mercredi 18 décembre 2013

Escapade parisienne (fin)

Mon "1040" :-)

Petit apparté sur la vente PIASA, qui s'est achevée hier soir

Quelques premières remarques, que j'espère les plus objectives possibles :

- Le marché est bon mais très sélectif. Ce qui est beau et rare est demandé et fait donc forcément un bon prix à l'arrivée, avec bien sûr quelques exceptions (cas des BLIN, pas tous "au top", loin de là, et qui se sont pourtant fort bien vendus ; il suffit parfois de deux mordus pour faire un gros prix).

- Beaucoup plus d'invendus que je ne le pensais : 80 sur 205, soit quand même 40 % des lots offerts ! Essentiellement dans la seconde partie de la vente, en raison d'estimations trop élevées plutôt que de problèmes de "désirabilité", encore que (les JOULIA n'étaient vraiment pas terribles, comme les grès et beaucoup de pièces étaient des invendus de professionnels). Dommage.

- La première partie, la collection Raf SIMMONS, tenait toutes ses promesses, les invendus (30 % des lots) ne concernant que des CHAMBOST et JOUVE secondaires et largement surévalués. Encore une fois : dommage !

- Trio gagnant, prévisible : JOUVE, CHAMBOST et RUELLAND.

- Meilleur résultat, et c'est logique : le SCHLEGEL, avec 32.758 €.

- La surprise : le cours des BLIN, en forte hausse. A nuancer car il semblerait qu'il ne résulte que de l'excitation de deux amateurs, contrairement à celui des RUELLAND, également en forte hausse, mais soutenu par une demande beaucoup plus large et surtout internationale. Un cours qui devrait donc être beaucoup plus stable.

Plus de résultats dans un prochain billet.


"Un masque de CAPRON perdu, un d'AUSTRUY retrouvé", reçu ce matin. Incroyable...


Il a immédiatement trouvé sa place, miracle du lieu, près de mon "totem polynésien" ; un brin bordélique, j'en conviens.


La nuit révèle ses facettes cubistes et son côté "gueule cassée"...

Voici le peu de doc que j'ai trouvée sur le Net au sujet de Jean AUSTRUY :

Jean AUSTRUY, né à Castres en 1910, est diplômé de l’École des arts décoratifs, et des Beaux-arts de Paris (sculpture). Il s’installe à Saint-Marcellin dans l’Isère et enseigne pendant neuf ans le dessin dans cette ville, ainsi que le dessin, le modelage et la décoration à l’école des Beaux-arts et des Arts Industriels à Grenoble.
Parallèlement, il débute la céramique. D’abord dans son garage, puis dans un atelier qu’il fait construire en 1947 afin d’augmenter sa production, la demande étant importante après la guerre. Sa femme Jacqueline, qui a fait les Beaux-arts également, l’aide dans sa production, et gère également leurs quatre enfants. Ils embauchent des employés et s’attachent à la qualité de leur production.

En 1966, l’affaire familiale s’agrandit avec leur fils Yves qui contribue à développer la production, tout en restant fidèle à leur exigence de qualité et d’esthétique. Le grès fait son apparition vers les années soixante-dix.

Jean Austruy prend sa retraite en 1990, et peut enfin se consacrer à sa passion : la sculpture animalière ! En céramique ou en bronze.

Jean AUSTRUY s'est éteint doucement le 25 novembre 2012 après son 102ème anniversaire.


***

Dimanche matin, direction Saint-Ouen et ses fameuses Puces. 

Je devais y récupérer des achats récents (un oeuf de CHAMBOST turquoise et or, le premier que je rencontre, une forme ovoïde aux couleurs lagonesques de MUSARRA et une plaque - "hibou", encore un ! - des ARGONAUTES).


Côté trouvailles : un superbe vase "oursin" de MARCY, une rare assiette de BÉZARD, un étonnant pichet signé "L C" (comme LE CORBUSIER ; on peut rêver...) et enfin cette lampe "hibou" anonyme à l'abat-jour remarquable. Je n'ai pu la ramener car j'étais déjà bien chargé, au grand dam de Fortunée qui semble déjà en avoir assez de ce grand nigaud de Grozibou !

C'est toujours un vrai plaisir de déambuler aux Puces, notamment en bonne compagnie, cette fois-ci celle de Cédric. Pour les objets mais aussi pour le plaisir d'y rencontrer les amis marchands et collectionneurs...


De superbes petites tables réalisées à l'aide de carreaux de Roger CAPRON chez Emmanuelle et Stéphane ÉCOURTEMER (galerie ARTOCARPUS).


Le stand de Maxime HARDY, toujours très élégant et bien achalandé.

A 14 h 30, j'étais déjà dans mon TGV, direction Marseille afin d'y récupérer en coup de vent mon petit BRIATA.


J'y ai ouvert avec un peu d'avance le cadeau de Noël d'un ami pro (merci Alexis ;-), un présent qui m'a fait autant plaisir que mon "galet" ! Pas mal du tout ce petit BAUDART, n'est-ce pas ? 


Dans le Marseille-Nice, bien chargé. A côté d'un panneau marqué "Stop". Tu parles ! Je ne crois pas du tout aux signes...


22 h 30, à la maison. "Casse-toi pauv' daurade" !


Place aux petits nouveaux, prêts pour leur examen de passage, "la première nuit", sous l'oeil inquisiteur du jury de chouettes.

Le lendemain, tous ont trouvé leur place et c'est la coupe d'André Aleth MASSON qui trône ce soir au centre de la table.


Le "galet" m'a quant à lui suivi au bureau, de plus en plus "céramiqué".

Prêt pour de nouvelles aventures !

4 commentaires:

  1. Bonsoir Pascal,

    ...


    "Quelques premières remarques, que j'espère les plus objectives possibles :"

    A quoi ressemble donc une belle céramique ? :-\ ( Pauvres Joulia, Blin, Derel, ect...)

    Cordialement

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir,

      Aïe, aïe, aïe, que suis-je allé dire !

      Pour moi, une "belle céramique" est tout simplement une céramique qui me procure du plaisir (visuel et tactile) par sa forme, son émaillage, son originalité ou encore sa rareté. Lorsque tous ces éléments sont réunis c'est le top !

      J'aime beaucoup le travail de BLIN, j'en ai d'ailleurs une bonne dizaine, tout comme celui de DEREL (un peu moins les oeuvres tardives). Pour JOULIA, tout dépend de la pièce produite. Un "sac à patates" type lot n° 152 de la vente SIMONS ne me fait pas du tout fantasmer...

      Le nom ne fait pas tout, loin de là. Les meilleurs artistes ont produit des choses "horribles", c'est normal, et ce n'est pas parce qu'une pièce est signée d'un grand nom que c'est un chef-d'oeuvre. Il faut avoir le courage de le reconnaître. Je me suis ainsi gentiment "accroché" avec un ami collectionneur au sujet d'un SCHLEGEL. J'ai osé lui dire qu'il n'était pas terrible. "Mais c'est un SCHLEGEL !", m'a-t-il répondu, scandalisé. Je lui ai répondu à mon tour "Et alors, depuis quand le seul nom est synonyme de qualité ?". Valentine a aussi fait des m..., comme tout le monde.

      "Belle", "pas belle", vaste discussion ;-).

      Bonne continuation !

      Supprimer
  2. bonjour

    votre masque de AUSTRUY est magnifique
    très belle pièce
    Bravo
    Cdt
    Yvan

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir Yvan,

      J'aime également beaucoup ce masque, qui a une présence certaine.

      Bien à vous.

      Supprimer