le traditionnel reportage photo :


- Une nature morte de Bernard LORJOU, la seule "véritable" toile (haute en couleurs) vue ce jour-là, et encore : pas à Vence mais à Nice, samedi matin, lors de ma balade dans le quartier des antiquaires. Une balade sans croiser la moindre céramique 50. Ouf !


- On accède à la cité médiévale par de nombreuses portes dans les remparts.


- La Tour, qui remonte au XIIe siècle.


- La fontaine Peyra, l'une des nombreuses fontaines vençoises.


- Déambuler dans les ruelles c'est bien, mais quand il fait beau !


- La Basse fontaine, place Antony-MARS. Ne manquez pas de faire un tour à la galerie-librairie La Basse Fontaine, véritable caverne d'Ali Baba pour tout amateur d'art, qui y trouvera des affiches de peintres et d'expositions, des lithos, des livres illustrés, etc.


- Une belle sélection d'affiches de PICASSO à la galerie-librairie La Basse Fontaine.

En dehors de ce bel endroit, point de galeries dignes de ce nom. A Vence comme dans tous les autres villages touristiques, l'âge d'or de l'art est loin derrière et ce sont les suiveurs qui sont rois :


- Du sous-ANASSE.


- Du sous-POMPON (à 4.000 € quand même...)


- Du sous-de STAËL. Et j'en passe !

Bref, de la came pour russes en goguette...

Je ne m'attendais pas à autre chose et ce n'était d'ailleurs pas le motif de la balade.

Salvatore m'a en fait entrainé à Vence avant tout pour me montrer de la belle céramique architecturale et le travail de son ami le peintre Mitch WAITE, hélas récemment décédé et auquel son épouse Hanna rendait un émouvant hommage dans sa petite galerie.


Plusieurs immeubles du centre ville (notamment rue du 8 Mai 1945) présentent en effet la particularité de présenter un hall d'entrée décoré du travail d'un mystérieux céramiste cabrisien, RICHARD, posé ("ponit" en latin) par un dénommé MEUNIER et commandé ("mandavit") par M. CARTINI, très probablement l'architecte.








Du beau travail, assurément ! Typique des années 70.


- Petite visite du parking de la place centrale, histoire de voir une oeuvre de l'artiste Felice VARINI, "Cinq cercles à la queue leu leu" (1995).


- Un maître de l'illusion d'optique l'ami Felice. Pas facile de voir le cercle parfait !

A suivre...

dimanche 1 décembre 2013

And the winner is...

C'est bientôt Noël ! (collection JTH)

Stop ! Je ramasse les copies.

Voici donc les 11 céramiques de Julie :


- A l'arrière plan, une coupe de Georges JOUVE. Au premier plan, trois céramiques noires de Jacques et Dani RUELLAND (dont un rare luminaire "Tulipe") et un cylindre de JOUVE, plus classique mais intéressant par son émaillage "spiralé".


- Une sculpture de JOUVE au premier plan (exceptionnelle et rarissime) et, sur la cheminée, un grand vase de Valentine SCHLEGEL, tout aussi rare !


- Une lampe d'André BORDERIE (sur la table basse, à droite). Top rareté !


- Deux vases d'ACCOLAY, bien plus communs - quoique difficiles à dénicher - et à la forme particulièrement originale.


- Et enfin une superbe bouteille des RUELLAND (à côté du cadre-photo), un modèle rare des années 80. NB : le pied de lampe à côté n'est pas en céramique, c'est juste un truc en plâtre de Diego GIACOMETTI pour Jean-Michel FRANK. Une babiole, quoi !

Bilan : 13 participants et non pas un mais trois vainqueurs, qui se partagent les prix :

- Thomas FRITSCH, qui remporte le catalogue le catalogue de l'expo biotoise "De soleil, d'argile, de feu - 50 ans de céramique". Une simple formalité pour ce grand pro.

- Jean-Thomas H., qui n'aura plus aucune excuse pour emmener sa chère et tendre Manon à Tahiti puisqu'il remporte le DVD d'Antoine, Tahiti : retour au paradis.

- Alexis MOSTINI, autre grand pro, n'aura droit qu'à mes félicitations car il n'a pas eu de chance au tirage au sort (il n'y avait que deux lots), mais je penserai à lui si je vois une pièce de Paul BADIÉ, qu'il apprécie tout particulièrement ;-).

Prochain jeu-concours très bientôt...

PS : il y avait également une paire d'appliques "Sirènes" du grand JOUVE, visible sur la deuxième et la troisième photo. Seuls Jean-Thomas et Alexis l'ont vue. Bravo !