mardi 4 septembre 2012

Escapade céramique (IV)

Devant "Le Cordonnier", 41 rue Grande,
quasiment en face de la boutique du musée

Jeudi dernier, direction Châteauroux et le musée hôtel BERTRAND pour la dernière escapade céramique de mes vacances. Je ne pouvais en effet pas manquer l'exposition rétrospective consacrée à Roger CAPRON.

Une exposition qui vaut amplement le détour, notamment pour la présentation du travail mural du céramiste, méconnu. Le musée étant installé dans un magnifique hôtel particulier du XVIIIe siècle ayant appartenu au Général BERTRAND, compagnon de l'empereur Napoléon Ier, le cadre est grandiose. Les pièces étant particulièrement spacieuses et la scénographie réussie, les céramiques exposées sont très bien mises en valeurs et on circule aisément. La majesté des lieux y est pour beaucoup...

Elle fermera ses portes à la fin du mois. Vous avez donc encore un peu de temps !

Dommage cependant qu'elle n'ait pas fait l'objet d'un catalogue, à l'instar de L’Esprit Vallauris, les Années 50. Les potiers-Artistes, à Saint-Quentin-La-Poterie. 

Les deux manifestations ont hélas un autre point commun : elles n'ont pas été annoncées par la presse spécialisé (Beaux Arts magazine, l'Oeil, etc.) et donc touché uniquement les passionnés. C'est doublement regrettable : pour le grand public, qui n'a pas été informé, et pour les organisateurs, qui n'ont pas été récompensés de leurs efforts. Elles ne sont hélas pas les seules ! Je pense notamment à la dernière exposition de Michel ANASSE ou celle de Roberta GONZALEZ, en cours, dont je vous parlerai bientôt. S'il faut s'appeler PICASSO ou être un contemporain acoquiné avec une galerie à la mode pour être médiatisé, c'est vraiment bien triste...

Histoire de conserver une petite trace, je vous livre ci-dessous le texte destiné aux visiteurs et présentant l'exposition, très instructif :

Cette exposition a pour but de sensibiliser les habitants de Châteauroux et autres communes environnantes, telle Buzançais, à respecter et préserver le patrimoine ornemental de leurs architectures.
Ce patrimoine mural se traduit par des panneaux en grès émaillé de céramique réalisés par l'un des plus célèbres céramistes de Vallauris (Alpes-Maritimes) des années 50.

En effet, c'est en 1954, lors du Salon des ateliers d'art à Paris...

A suivre car il se fait tard... Saisie manuelle à partir d'une photo floue :-( !

Quelques photos pour terminer, vraiment pas terribles, hélas, car prises à l'aide de mon vieux téléphone mobile.

- Vue générale de l'exposition :


- Une belle sélection de tables basses. Emblématiques. En haut, à gauche, le célèbre modèle "navettes", très recherché :


- Un faux CAPRON ! "Made in Italy"... :


- Le célèbre "vase à oreille" de l'artiste, ici décliné en grand modèle et en noir. Très rare ainsi :


- Pichets, gobelets et plat aux célèbres décors "Pyjama" et "Damier" :


- Etudes préparatoires (crayon sur calque et gouache, 1984) pour "La Charcuterie" :


- "La charcuterie", fresque située à l'origine 20 rue Molière, à Châteauroux et aujourd'hui recouverte, malheureusement :


- Table basse modèle "planètes", ici avec des carreaux dans les tons de bleu, indiscutablement les plus rares. Une pièce vraiment exceptionnelle :


- Toujours le modèle "planètes", série de trois petites tables basses gigognes :


- Le fameux vase "Oiseau", en cinq version différentes :


- Table basse circulaire "Soleil". Piètement en bois. J'ignorais l'existence de ce très beau modèle :


- Cendrier zoomorphe "Tête de taureau" (années 50). Décliné en plusieurs décors, abstraits ou figuratifs :


- Plat, navette et gobelets au décor "Pyjama". Les deux premières pièces sont de grande taille et rares ainsi :


- Panneau décoratif "Soleil" (circa 1970, en collaboration avec Jean DERVAL ?), magnifique et spectaculaire : 81 x 106 cm ! Une des plus belles pièces de l'expo... :


J'aurai bien eu d'autres pièces à vous montrer mais leurs photos sont vraiment trop mauvaises. Le plus simple est d'aller les découvrir par vous-même ;-).

Si vous faites le déplacement, poussez jusqu'au Couvent des Cordeliers, à quelques minutes à pied. Le lieu, superbe, accueille jusqu'au 16 septembre une exposition du peintre abstrait Norbert PAGÉ. Lorsque j'ai aperçu la belle encre reproduite sur l'affiche de la manifestation, je me suis dit "chouette, y'a du HARTUNG dans le coin". Raté ! Trop influencé par les grands abstraits lyriques, comme Olivier DEBRÉ et Zao WOU-KI par exemple, l'artiste n'a pas su s'en dégager et produire des oeuvres qui n'appartiendraient qu'à lui. Il est même à la limite de la copie sur certaines toiles, ce qui est beaucoup plus grave. Dommage...

3 commentaires:

  1. Bonjour,
    "Un faux Capron made in Italy"... L'une des raisons qui m'ont fait toujours hésiter à acquérir des pièces de Capron, c'est la difficulté à savoir exactement ce qui a été fait, par qui, où et quand. Et ce pour une production quand même très volumineuse.
    Nous feriez-vous un post consacré à quelques faux Capron, à l'image de vos expertises philatéliques ?
    Cordialement.

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    1. Bonsoir,
      Les faux CAPRON italiens sont des faux d'époque et non des faux récents, conçus pour tromper les collectionneurs. Disons que ce sont des "imitations". Ils ne sont pas signés. Je vais creuser un peu et vous tiendrai informé. Les modèles conçus par le céramiste dans les années 50 ont été majoritairement (?) exécutés par ses collaborateurs, à Vallauris. C'est tout à fait normal. La production a été très importante, en effet, mais il y a eu beaucoup de casse au fil des ans. Les modèles de grande taille en parfait état sont devenus rares.
      Cordialement.

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  2. merci pour la visite Pascal
    de la main du maître ou de celle de ses collaborateurs
    je continue de m'extasier

    il y a au Lavandou dans la rue commerçante un panneau de Capron devant une boucherie
    je ne sais pas pourquoi je ne l'ai jamais photographié
    il est magnifique
    http://www.flickr.com/photos/martichat/3491311506/

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