Jamais deux sans trois !

Après Babel aux mille pattes et le vase "boule", j'ai le plaisir de vous présenter mon troisième ANASSE de la semaine (!) et ma quinzième "chouette" du couple, recueillie ce matin à Antibes (merci Jérôme ;-). Avec un tel camaïeu de bleu en guise d'émaillage, un petit nom tahitien s'est naturellement imposé. J'ai opté pour Maimiti, qui signifie "venue de la mer". Plutôt bien choisi pour une mini miss (tout juste 8 cm) dénichée au bord de la Méditerranée et aux couleurs du Pacifique ; n'est-ce pas ? Elle a posé rue du Bas Castelet, devant la porte de l'une des plus belles maisons du vieil Antibes.

J'en ai profité pour me balader dans les charmantes petites rues de le vieille ville et retourner une fois de plus au musée PICASSO, que j'adore.

En voiture :

- La rue du Bas Castelet, l'une des plus belles. Ça monte un peu mais je m'y verrais bien vivre. Beaucoup de "A vendre", curieusement. Les héritiers des "anciens" préfèrent aller s'entasser dans des banlieues laides à mourir. Cherchez l'erreur...

- La même, en descendant.

- Un charme fou...

- Une bien belle porte !

- Petit palmier devenu grand.

- Tiens, un THIRY !

- Un beau nid d'aigle. Le temps se gâte...

- Le Cap d'Antibes, vu des remparts.

- La maison du peintre Nicolas de STAËL, sur le remparts. Il s'y suicida en se jetant de la fenêtre de son atelier. Pas bon du tout la dépendance affective... Immense, elle a été récemment restaurée. Une restauration médiocre, son côté neuf jurant un peu par rapport à ses voisines "dans leur jus". Encore l'oeuvre d'un bling russe...

- Les remparts. Nice est au fond et Cap d'Ail bien loin. L'orage gronde...

- Heureusement le musée PICASSO est proche, mais pas encore ouvert.

- L'orage explose. Violent. Je suis trempé. Atmosphère de fin du monde sur le parvis du château Grimaldi...

- "Pas de photo, monsieur" ! Oui, je sais. Photo volée, donc. "Le concert", dernière oeuvre de Nicolas de STAËL, 1955, entre abstraction et figuration. 6 mètres de long... Grosse émotion. La salle consacrée au peintre est un vrai régal. Vous pourrez y admirer une dizaine de toiles majeures. J'y ai longuement rêvé...

- Un PICASSO, bien sûr : "Faune blanc jouant de la diaule", 1946. Une feuille de papier ocre, un peu de peinture blanche, un fusain, un génie et le tour est joué. Je serais bien reparti avec cette petite merveille !

- Et enfin des... céramiques pour terminer. Cinq pièces uniques réalisées par PICASSO à l'atelier MADOURA entre 1951 et 1954 prêtées jusqu'au printemps 2014 par le musée de la Céramique de Barcelone, en travaux actuellement.

Petit incident dans la salle réservée à HARTUNG et BERGMAN ou un beauf a osé dire d'une oeuvre de mon peintre favori "moi, ça, je te le fais en cinq minutes". S'il y a bien quelque chose qui m'énerve dans un musée, c'est bien ce type de discours débile. Pour une fois, j'ai réagi et fait la leçon à ce blanc-bec : "non, ça (entre parenthèse, "ça", c'est une toile), tu ne le fais pas en cinq minutes, et si par un énorme hasard tu y arrivais en quelques jours, ce serait trop tard : c'est en 1937 qu'il fallait le faire, andouille" ! Il est resté coi et parti sans demander son reste. Ah, ça fait du bien, croyez moi !

Je vous aurais bien montré d'autres belles choses mais les surveillants étaient hélas à l'affût et intraitables. Quel dommage ! Je vous souhaite donc de les découvrir par vous-même, un ces ces jours.

Excellente journée donc, qui se poursuit en ce moment même par une lecture de circonstance, "PICASSO à Vauvenargues", aux côtés de Babel. Voir des oeuvres d'art dans un musée c'est bien, en profiter chez soi c'est encore mieux ;-).