mardi 18 février 2014

Escapade parisienne

 Avec la "Terre et bois" (1989) de Salvatore PARISI
chez SOTHEBY's France, samedi après-midi

Les deux nuits que ce pauvre Pascal aura passé dans le train ce week-end l'ayant un petit peu fatigué, c'est donc moi, miss Lucette, qui vais vous raconter sa seconde escapade parisienne de l'année, d'autant plus que j'étais du voyage :-).

Après avoir pris le train de nuit Nice-Paris vendredi soir à 20 h, nous sommes arrivés en gare d'Austerlitz aux aurores. Après une bonne douche et un petit-déjeuner rapidement expédié, Pascal a passé son samedi matin à travailler, en d'autres termes à négocier des timbres-poste (un job tout sauf évident en ce moment), pendant que je rongeais mon frein dans mon sac à bulles de voyage.

Eh oui, je n'avais qu'une hâte : découvrir l'exposition "Pierre STAUDENMEYER, la passion céramique" chez SOTHEBY's, d'une part pour voir de nouvelles têtes et d'autre part afin de représenter dignement mes créateurs, Michel et Nicole ANASSE.

Mon supplice prit heureusement fin en début d'après-midi dans le très chic quartier de l'Élysée où avait lieu la fameuse expo. Quel plaisir de se dégourdir les ailes dans un si joli cadre ! J'ai même été reconnue par deux lectrices durant ma visite :-).

La manifestation a été une vraie réussite, tant par la qualité des pièces exposées (une bonne partie provenant de la collection de Monsieur Pierre) que par la scénographie et la richesse du catalogue, un ouvrage à avoir impérativement en bibliothèque (1) !

Pascal était le plus souvent en grande conversation avec ses collègues (je pense qu'il aurait aimé passer un peu plus de temps devant les céramiques présentées) mais a quand même eu le temps de prendre quelques photos :


- Pierre STAUDENMEYER, qui de là-haut devait être bien content de voir autant d'amateurs devant ses "bébés".


- Vue générale de l'expo.

A suivre...

Mercredi 18 février 2014, vers 23 h

Désolé pour le retard mais la chouette est un oiseau nocturne ;-).


- Trois superbes et fort rares grès signés JOUVE, exceptionnels chez cet artiste (un seul four) et cuits à Ratilly chez les PIERLOT. Ex collection de Monsieur Pierre (à ce propos, dommage que ce qui lui appartenait n'ait pas été explicitement signalé) et "couvés" depuis par Patrick MIGNOT, son compagnon et cheville ouvrière de l'expo.


- Un très bel ensemble de faïences fines de Robert DEBLANDER, typiques de son travail parisien du début des années 50. L'oeuvre d'un vrai et grand peintre abstrait !


- Un superbe SCHLEGEL. Pascal en rêve...


- Trois délicieux petits grès d'Élisabeth JOULIA.


- Un autre fort beau grès de la même artiste, plus grand (dans les 25 cm de haut) et pas mal non plus !


- JOULIA toujours, avec une remarquable sélection de grands grès. Au premier plan à droite, un énorme vase de Valentine SCHLEGEL.


- La bête d'un peu plus près. Quand l'originalité de la forme, de l'émaillage et de la taille alliés à la rareté se donnent rendez-vous, on obtient une pièce maîtresse ! Avez-vous remarqué les trois "pointes" sectionnées et renfermant de petits tubes métalliques destinés à recevoir de l'eau ? Eh oui, c'est un vase...


- Ce superbe VALENTIN était probalement l'une des céramiques les plus imposantes de l'expo (72 cm de haut). Une pièce chinée par el maestro Salvatore PARISI et vendue à l'époque (dans les années 90) pour une poignée de figues (heureuse époque...) au galeriste Jacques CHARBIT, oeil niçois de Monsieur Pierre...


-  Restons à Vallauris avec ce somptueux plat d'INNOCENTI (au décor réalisé à l'engobe et au crayon d'oxydes) et cette rare petite coupe d'Eugène FIDLER.


- Vallauris toujours avec Suzanne RAMIÉ et l'atelier MADOURA. Admirez la bête sur la droite : un impressionnant vase "girafe" mesurant 86 cm de haut !


- Une pièce mythique car choisie pour la couverture de La céramique des années 50, "la" bible de Monsieur Pierre : une grande plaque décorative produite par l'atelier Le Mûrier, toujours à Vallauris et dirigé à l'époque par Gustave REYNAUD, beau-frère de Jean DERVAL et qui en signa le remarquable décor au rouge de cuivre.


- Retour dans la capitale avec Guidette CARBONELL et ce grand plat au décor joyeux et particulièrement riche...


- ... et enfin Denise GATARD, avec ce magnifique et très élégant grand vase "diabolo" de son inimitable vert.

Bref, il y avait vraiment du beau monde !

J'ai rejoint mon sac à bulles de voyage à regrets :-(.

Pascal et un petit groupe d'amis sont ensuite allés boire un verre dans le quartier :


Des amis qui parlent de leurs dernières découvertes, de leur travail (Daniel et Loïc, les fameux DALO, à droite) ou encore qui restent scotchés au catalogue de l'exposition, histoire de prolonger le plaisir de la visite...

Jeudi 19 février 2014, toujours vers 23 h

Pas moyen de la faire bosser plus vite, la Lucette. Allez, écrit et vite !

Bon, je m'y remets :-(.

Dimanche matin, monsieur est allé vadrouiller aux puces, à Saint-Ouen, et m'a laissée toute seule chez l'un des ses amis, à me morfondre alors que j'aurais pu voir tant de belles choses. Je me suis donc vengée, je l'avoue (ça va être ma fête) : j'ai prévenu les copines restées à la maison et elles ont fait les folles devant sa caméra à détecteur de mouvement, reliée à son tout nouveau système d'alarme. Si vous aviez vu sa tête de bon matin dans le métro quand son téléphone a sonné, le prévenant d'une intrusion à ceramic city ! MDR ! Le pire, c'est qu'il n'avait pas installé l'application de son système sur son téléphone et qu'il a donc du attendre de très très longues minutes avant de pouvoir courir vers le premier Mc Do afin de se connecter au Net et ainsi voir que tout était normal. Il a eu beau visionner la bande, il n'a rien vu... et pourtant la caméra a bel et bien été déclenchée par un mouvement. Vraiment trop fortes les copines :-).

Ah, c'est elle ! Bon, allez, zou : sur son étagère la bestiole, et pour un bout de temps !

Je reprends donc la main.

Ce déclenchement intempestif dont j'ai à présent l'explication m'aura, vous vous en doutez, bien gâché ma balade, effectuée en compagnie de mon ami Cédric, avec qui j'avais rendez-vous. Heureusement, j'ai depuis installé le logiciel en question et tiens tout ce petit monde sous étroite surveillance, via un simple iPhone. Le progrès a quelquefois du bon...

Les puces semblaient subir un peu les effets de la crise : peu de vrais amateurs, encore moins d'acheteurs et surtout beaucoup de badauds déambulant sans même prêter attention aux objets, au grand dam des pros !

Quelques photos pour le plaisir des yeux :


- Un modèle de table de Roger CAPRON rarissime à la galerie ARTOCARPUS, où le bois est majoritaire. Le grand vase à gauche est de Louis GIRAUD (Vallauris) et celui en forme d'oiseau à Jacky COVILLE (Biot).


- Le "coin Jean MÉGARD" de la même galerie, avec un superbe tableau, sur lequel le peintre est beaucoup intervenu sur la couche picturale, une grande coupe très étonnante et un grand et beau bronze, typique du travail de l'artiste.


- J'en suis reparti avec cette superbe petite lampe-lanterne de Guy-Roland MARCY dénichée chez Alexis MOSTINI, toujours très bien achalandé ;-) et dont l'éclairage tamisé est parfait pour me détendre en fin de soirée.


- Une lampe qui, elle aussi, a très vite trouvé sa place, à la cuisine, juste à côté de mon nouveau "bureau".

Les Puces de Saint-Ouen sont vraiment un endroit magique, où beaucoup d'objets transitent et où vous pourrez chiner à bon compte puisque les grandes galeries y font également leurs emplettes. Si vos moyens sont limités, il n'y a donc pas plus économique dans la capitale ! De grands précurseurs, tel le regretté "Monsieur Pierre", comme dit Lucette, en étaient mordus et y ont fait de très belles découvertes...


Vers 15 h, direction rue du Simplon, dans le 18e, juste à côté, pour faire un petit coucou aux DALO, Daniel et Loïc, déjà rencontrés la veille, chez SOTHEBY's.


L'atelier est une véritable petite ruche où élèves et maîtres travaillent en bonne harmonie. Ces derniers ne chôment pas car leurs oeuvres sont en ce moment plutôt demandées et les galeristes font le pied de grue devant leurs derniers "bébes", qui partent régulièrement dans le monde entier !


Je les ai quitté à regret, lesté d'un bien beau cadeau, fait tout spécialement pour moi : une magnifique chouette-pique fleurs bleu canard aux yeux orange :-).

A 18 h, rendez-vous avec Clément, le très sympathique fils d'André BORDERIE, qui m'a appris beaucoup de choses sur son talentueux papa...


21 h : direction Austerlitz, bien chargé : un CAPRON, un GATARD, un MARCY, un KOSTANDA, un DALO et un XXX (désolé, son ancien propriétaire ne veut pas que j'en parle pour l'instant ; sachez simplement que ce n'est pas un BORDERIE ;-), pour une seconde nuit passée sur les rails.


Lundi matin, 9 h : arrivée au bureau, frais et dispo (hum, hum), avec "Dalette", la petite nouvelle (la mini peste blanche au premier plan n'est là que pour les besoins de la photo et croupit à présent sur son étagère habituelle, à la maison).

Prochaine escapade parisienne ? Le week-end des 29 et 30 mars, à l'occasion du PAD, où comme l'an dernier je vous proposerai de me rejoindre et de participer juste avant à un sympathique et informel "déjeuner d'amateurs d'art".

A bientôt je l'espère !

(1) Disponible à l'accueil (15 €).

4 commentaires:

  1. Un conseil , pour le train de nuit quand tu réserves , coche " couchette du haut" , on a toute la place pour mettre son bazar, ses achats au dessus de la porte du compartiment , en plus tu peux te tenir assis ( quel luxe!) et enfin , comme tu es en haut , personne ne te passe devant la nuit pour aller faire pipi ....franchement la couchette du haut... c est un palace ! ;-)

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    1. Merci pour l'info ! Tant que je n'ai pas de problème de prostate c'est une bonne idée :-).

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  2. MOntrez les niveaux pieces!!!
    Le Gatard?

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