jeudi 28 février 2013

Plat de Jean LURÇAT

Jean LURCAT (1892-1966)
Plat (circa 1960)
Ø 27 cm

Un hibou ! Lucette est aux anges : chouette, un petit copain :-)...

Jean LURÇAT est un artiste aujourd'hui un peu oublié mais qui a eu son heure de gloire dans les années 50, notamment pour son activité de créateur de tapisserie, art qu'il a repopularisé à cette époque. C'est également un peintre et un céramiste, activité qu'il a périodiquement exercé à la poterie Sant-Vicens de Perpignan jusqu'à son décès, lui confiant l'édition de ses céramiques, comme PICASSO le fit avec l'atelier MADOURA, mais avec une production plus importante et généralement non numérotée.

Ce modèle est particulièrement intéressant car il fait partie des céramiques à tirage limité et présente un beau sujet, brillamment exécuté. Le décor est en effet très réussi, avec de remarquables effets de matière au niveau de l'émaillage.

Il est marqué "Dessin J. Lurçat Sant-Vicens" et numéroté "80/100" au verso et au pinceau par le céramiste l'ayant réalisé, qui l'a monogrammé de ses initiales, un mystérieux "O.T".


Il présente également l'étiquette "officielle" de la poterie Sant-Vicens.

PM JL 1

mercredi 27 février 2013

"Mado JOLAIN, céramiste de la lumière"


Suite au billet consacré à deux tables basses de Mado JOLAIN la semaine dernière, je vous signale l'existence de cet intéressant opuscule, le seul consacré à l'artiste.

Il s'agit d'une plaquette de 24 pages au format 21 x 21 cm éditée par la galerie A rebours, à l'occasion d'une rétrospective de l'artiste (du 4 au 20 avril 2000), devenue hélas bien difficile à dénicher aujourd'hui, son tirage ayant été limité à 1.000 exemplaires.

Au sommaire : analyses, liste des expositions et bibliographie. Bref, l'essentiel ! 

L'ouvrage permet de distinguer deux périodes dans le travail de la céramiste :

Pichet et plat au col pincé (une "marque de fabrique"), vers 1955
H. 27 cm pour le premier et Ø 39 cm pour le second

- Circa 1948-1959, avec des modèles "pour la maison" (coupes, vases, pichets, services de table, etc.), au décor figuratif puis très vite abstrait, appliqué sur de très belles formes modernes et légères, généralement émaillées d'un beau blanc légèrement satiné.

Grand vase (h. 38 cm) et toupie (h. 25 cm, Ø 48 cm), vers 1960

- Circa 1960-1966, avec des modèles "pour le jardin" (vases, jardinières, cache-pots, éléments de claustra, etc.), lourds (réalisés en terre chamottée), massifs, grassement émaillés (son magnifique vert-jaune est à lui seul une signature) et sur lesquels la céramiste intervient souvent (scarifications, trous).

Les oeuvres de la seconde période sont incontestablement les plus rares aujourd'hui, très certainement en raison des dégâts que le climat leur aura causé.

Bonne "chasse" !

mardi 26 février 2013

Grand plat de Peter et Denise ORLANDO

Peter (1921-2009) et Denise (née en 1921) ORLANDO
Grand plat (circa 1960)
H. 32 cm, l. 27 cm, pr. 2 cm

Cet ORLANDO est l'un de mes préférés. Son décor atypique, un oiseau stylisé, est en effet particulièrement réussi, avec un remarquable contraste de matière entre le noir, mat, et le blanc, brillant. Il est dessiné sur un émaillage également intéressant, sa couleur et sa texture, satinée, lui donnant vraiment l'aspect du cuir.

Il est signé "Orla" sous la base, à la pointe.

Pour la petite histoire, vous pourrez sans doute bientôt le voir... au cinéma !

Je l'ai en effet confié l'été dernier à mon amie Annonciade PUGLISI, encadreuse à Nice, afin qu'elle me le socle, de façon à pouvoir le présenter verticalement. Exposé dans sa vitrine, il a été repéré par le décorateur du film Grace of Monaco (le futur biopic du cinéaste Olivier DAHAN consacré à la célèbre princesse), qui a décidé de le louer pour l'une des scènes, tournée à la fondation... HARTUNG ! Une superbe céramique, une charmante actrice (Nicole KIDMAN) et la (splendide) maison de mon peintre préféré : j'ai vraiment hâte de découvrir le résultat et croise les doigts pour que la scène en question figure bien au montage final...

Inv. PM PDO 4

lundi 25 février 2013

Escapade drômoise

Le traditionnel déballage du dimanche soir (enfin plutôt lundi matin)...

Sympathique, ce week-end drômois, mais quel froid, véritablement polaire pour un azuréen (jusqu'à - 3 °C + mistral) !

Il a débuté par une petite visite à mon ami Jean-François, antiquaire à Crest, chez lequel je suis arrivé samedi en fin de matinée, après quatre bonnes heures de train :-(.

De belles choses dans sa caverne d'Ali BABA, comme un superbe et rare grand vase anthropomorphe de Jules AGARD, un étonnant pichet "escargot" d'Alice COLONIEU et une "banette" XXL de Pol CHAMBOST. Notre homme m'a également montré un beau pichet de Michel ANASSE, fort intéressant par ses lignes épurées, sa finesse et son émaillage, à tel point que l'on dirait un objet en métal. Embarqué, bien sûr !

J'ai ensuite été rejoint par mon ami Jean-Pierre, collectionneur de Montélimar, venu en voisin, avec qui je poursuivrai le week-end, après avoir bien sûr longuement discuté céramique en compagnie de Jean-François. Plus on est de fous...

Après avoir pris congé de Jean-François, nous sommes allés à Marsanne, rencontrer la céramiste Christine FABRE. Jean-Pierre a bien aimé son travail. Pas moi. Je l'ai en effet trouvé terne, sans véritable originalité et trop intellectualisé, d'autant plus que l'artiste avait une fâcheuse tendance à la suffisance.

La rencontre du céramiste Jacques IBARRA et de son épouse, hier après-midi, fut bien plus intéressante. Installé depuis 1961 dans le joli petit village médiéval de Mirmande, fief estival du peintre André LHOTE, le couple nous a très gentiment reçu dans sa petite galerie de la "Villa des Roses" puis chez lui, autour d'un bon café.

Jacques - parisien d'origine ayant rejoint Jeanine, drômoise - dessine (pour lui, c'est "la base"), fait de la céramique, de la gravure et de la sérigraphie depuis 1956. Il propose son travail aux touristes de passage, comme du temps où il existait un véritable artisanat d'art, tel que Gilbert DELAHAYE le faisait connaître aux vacanciers via son Guide des artisans et créateurs de France. A 83 ans passés, l'artiste a toujours bon pied bon oeil et tient avec son épouse un blog sur son travail et Mirmande. N'hésitez surtout pas à leur rendre visite si vous passez dans le coin !

J'ai quitté nos nouveaux amis avec un malicieux chat en grès émaillé, qui est venu tenir compagnie à mon ANASSE et à deux céramiques "enlevées" à mon ami Jean-Pierre : une bouteille des RUELLAND et un petit pied de lampe d'Olivier PETTIT :-).

vendredi 22 février 2013

Jean-Claude BRIALY : dernière séance


Jean COCTEAU (1889-1963)
"La Colombe" (circa 1950)
Crayon sur papier (20 x 26 cm)

Ayant eu le plaisir de rencontrer le comédien, d'une rare humanité, ce n'est pas sans un petit pincement au coeur que j'apprends aujourd'hui, via La Gazette, la dispersion du contenu de son superbe appartement de l'île Saint-Louis, également vendu.

Comme d'habitude, ce type d'évènement me met mal à l'aise. La mort efface tout : rencontres passionnantes, activités plaisantes, êtres aimés, objets admirés..., jusqu'au souvenir du disparu chez les vivants. Les artistes s'en tirent un peu mieux, notamment grâce à nous, collectionneurs, qui les préservons un temps de ce terrible oubli...

Point de céramique 50 chez cet amateur de beaux objets, mais essentiellement des tableaux, objets et meubles du XVIIIe, à son image, raffinée et spirituelle, que ponctuent quelques oeuvres d'art plus modernes, comme le très beau dessin de Jean COCTEAU illustrant ce billet.

Pour accéder au catalogue de la vente, cliquez ici.

Souhaitons à tous ces objets de parvenir entre de bonnes mains et de procurer autant de plaisir à leurs nouveaux propriétaires qu'ils en ont procuré à l'artiste durant sa vie.

Espérons aussi que son cher château de Monthyon, sa résidence secondaire, ainsi que son contenu, plus personnel, reste en l'état et devienne enfin une résidence pour artistes, comme il le souhaitait.

Bon week-end, "vivant"!

jeudi 21 février 2013

T-1966 H 33


Hans HARTUNG (1904-1989)
 T 1966-H 33 (1966)
 Huile sur toile (22 x 14 cm)

Si je n'ai plus de place au sol, ni sur mes quelques meubles, il m'en reste encore un peu côté murs, largement de quoi accrocher ce magnifique "mini" HARTUNG de l'une de ses meilleurs périodes.

Seul problème, et de taille, lui : son prix, qui dépasse largement mes moyens :-(.

L'accrochage sera donc virtuel, via ce billet, qui aura l'avantage de vous permettre d'en profiter par la même occasion.

Juste pour info, au cas où : l'oeuvre est en vente à la galerie REPETTO...

mercredi 20 février 2013

Tables basses de Mado JOLAIN


Si, comme moi, vous appréciez l'oeuvre de la céramiste Mado JOLAIN, allez donc vous balader sur le site du galeriste Franck TESSIER, qui défend les oeuvres des créateurs et architectes des années 50 à 80 (c'est bien, ça ;-). Vous pourrez en effet y admirer deux superbes et rares tables basses de cette artiste très intéressante et encore méconnue.

Personnellement, j'aurai bien craqué pour la verte - quel émaillage ! - si j'avais eu un peu plus de place :-(.

A noter également : un pied de lampe de Raphaël GIARRUSSO (période ACCOLAY) à un prix particulièrement attractif et un CHAMBOST bleu cinquante (à ne pas confondre avec ceux des années soixante dix, plus courants et moins réussis à mon goût), entre autres belles choses...

mardi 19 février 2013

Grand plat de Roger CAPRON


Cette superbe céramique murale appartient à Raimondo, chanceux collectionneur italien et fin connaisseur de la céramique française des années 50, comme d'ailleurs beaucoup d'amateurs étrangers se passionnant pour ce domaine.

Elle mesure 30,5 cm de diamètre et date de 1958. Le décor est superbe, dessiné à l'aide d'émaux vifs posés sur un fond noir satiné. Notez le blanc craquelé en léger relief, qui rehausse bien le motif, vraiment réussi. Une très belle pièce, assurément.

Attention aux faux CAPRON de ce type, "made in Italy", comme me le faisait justement remarquer Raimondo tout à l'heure ! A l'origine non signées, ces contrefaçons d'époque ont pour certaines été revêtues par la suite de fausses signatures afin de mieux tromper les collectionneurs. Prudence donc...

lundi 18 février 2013

"Chouette" de Raphaël GIARRUSSO

Raphaël GIARRUSSO (19XX-1969)
"Chouette" (1965)
H. 21,5 cm, Ø 13 cm

Bon, c'est sûr, point de "Ferrari" aujourd'hui mais plutôt une proche parente de la truculente Madame SARFATI :-).

La photo avantage beaucoup cette lointaine et rigolote cousine de miss Lucette, la dame étant encore plus "dilatée" en vrai, à l'image du célèbre personnage d'Élie KAKOU !

Elle est monogrammée "GR" et datée "65" sous la base, à la pointe :


Il s'agit d'une céramique assez tardive dans l'oeuvre de l'artiste, après sa "période ACCOLAY" semble-t-il...

Inv. PM RG 2

vendredi 15 février 2013

Vase pichet n° 2000 de Pol CHAMBOST

Pol CHAMBOST (1906-1983)
Vase pichet n° 2000 (1955)
H. 30 cm, Ø 12 cm

La semaine s'achève comme nous l'avons commencée : avec de la couleur !

L'objet du jour arbore en effet un magnifique rouge Ferrari.

Il ne s'agit pas de la F1-2000 du célèbre pilote Michaël SCHUMACHER mais d'un rutilant exemplaire du modèle n° 2000 (!) du non moins célèbre Pol CHAMBOST.

Arrivé en trombe ce matin et parfaitement emballé, lui, c'est ma première "grosse pièce" de l'année :-), qui pour l'instant s'acclimate auprès de mes deux MADOURA suisses, aussi colorés et en formes que lui...

J'ai rarement rencontré céramique aussi "pétante", surtout chez CHAMBOST. Le rouge, particulièrement gras, est d'une luminosité et d'une brillance incroyables, qui contraste merveilleusement avec le noir satiné qui tapisse l'intérieur :


Ce superbe et rare modèle "cubiste" date de 1955. Il existe également en blanc satiné (intérieur rouge brillant) et en noir satiné (intérieur blanc satiné ou vert brillant).

Bibliographie : "Pol Chambost Sculpteur-Céramiste 1906-1983", éditions SOMOGY, exemplaire noir et blanc reproduit p. 143.

Mon exemplaire est signé "2000 Poterie Pol Chambost made in FRANCE S.MG" sous la base, à la pointe :



Cette inscription "S.MG" m'intrigue beaucoup, d'autant plus que je l'ai déja rencontrée sur d'autres CHAMBOST importants. Le grand patron aurait-il réservé l'exécution de ses modèles phares à certains collaborateurs expérimentés, qui auraient eu le privilège de monogrammer leur travail ? A moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'une manière de contrôler la bonne exécution de ses pièces vedettes ? Dans les deux cas, qui se cachait alors sous ce mystérieux "S.MG" ?

Bon week-end !

Inv. PM PC 12

mercredi 13 février 2013

De l'art de bien emballer...


... les céramiques, bien sûr :-).

Pour que votre "bébé" voyage sans risque, le plus important lorsque vous l'emballez est d'utiliser un carton beaucoup plus volumineux que lui, de façon à ce qu'il soit bien isolé des bords de l'emballage et donc des chocs qui se produiront durant son transport.

En ce qui concerne l'isolement, utilisez deux ou trois couches de film à bulles et placez la céramique ainsi emballée au milieu du carton, largement entourée de journaux froissés en boules, qui la caleront et la protègeront.

Le nec plus ultra ? Un double cartonnage, le carton interne étant bien calé au milieu du carton externe, idéalement par des particules de calage en polystyrène. A défaut, du journal froissé ou des chutes de film à bulles feront très bien l'affaire.

Adaptez l'emballage en fonction de l'objet : un "Corolle" devra mériter beaucoup plus d'attention et d'espace qu'un petit "galet", plus compact et donc bien sûr beaucoup moins fragile.

Tout ceci pour éviter à votre correspondant la même déception que j'ai éprouvée hier en recevant un superbe miroir éclairant de Juliette DEREL en miettes car emballé dans un carton à peine plus grand que lui. J'ai su qu'il y aurait un problème à la seule vue du paquet, qui est aussitôt reparti chez l'expéditeur. Grrr...

lundi 11 février 2013

Vase zoomorphe et vide-poches de Suzanne RAMIÉ

Suzanne RAMIÉ (1905-1974)
Vase zoomorphe et vide-poches "coup de poing" (circa 1960)
H. 30 cm et Ø 15,5 cm

Rien de tel qu'une bonne bouffée de couleurs en ce début de semaine "horribilis" au niveau du temps (pluie, neige fondue, froid polaire), indigne de la Côte d'Azur !

Ces deux éclatants MADOURA bleu Klein et vermillon vif issus d'une collection privée suisse et qui "fonctionnent" fort bien ensemble en sont une parfaite illustration.

Tout vient à point à qui sait attendre : ils ne sont arrivés à bon port qu'hier, à la faveur de quelques jours de vacances varoises de l'ami helvète qui s'est chargé de me les récupérer il y a quelques mois, vacances qui furent pour nous l'occasion d'une belle balade dans le charmant petit village de Bormes-les-Mimosas. Merci Sébastien ;-).


Les deux pièces sont signées du cachet "MADOURA plein feu" sous leur base.

En ce qui me concerne, ce week-end aura été placé sous le signe du célèbre atelier vallaurien. J'ai en effet chiné la veille deux autres MADOURA : un superbe vase dit "gorge-de-pigeon" à la provenance impeccable et une spectaculaire "bourrache" !

Je pensais m'être un peu désensibilisé en ce début d'année. Raté...

Inv. PM SR 6 et 7

jeudi 7 février 2013

Pichet n° 898 de Pol CHAMBOST

Pol CHAMBOST (1906-1983)
Pichet n° 898 (1954)
H. 19,5 cm, Ø 8 cm

Cet élégant petit pichet au bec verseur très aérien est un modèle bien connu du célèbre céramiste parisien.

Il existe en plusieurs combinaisons de couleurs, comme la plupart de ses modèles : blanc "peau d'orange" (intérieur noir), jaune brillant (intérieur noir), noir satiné (intérieur jaune ou vert) et enfin orange brillant (intérieur noir).

Un "petit" mais un beau CHAMBOST, encore abordable et donc idéal pour débuter une collection, à condition d'en dénicher un exemplaire, bien sûr...

Le mien est signé sous la base "Poterie Pol CHAMBOST 898" (inscriptions incisées) et marqué au cachet "MADE IN FRANCE".

Inv. PM PC 11

mercredi 6 février 2013

"Chouette" de Michel et Nicole ANASSE (XI)

Michel (né en 1935) et Nicole (1937-2012) ANASSE
"Chouette" photophore (circa 1960)
H. 17,5 cm, Ø 7,5 cm

La très sérieuse Huguette est, pour l'instant, ma dernière "chouette" du couple ANASSE, ce qui porte à onze :-) le total de la fratrie. Vivement la prochaine ; je suis en manque...

Elle est en grès émaillé d'un superbe brun "rouillé" nuancé, lui donnant l'aspect d'un objet en métal oxydé, l'intérieur étant émaillé de blanc, posé sur un émail brun qui transparaît par endroits.

Unique, comme toutes les "chouettes" du couple, elle est signée "Anasse" sous la base, au pinceau et à priori de la main de Michel ANASSE :


Notez l'astucieux système de "poignée" au dos, qui permet de manipuler aisément le photophore chargé de sa bougie.

Un lointain cousin d'Huguette est également à l'honneur sur le Net ce soir. Allez-donc l'admirer sur le très instructif blog de Ced, L'amateur Eclairé

Provenance : galerie Stéphane JAMBON.

Bibliographie : "Michel ANASSE Sculptures & Céramiques Pièces uniques 1960-1970", éditions galerie Thomas FRITSCH (2011), exemplaires appartenant à la même série reproduits p. 75.

Inv. PM MNA 13

lundi 4 février 2013

Retour à Tahiti ?


Presque ! J'ai en effet passé mon dimanche au soleil et au bord de l'eau, chez l'un de mes frères, Laurent, qui a la chance d'habiter depuis peu une grande maison sur la plage de la Mala, pas très loin de chez moi. Le veinard... Un dimanche bien tranquille, consacré à la lecture, en compagnie non pas de miss Lucette mais de son (tout) petit... frère, Gonzo, prénommé ainsi car il me fait penser à Gonzo, le petit oiseau casse-cou et très drôle du célèbre Muppet Show :-).


J'ai notamment dévoré le catalogue de l'exposition "Claude AÏELLO & les designers", visitée la veille, en compagnie de mes amis Marie-Jeanne et Salvatore PARISI. Je vous conseille vivement sa lecture, notamment si vous ne pouvez aller voir l'expo. L'homme est un vrai virtuose, véritable MacGyver de la céramique, et on se demande comment il arrive à produire de tels trésors avec si peu de moyens et dans un atelier grand comme un mouchoir de poche. Pas étonnant que les designers se soient donnés le mot, d'autant plus que notre céramiste est également très doué pour les contacts humains. L'ouvrage, riche de superbes photos et particulièrement bien mis en pages, est un bel hommage à l'homme et à l'artiste.

Énormément de monde au vernissage, ce qui m'a notamment permis de faire la connaisance de Stéphane MONTALTO, sympathique céramiste roquebrunois, et de revoir Marc ALBERGHINA, de retour du Grand nord :-).  Au final, manque de temps pour bien apprécier les pièces exposées. Il faudra donc que je revienne. J'ai bien aimé les vases à double paroi de Ronan BOUROULLEC, le "Ziggourat" d'Hervé THOMAS, très astucieux, et les impressionnantes pyramides des âges de Mathieu LEHANNEUR.

Avec Salvatore PARISI et Georges PELLETIER (à droite)

Samedi après-midi, direction Cannes pour une petite visite à un grand ami de Salvatore, le céramiste Georges PELLETIER.

Quelques belles bouteilles de Georges PELLETIER

Si vous n'avez jamais entendu parler de lui, c'est normal ! Notre homme est d'une modestie, d'une gentillesse et d'une discrétion rares, oeuvrant bien tranquillement dans son petit atelier.

A 82 ans passés et en pleine forme (désolé, mais ça m'épate toujours), il continue de produire une belle gamme d'objets décoratifs (vases, bouteilles, plats, miroirs, figurines diverses, etc., généralement rehaussés d'or et d'argent) pour ses clients revendeurs, comme dans les années 60, lorsqu'il avait son atelier à Paris et qu'il vendait (très bien) sur les trottoirs de Saint-Ouen. Belle époque où il exposait au Salon des Ateliers d'art et fréquentait des collègues devenus célèbres, comme Jacques BLIN, le couple RUELLAND ou encore le canadien Raphaël GIARRUSSO, l'un de ses meilleurs amis, avec qui il travailla pour la poterie d'Accolay.

vendredi 1 février 2013

Premier rôle

Andrée VILAR (1916-2009)
Plat de forme libre (1956)
L. 52,5 cm, l. 31 cm

Thomas FRITSCH débute vraiment l'année en fanfare...

Le célèbre galeriste de la rue de Seine a en effet déniché une céramique de toute beauté et d'une grande rareté, qu'il nous propose sur son site tentateur ;-).

Il s'agit d'un très grand plat d'Andrée VILAR, née SCHLEGEL et... soeur de Valentine, la céramiste bien connue, avec qui elle travailla. Les deux soeurs exposèrent notamment à la galerie La Demeure, l'une des plus importantes galeries parisiennes défendant la céramique et la tapisserie contemporaines dans les années 50.

Illustratrice, poétesse, peintre et bien sûr avant tout céramiste, Andrée VILAR était également l'épouse de Jean VILAR, illustre acteur, metteur en scène et directeur de théâtre, créateur du célèbre Festival d'Avignon.

Le couple eut la chance de côtoyer les meilleurs artistes de son temps, comme CALDER, par exemple, qui leur offrit en 1952 ce superbe mobile de près de 2 m de long et qui fait aujourd'hui le bonheur d'un collectionneur suisse :


Avec pareil entourage, pas étonnant que notre artiste ait réalisé une telle merveille !

Ce grand plat en terre chamottée au superbe décor anthropomorphe est l'une des plus belles céramiques qu'il m'ait été donné de croiser jusqu'à présent.

En matière d'art et de collection, le must est d'avoir du goût et de l'argent ; c'est avec ces deux ingrédients que l'on bâtit les plus beaux ensembles.

Du goût, vous en avez puisque la céramique 50 vous intéresse ;-). Alors si vous avez la chance d'avoir de l'argent, un bon conseil : n'hésitez pas, foncez ! La vie est courte et pareille opportunité n'est pas prête de se représenter avant un bon moment...

Bon week-end !