mercredi 28 janvier 2015

"N6-N7 - Les Nationales de la céramique"


C'est sans nul doute l'exposition de l'année en matière de céramique !

Tout le mérite en revient à un véritable passionné, Philibert MONVOISIN, qui en est l'initiateur et dont quelques belles rencontres (il adore ça, le bougre) lui ont permis de réunir un ensemble de 150 oeuvres choisies qui transporteront le visiteur dans les années 50/70, avec pour fil conducteur les nationales 6 et 7.

Je lui laisse la parole pour nous parler de son beau bébé, que je contribuerai à "nourrir" puisqu'une centaine de mes céramiques adorées ira bientôt se mettre au vert dans ce beau coin de France qu'est la Bresse bourguignonne :

La Nationale 7 résonne dans l'esprit comme "la" route des vacances qui mène de Paris à la Méditerranée. Elle traverse la France et propulse les automobilistes vers le soleil de la Provence. Souvent confondue avec la Nationale 6, qui démarre, elle aussi, de Paris et se termine vers Modane, la N7 descend plus au Sud, au départ de Paris en voguant par Montargis, Nevers, Moulin, Roanne, Vienne, Valence, Montélimar, Avignon, Aix-en-Provence, Fréjus, Cannes, Nice et enfin Menton.

Des noms qui sonnent bon les vacances !

Au lendemain de la guerre et jusqu'au choc pétrolier de 1973, la France entre dans un tournant économique majeur. Cela se concrétise par une évolution démographique exceptionnelle, une modernisation des modes de vie (société de consommation), un meilleur niveau de vie et une hausse des classes moyenne dans la population active.

Et les Nationales alors ! Elles vont connaître un engouement de poids car une des autres conséquences liées au "30 glorieuses" est l'apparition d'une civilisation des loisirs (vacances, médias...). On note qu'en 1951, la France comptait 8 millions de vacanciers, ce chiffre passe à 20 millions en 1966. Beaucoup de ces vacanciers choisissent l'hexagone pour leurs villégiatures et empruntent des routes désormais mythiques : la Nationale 7 et la Nationale 6. Destination la Côte d'Azur. 1000 km pare-chocs contre pare-chocs, deux ou trois jours de voyage dans des voitures surchauffées et surchargées.

Cet engouement s'ammenuise avec l'apparition des autoroutes. Plus rapides mais moins attrayantes, elles vont engluer le flot des juillettistes et des aoûtiens.

La Nationale 7 a fait prospérer de nombreux commerces. Chaque été, les habitants proposaient des produits locaux aux touristes de passage. Nombreux sont les garages, les hôtels, les restaurants à s'installer tout le long de la route.


De La Borne à Vallauris, les poteries fleurissent et colorent les kilomètres de la Nationale. Alors qu'au milieu du 20e siècle la poterie traditionnelle connaît le déclin (concurrencée par d'autres matériaux, la fonction utilitaire de la poterie décline alors au profit de la céramique artistique) et que de nombreux villages potiers disparaissent, La Borne connaît un renouveau.

Renommée pour sa production de grès, La Borne contraste avec Vallauris qui dans l'esprit du plus grand nombre rappelle avant tout les productions extravagantes et éclatantes de couleurs ayant alimenté les boutiques pour touristes. Mais pour les amateurs, Vallauris fut d'abord un cocon pour potiers réunis autour de PICASSO.

C'est à la découverte de cet artisanat utilitaire et artistique que nous vous convions. 

Bienvenue dans cette traversée d'une France pittoresque faite de trouvailles extraordinaires, dénichées par des passionnés et présentées dans deux salles à l'ambiance intimiste pour mieux dévoiler la beauté de ces céramiques et les savoir-faire de leurs créateurs...

En pratique :

- Quand ? Du 4 avril, jour du vernissage (durant le WE Pascal :-), au 20 décembre 2015, soit près de 9 mois d'expo. Vous avez donc tout le temps, et ça c'est très bien !


- Où ? A l'écomusée (1) de la Bresse bourguignonne, installé depuis 1981 à Pierre-de-Bresse (en Saône-et-Loire), dans le cadre prestigieux de l'ancien château des Comtes de THIARD (édifié au XVIIe siècle et classé monument historique).

(1) Un écomusée est un établissement culturel qui a pour vocation d'étudier, de protéger et de mettre en valeur l'ensemble des patrimoines naturel et culturel d'un territoire, avec l'aide et la participation de sa population. L'écomusée de la Bresse bourguignonne présente donc le milieu naturel, l'histoire, les métiers anciens, les aspects de la vie traditionnelle ainsi que la situation économique et sociale, ancienne et actuelle, de la Bresse bourguignonne.

2 commentaires:

  1. Une expo alléchante prétexte à découvrir un beau coin de France (on recommandera de faire la D981 entre Mâcon et Châlon s/ Saône : Solutré, Cluny, Saint-Point, Cormatin, Taizé), sans oublier quelques arrêts ''dégustation''...
    Un site bien fichu : http://www.pierredebresse.fr/geo.htm (avec lien pour venir à l'écomusée en voiture, par le train + 1 clic sur la carte affichant Pierre de Bresse donne son Plan de ville)
    Merci Mr Marziano et au passionné-organisateur de ce prochain RDV !
    MS

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  2. Merci pour ce très bon plan. Une belle balade en perspective ;-) !

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