jeudi 22 septembre 2011

Les années 50 en Provence et Côte d'Azur


Un très intéressant numéro hors-série de Nice-Matin vient de paraître. Il est consacré aux années 50 en Provence et Côte d'Azur, avec, notamment, plusieurs articles consacrés aux artistes ayant marqué cette décennie.

L'édito, signé Philippe SCHMIT, est un bonne analyse de cette époque ; je ne résiste pas au plaisir de vous le livrer :

"La France de 1950 est un pays figé, encore plombé par la guerre et semblant vivre définitivement en noir et blanc. La France de 1959 est une fourmilière propulsée dans la modernité où l'on s'habille, et où l'on pense, en couleurs. Cette décennie a scellé le passage d'un monde ancien, fondamentalement rural, à une société urbanisée où les robots vont transformer la vie des femmes, les voitures envahir le pavé et les immeubles pousser comme des champignons. La Provence et la Côte d'Azur jouent les pionnières. Marseille, Toulon et Nice sont les locomotives des nouveaux modes de vie avec leurs grands magasins, leurs aéroports et leurs infrasructures touristiques, entraînant dans leur sillage Avignon, Aix, Draguignan, Cannes et Menton. La Corse, classée département le plus pauvre de France, est à la traine.
Les bébés naissent à la pelle et on les nomme forcément Martine, Bernard,  Françoise, Alain, Brigitte ou Michel. Les années 50 dans le Midi célèbrent les grands chantiers : l'autoroute de l'Estérel, les hôpitaux, l'électrification, les raffineries de l'étang de Berre, le barrage de Serre-Ponçon... Et puis celui de Malpasset explose. Le pays est gagné par une frénésie généralisée, qui voit l'avènement de la société de consommation. C'est l'effervescence artistique qui s'empare de la Croisette, de la Riviera et du music-hall marseillais avec Bécaud, Montand, Fernandel, Pagnol, Picasso, Marlène Dietrich, Orson Welles, La Callas, Cocteau... Les stars de cinéma sont de vraies déesses et les acteurs d'intouchables appolon. Parce qu'elles sont fondatrices de la modernité dans laquelle nous vivons encore et parce qu'elles conservent le parfum des "temps heureux", les années 50 nous interpellent.
Brigitte Bardot et Gérard Philippe for ever".

A déguster sans modération, comme le dit l'éditeur ! (2,70 €, chez les marchands de journaux de PACA).

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