lundi 30 décembre 2013

Balade marseillaise

Retour à la maison pour "Poissons au grill"

Aujourd'hui, pour ma dernière balade de l'année, direction Marseille, ma ville natale ;-), retrouvée avec autant de plaisir, afin de rendre visite à mon ami Georges BRIATA, dans son atelier du cours d'Estienne d'Orves.


Arrivée à Saint-Charles à 9 h 30. Ah si le projet de vitrail de l'ami Georges (une allégorie de Marseille) pouvait un beau jour jour remplacer ce panneau publicitaire ! Marseille aurait ainsi le privilège d'avoir le plus grand vitrail d'Europe...


Le projet en question, bloqué pour des raisons bassement financières et surtout parce que l'art est hélas le cadet des soucis des politiques locaux...


Point de thon rouge ni de bonite chez les pêcheurs du quai des Belges. Adieu poisson cru à la tahitienne du 31 décembre :-(.


L'ombrière du quai de la Fraternité est toujours aussi spectaculaire.


Un petit autoportrait, comme le font tous ceux qui passent sous cette dernière.


Le Vieux Port est toujours aussi beau !


Une forêt de boîtes à lettres : nous sommes arrivés chez Georges, au 25 du cours Honoré d'Estienne d'Orves. L'adresse est connue car elle abrite "les Arcenaulx", librairie-galerie-restaurant fondé par l'éditrice Jeanne LAFFITTE, véritable institution marseillaise.


Georges a revu avec plaisir sa première version de "Poissons au grill", la plus réussie et que j'ai récemment eu le plaisir d'acquérir :-).


Et hop, une photo pour les archives. A gauche, des maquettes du vitrail. A droite, une grande toile sur Bora.


En 2008, nous sommes allés ensemble en Polynésie. Depuis, des toiles aux sujets tahitiens naissent régulièrement, comme ces deux petites merveilles - j'adore le format "à l'italienne" - découvertes ce matin. A bientôt 81 ans, la peinture le passionne toujours autant, à tel point que le temps ne semble avoir aucune prise sur lui. Nous avons parlé de peinture et d'art, bien sûr, mais aussi de voyage : celui que nous ferons l'été prochain, aux Marquises, sur les traces de GAUGUIN...


Le bleu et le vert : les couleurs de Tahiti :-).


Un bel hommage à GAUGUIN.


L'atelier est rempli de souvenirs et de toiles plus anciennes, comme celle-ci, "Les matraques". Une oeuvre de 1968, bien sûr !


Ancien de l'école des Arts Décoratifs, Georges a également fait un peu de céramique à la fin des années 50, comme ces trois importants panneaux qui décorent le hall d'entrée d'un immeuble de la rue de la Loge, à Marseille.

Après un bon déjeuner local (des pieds et paquets, un régal ;-), nous avons fait un tour à la galerie ASAKUSA (16, place aux Huiles), qui présente son travail. Je ne résiste pas au plaisir de vous en montrer quelques "morceaux choisis"  :


- "Intérieur à Moorea". C'était "notre" maison à Moorea (cf mon billet précédent), une maison de rêve...


- "Concert varois".


- "Cheval en Camargue".



-  "New York".


- "Femme à la colombe", une toile de jeunesse (1961). A l'époque, l'artiste ne s'était pas encore dégagé de l'influence de Marcel GROMMAIRE, son prof aux Arts Décos. Il s'est heureusement bien rattrapé depuis et devenu "unique" !


En arrivant place aux Huiles ce matin, j'ai remarqué ce buste du célèbre compositeur marseillais Vincent SCOTTO. La signature, ARBUS, me disait vaguement quelque chose. En discutant avec Georges, j'en ai su plus : André ARBUS était architecte, décorateur, sculpteur... et professeur aux Arts Décoratifs : le sien ! C'est cet homme éclectique qui a remarqué son don pour la peinture et lui a conseillé d'opter pour cette voie et de se rapprocher de l'atelier de Marcel GROMMAIRE, qui deviendra son maître.

***


En rentrant tout à l'heure, j'ai fait un petit stop à Vallauris, histoire de récupérer ma dernière (?, il reste encore demain ;-) acquisition de l'année.


Un lapin ? Pas vraiment...

Déballage demain ! Il est trop tard :-).

***
31 décembre, de bon matin


Isabelle avait raison, c'est bien une "bestiole qui pique" et pas un doux lapin !

"La furie", c'est son nom, est un grand (95 cm) fer soudé de Michel ANASSE (circa 1968, excellent millésime, celui de ma naissance ;-) dont la mission est de veiller sur la maison côté mer et de la protéger d'éventuelles attaques de néo Barbaresques (j'imagine leur tête face à la miss). On ne sait jamais, mieux vaut être prudent à notre époque :-)...

Bon réveillon !

4 commentaires:

  1. Bonjour,
    Quelques réflexions:
    merci la nature , la peinture, la polynesie ..;apparemment ça conserve , ton copain Georges a vraiment de beaux restes !
    Je suis vraiment fan des panneaux de céramique de l entrée de l immeuble .
    C est incroyable la quantité de styles qu un artiste aborde au cours d une vie : son travail est vraiment très varié. Chez d autres, on a l impression qu il font la même chose toute leur vie .
    Sur le port à Marseille , il y a des chalands qui regarde des chalands .
    Enfin...qu est ce que tu vas encore nous ramener comme bestiole qui pique .. ?
    Bon réveillon

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    1. Coucou Isabelle !
      La passion conserve, en effet. Tous les passionnés font de très vieux os. A méditer : "Vivre de telle sorte qu’il te faille désirer revivre, c’est là ton devoir" (Friedrich Nietzsche). Le métro-boulot-dodo ? Brrr...
      Les artistes qui ont fait toute leur vie la même chose ont trouvé une recette originale, le style, et n'ont hélas pas voulu ou su s'en détacher, soit parce qu'elle leur rapportait et qu'ils étaient des hommes (ou des femmes, il y en a) d'argent, soit parce qu'ils n'ont pu faire autre chose. Résultat : direction les oubliettes de l'histoire de l'art. Déjà qu'elles se referment bien trop vite sur l'oeuvre de bons artistes, alors ceux-là...
      Bon réveillon également ! Le strict minimum en ce qui me concerne ;-).
      PS : la "bestiole qui pique" pique beaucoup en effet. Mieux vaut ne pas rentrer alcoolisé...

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  2. Très beau blog. Bravo. A poursuivre encore et encore! nicolas

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