... ce gros "galet" découvert tout à l'heure lors d'une petite balade à la plage Marquet, entre midi et deux, histoire de m'oxygéner un peu !
La chose n'est pas du tout un fragment de roche que l'érosion marine aurait doté d'une ouverture mais bel et bien une céramique, en bonne terre chamotée et recouverte d'un fine pellicule d'un bel émail blanc mat. Une céramique de taille appréciable (27 cm de diamètre sur 7 cm de haut) et pas du tout légère (4 kg).
Ce n'est bien sur pas non plus la mer qui l'a rejeté mais le facteur qui me l'a apporté ce matin et je n'ai pas résisté au plaisir de le photographier "façon installation" :-).
Pascal, un lecteur et collectionneur débutant assez effrayé par les prix des céramiques "vedettes" (JOUVE, RUELLAND, CHAMBOST, etc.), me demandait ce matin des noms d'artistes intéressants qui soient encore abordables. Je lui conseillerais plutôt d'éprouver avant tout un coup de coeur pour une pièce qui le séduit... et qu'il peut financer, sans s'occuper de son auteur. C'est à mon avis comme cela qu'il faut procéder et que j'ai toujours procédé depuis que je collectionne ; le nom de l'artiste est secondaire.
En règle générale, une pièce qui séduit (par sa beauté, son originalité, sa technique, etc.) est une pièce d'un bon artiste... mais heureusement pas toujours une pièce chère, soit parce que l'artiste en question n'a pas vraiment de marché (ça c'est juste une question de marketing) soit parce que la pièce est "anonyme" (jamais très longtemps ;-) et dans ces deux cas c'est un grand moment pour l'amateur peu fortuné car il joue alors à armes égales avec l'amateur aisé et peut se l'offrir.
Procéder ainsi est de moins en moins évident (les bons artistes sans marché actif sont de plus en plus rares) mais je ne vois pas d'autre solution pour les petits budgets. On peut heureusement compenser un petit portefeuille par un bon oeil mais un bon oeil sans grands moyens ne pourra quand même pas aller très loin et c'est dommage. Il me semble que c'est le journaliste et amateur d'art Guillaume DURAND qui a dit un jour "Le plus terrible en matière d'art, c'est d'avoir du goût et pas d'argent". Tout à fait d'accord, surtout quand on voit ce qu'achètent la plupart des nouveaux riches :-).
Le petit nouveau à la maison |
L'artiste qui a signé mon vase "galet" m'est inconnu. L'objet m'a séduit comme il a séduit son ancien propriétaire et j'ai pu l'acquérir. Basta. Tout le reste (qui l'a fait ?, que vaut-il réellement ?, que vaudra-t-il dans 20 ans ?) est bien secondaire...
Voici la signature qui orne son verso, peut-être pourrez-vous la déchiffrer, juste pour avoir le plaisir d'honorer l'auteur de ce que j'estime être un très bel objet.
Merci d'avance pour lui !
Après 2 jours de reflexion : je ne suis pas d accord avec guillaume Durand ! en fait je pense même exactement l inverse car d après ce qu il dit , quand on a pas d argent on ne peux pas s'offrir ce qui est de gout or , il y a des tas de choses " de gout ", de qualité , qui ne coute pas très cher .( la preuve sur certain de tes achats parfois moins couteux que d autre chose plus tendance, plus " bankable" car tu fais preuve d ouverture d esprit et de sensibilité au travail de l artiste ou de l artisan )
RépondreSupprimerPar contre 100% d accord avec le fait qu avec de l argent et pas de gout , on achète ...en fait ...on achète ce que le persuasif vendeur nous déclare comme étant de bon gout .
bon week end .Et oui ...ça requinque 2 ou 3 compliments .
C'est pas faux tout ça, mais quand on rêve d'un bel Hartung, d'un Brancusi ou d'une céramique de Pablo, on apprécierait d'avoir un peu plus de pépettes :-). Au bout du compte, l'important est de faire "au mieux" avec le budget dont on dispose et c'est vrai que même avec un petit budget on peut s'offrir quelque chose de sympa, c'est juste plus difficile. Le principal est d'avoir un minimum de goût car sans ça c'est rappé. Et lui, il ne s'achète pas. Il peut se former, heureusement, mais pour ça faut se cultiver, lire, voir des expos, etc. Bien peu d'acquéreurs fortunés font cet effort, pour le plus grand bonheur des marchands d'art actuel, qui leur en mettent de belles (des quenelles :-). Mais bon, ça c'est un autre et vaste sujet...
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