Isabelle FERLAY (née en 1917) et Frédérique BOURGUET (1925-1977) Petite plaque en céramique émaillée (circa 1958) L. 24 cm, l. 9 cm, ép. 1,5 cm |
Cette belle petite "plaque" décorée d'un hibou est signée "LES ARGONAUTES" (signature manuscrite incisée), du nom de l'atelier des deux artistes, installé à Vallauris et actif de 1953 à 1977.
Inv. PM ARG 1
Les rapaces nocturnes (chouettes et hiboux) sont assez présents dans l'art figuratif des années 50. Il semblerait que ce soit Pablo PICASSO qui en ait "lancé la mode". Il avait en effet recueilli une petite chouette dans les combles de son atelier, lors de son séjour antibois au château Grimaldi (qui deviendra un de ses musées). Le petit animal l'inspira beaucoup. A leur tour, d'autres artistes le croqueront...
"PICASSO et sa chouette" (photo Michel SIMA) |
Un très beau livre raconte l'histoire de ce séjour, L'Atelier des combles, par Anne de STAËL, paru en 2009 aux éditions HAZAN :
"Au mois de septembre 1946, Pablo PICASSO installe son atelier dans les combles du château Grimaldi d'Antibes, dans une ancienne "salle des gardes" dont le conservateur Romuald DOR DE LA SOUCHÈRE lui a confié les clés pour qu'il y travaille à sa guise. C'est l'artiste Michel SIMA, sculpteur et photographe, qui a fait se rencontrer les deux hommes. Arrivé de sa Pologne natale en 1929, SIMA, de son vrai nom Michel SMAJEWSKI, avait fait la connaissance de PICASSO à Paris, où il avait fréquenté l'Académie de la Grande Chaumière et été l'élève de ZADKINE.
De la mi-septembre à la mi-novembre 1946 à Antibes, puis en 1947-48 et jusqu'au début des années 50 à Vallauris, SIMA photographiera régulièrement PICASSO, qui se prête volontiers au jeu de la pose - seul ou avec sa compagne Françoise GILOT, devant des oeuvres terminées ou en cours d'achèvement, fixant l'objectif ou au contraire concentré sur son travail.
Ces photographies, publiées pour la première fois dans leur quasi-intégralité sont exceptionnelles à plus d'un titre : restituant l'atmosphère de l'atelier, elles livrent un merveilleux témoignage sur le dialogue instauré entre l'artiste et sa création et font revivre à jamais la grande humanité de PICASSO".
Texte de l'éditeur
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